Une hirondelle barytée est un examen médical utilisé pour observer l’intérieur de l’œsophage, également connu sous le nom de tube digestif. Un médecin peut recommander cet examen afin d’analyser la morphologie de différentes parties du système digestif d’un patient.
Le baryum, un liquide blanc et opaque aux rayons X, est administré au patient. Ce produit traverse le système digestif sans causer de dommages.
En se déplaçant à travers le corps, le baryum tapisse l’intérieur de l’œsophage, de l’estomac et de l’intestin, permettant ainsi de visualiser les contours des organes sur les radiographies.
Pourquoi les tests d’hirondelle barytée sont-ils utilisés?
Un test d’hirondelle barytée peut être recommandé si une personne présente l’une des conditions suivantes :
- brûlures d’estomac fréquentes et douloureuses
- reflux gastro-œsophagien, où la nourriture ou l’acide remonte régulièrement dans l’œsophage
- difficultés à manger, à boire ou à avaler
Ce test fournit des informations précieuses au médecin concernant la mécanique de la déglutition du patient.
De plus, il peut révéler la présence d’anomalies dans le tube digestif, l’estomac ou la première partie de l’intestin, telles que :
- ulcères
- croissances anormales
- obstructions
- rétrécissements
Une tumeur, si présente, apparaîtra sur la radiographie sous la forme d’une irrégularité sur la paroi de l’organe concerné.
Procédure
Avant de subir une hirondelle barytée, les patients doivent s’abstenir de manger ou de boire pendant plusieurs heures. Dans certains cas, le médecin peut conseiller de suspendre certains médicaments avant l’examen.
Certains établissements de santé recommandent d’éviter de mâcher de la gomme, de consommer des bonbons à la menthe ou de fumer après minuit la veille de l’examen.
La durée du test est d’environ 60 minutes et se déroule dans le service de radiologie de l’hôpital. Les patients devront porter une blouse d’hôpital.
Ils peuvent être accompagnés d’un ami ou d’un membre de la famille pour du soutien, mais ce dernier ne pourra pas entrer dans la salle de radiographie.
Dans la salle d’examen, le patient ingère le liquide de baryum, qui a souvent une texture crayeuse, bien que parfois aromatisé.
Dans certains cas, une injection peut être administrée pour détendre l’estomac du patient.
Le patient se tiendra debout pour certaines parties de l’examen et s’allongera sur une table inclinable pour d’autres, ce qui permet au baryum de circuler dans le corps et aux radiologues de prendre une série d’images.
Les patients ne sont pas tenus de rester à l’hôpital après l’examen et peuvent rentrer chez eux dès qu’ils le souhaitent. Les résultats sont généralement disponibles dans un délai de une à deux semaines.
Risques et effets secondaires
Certains patients peuvent ressentir des nausées ou de la constipation après le test d’hirondelle barytée. Il est conseillé de boire beaucoup de liquides pour atténuer la constipation. Les sensations de nausée tendent à s’estomper au fur et à mesure que le baryum est éliminé du système.
Il n’est pas rare que les selles prennent une teinte blanchâtre après un test d’hirondelle barytée.
Bien que certains puissent s’inquiéter des radiations lors de l’examen, l’exposition est minime.
Il arrive également que l’injection administrée pour détendre l’estomac provoque une vision floue temporaire.
Considérations particulières
Les femmes enceintes ne devraient pas subir de test d’hirondelle barytée.
Les patients souffrant de glaucome ou de problèmes cardiaques doivent discuter avec leur médecin avant de recevoir le baryum, car l’injection relaxante pourrait ne pas être recommandée.
Pour les diabétiques, le médecin planifiera généralement le test le matin. Si le patient prend des médicaments antidiabétiques, il lui sera conseillé de ne pas les prendre avant l’examen, mais plutôt d’apporter ses médicaments et de manger après.
Les personnes sous insuline devront probablement sauter leur dose du matin et éventuellement celle de la veille, mais celles utilisant de l’insuline à action prolongée continueront leur traitement habituel.
Tests associés
Un autre type de test de baryum est le lavement baryté, qui est similaire à l’hirondelle barytée et sert à examiner le côlon et le rectum.
Ce test dure généralement environ 40 minutes. Un laxatif est administré la veille pour préparer le patient à l’examen.
Durant le test, le patient est allongé sur le côté sur une table dans la salle de radiographie, tandis qu’un lavement contenant du baryum et de l’eau est introduit dans le rectum à l’aide d’un petit tube en plastique. De l’air est également insufflé pour gonfler l’intestin.
La table est inclinée pour permettre au baryum de se répartir uniformément dans le côlon, facilitant ainsi l’examen par le radiologue.
Il est important pour le patient de retenir le liquide pendant l’examen, bien que la majeure partie soit ensuite évacuée.
Après un lavement baryté, des crampes ou de la diarrhée peuvent survenir, de même que des selles blanchâtres, comme avec l’hirondelle barytée.
Il existe un très faible risque de déchirure de la muqueuse intestinale lors de ce test, mais cela survient principalement en cas d’inflammation intense de l’intestin.
Alternatives à un test d’avalement baryté
Une alternative à l’hirondelle barytée est la gastroscopie, qui utilise une caméra flexible pour examiner l’intérieur du tube digestif, l’estomac et la première partie de l’intestin grêle.
Par ailleurs, une tomodensitométrie (CT) peut être réalisée en complément de la gastroscopie pour fournir des images plus détaillées de l’intestin.
Recherche Récente sur l’Hirondelle Barytée
Des études récentes ont mis en évidence l’importance d’une approche multidisciplinaire dans l’évaluation des troubles de la déglutition. Une recherche publiée en 2024 a démontré que l’hirondelle barytée, lorsqu’elle est couplée à une évaluation clinique approfondie, améliore considérablement le diagnostic des affections comme l’achalasie et les sténoses œsophagiennes.
De plus, des avancées technologiques dans les techniques d’imagerie, telles que l’utilisation de la fluoroscopie numérique, permettent une visualisation plus précise des mouvements de déglutition, rendant le test encore plus fiable. Une étude a révélé que l’utilisation de cette technologie améliore la détection des anomalies dans 30 % des cas par rapport aux méthodes traditionnelles.
Enfin, il est essentiel de continuer à sensibiliser les patients sur l’importance de signaler tout symptôme persistant de dysphagie, car des études indiquent que des diagnostics précoces peuvent réduire significativement le risque de complications graves, telles que la pneumonie par aspiration.