Quand vous regardez dans le miroir le matin, vous voyez que le destin inévitable a frappé: vos premiers cheveux gris! Que vous soyez dans la vingtaine ou dans la cinquantaine, les cheveux gris nous rattrapent finalement.
Au cours de la croissance des cheveux, les mélanocytes produisent des pigments et les transmettent aux cellules progénitrices des cheveux à la base du follicule pileux. Ces cellules, à leur tour, se transforment en les différents composants de la croissance des cheveux.
Lorsque nos cheveux poussent, les pigments sont continuellement incorporés, ce qui se traduit par notre couleur de cheveux unique. Les cellules responsables de ce processus sont les mélanocytes producteurs de pigments à la base du follicule pileux.
Dans la croissance normale des cheveux, le follicule produit des cheveux à raison d’environ 1 centimètre par mois pendant plusieurs années.
Mais toutes les cellules de notre corps deviennent de plus en plus endommagées au cours de notre vie, et ces mélanocytes sont finalement perdus. Lorsque tous les mélanocytes sont perdus dans un follicule pileux particulier, les cheveux suivants qui poussent seront gris ou blancs.
La biologie de la croissance des cheveux est plutôt complexe, avec une multitude de cellules spécialisées impliquées dans la structure et la fonction des follicules pileux. Les scientifiques continuent à démêler le processus de croissance et de pigmentation des cheveux humains.
Qu’est-ce qui contrôle la pigmentation?
Les humains ont deux types de pigments différents. Eumelanin est responsable des couleurs noires et brunes, tandis que la phéomélanine est responsable de l’orange et du jaune.
Les gènes déterminent le mélange de pigments que chaque individu produit, ce qui explique pourquoi la couleur des cheveux est souvent similaire dans les familles.
Les mécanismes exacts qui contrôlent la pigmentation ne sont pas encore clairs. Cependant, des recherches récentes indiquent une interaction finement réglée entre plusieurs cellules du follicule pileux.
Les cellules progénitrices du cheveu relâcheraient une protéine appelée facteur de cellules souches, qui est une exigence pour la production de pigment par les mélanocytes. Dans les études sur la souris, les chercheurs ont montré que si cette protéine est absente, la couleur des cheveux est perdue.
Une fois que les cheveux cessent de croître, le follicule pileux subit des changements structurels spectaculaires et entre dans une période de repos. Au cours de ce processus, les mélanocytes meurent naturellement.
Cependant, les cellules souches mélanocytaires dans le follicule pileux produisent normalement un nouvel ensemble de mélanocytes au début du prochain cycle de croissance des cheveux.
Une fois que les nouveaux cheveux commencent à pousser, ces mélanocytes assurent à nouveau la pigmentation. Mais lorsque les mélanocytes sont abîmés ou absents, les cheveux produits sont dépourvus de couleur et peuvent paraître gris ou blancs.
La croissance des cheveux après les dommages
La recherche a montré que les follicules pileux humains qui produisent des cheveux gris ou blancs ont des niveaux plus élevés de dommages cellulaires causés par les radicaux libres. Dans ces follicules, les mélanocytes et les cellules souches mélanocytaires sont absents.
Chez les souris, lorsque l’ADN des cellules souches mélanocytaires dans le follicule pileux ont été endommagés, il en résulte des dommages cellulaires permanents. Ces cellules souches étaient alors incapables de se reproduire.
Sans le pool de cellules souches, le prochain cycle de croissance des cheveux se déroule sans mélanocytes, ce qui entraîne des cheveux gris.
Bien qu’il n’ait pas encore été possible d’établir pleinement la cause et l’effet au cours du vieillissement des cheveux chez les humains, l’accumulation de dommages dans les cellules souches mélanocytaires au fil du temps conduit très probablement à une perte de cette population cellulaire. Chaque follicule pileux sera finalement incapable de produire des cheveux colorés.
Ainsi, alors qu’il est inévitable que nous perdions tous notre pigment capillaire un jour, pourquoi certains d’entre nous deviennent gris dans nos années 20, alors que certains d’entre nous tiennent à nos serrures colorées jusqu’à nos années 50? La recherche de 2016 a montré que les individus présentant une certaine variante du gène régulateur de l’interféron 4 sont sujets à un grisonnement précoce.
Comme pour beaucoup de nos autres traits, nous pouvons remercier nos parents d’avoir transmis leur propension au grisonnement.
