Mammographie : Ce Que Vous Devez Savoir Pour Votre Examens

Une mammographie est une radiographie du sein qui permet de détecter des anomalies pouvant être cancéreuses. Ce dépistage est essentiel dans la lutte contre le cancer du sein.

En 2011, plus de 500 000 femmes dans le monde sont décédées d’un cancer du sein, faisant de cette maladie le plus fréquent chez les femmes. Toutefois, dans les pays où le dépistage précoce et les traitements de qualité sont accessibles, les taux de survie actuels atteignent environ 80 %. Cela est en grande partie dû à l’amélioration des techniques de détection.

Les mammographies sont des outils précieux pour la détection précoce du cancer du sein, bien que de nombreuses femmes craignent la douleur que la procédure pourrait engendrer. Il existe cependant plusieurs stratégies pour rendre les mammographies plus confortables. De plus, la douleur est généralement passagère et toutes les femmes ne la ressentent pas de la même manière.

Comment fonctionnent les mammographies

Femme recevant une mammographie avec une infirmière

Une mammographie prend environ 20 minutes, du début à la fin. Pendant la procédure, une technicienne place le sein de la patiente entre deux plaques. L’une des plaques prend une image de la poitrine tandis que l’autre maintient le sein en place.

Cette compression douce permet d’obtenir une image plus claire qui montre tout le tissu mammaire. Cela aide également à stabiliser le sein pendant le test.

Est-ce que les mammographies sont douloureuses?

Plusieurs facteurs peuvent influencer la douleur ressentie lors d’une mammographie, notamment :

  • l’habileté du technicien
  • l’anxiété liée à la mammographie
  • la structure du sein

Si la machine n’est pas correctement positionnée, cela peut également causer de l’inconfort. Par exemple, certaines femmes peuvent avoir à se tordre le dos en raison de la hauteur de la machine, ce qui peut entraîner des douleurs au dos ou au cou dues à la tension musculaire, plutôt qu’à la procédure elle-même.

Il est donc crucial d’informer le technicien si la machine est mal réglée.

De plus, les femmes ayant des seins fibrokystiques sont plus susceptibles de ressentir de la douleur, car cette condition implique la présence de kystes bénins dans les seins.

Comment réduire la douleur

Les femmes préoccupées par l’inconfort d’une mammographie peuvent prendre plusieurs mesures pour atténuer la douleur qu’elles pourraient ressentir. Voici quelques conseils :

Femme regardant le calendrier

  • Moment : planifiez votre mammographie une semaine après vos règles. Les fluctuations hormonales pendant et juste avant vos règles peuvent augmenter la sensibilité de vos seins.
  • Histoire : informez le technicien de vos seins fibrokystiques ou de vos antécédents de mammographies douloureuses.
  • Caféine : réduisez votre consommation de café et de boissons contenant de la caféine deux semaines avant l’examen, car cela peut rendre vos seins plus sensibles.
  • Médicaments : prenez un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS), comme l’ibuprofène, 45 à 60 minutes avant l’examen.
  • Rembourrage : demandez si le centre de mammographie propose un rembourrage. Cela peut réduire considérablement la douleur.
  • Respiration : pratiquez des respirations lentes et profondes pendant la procédure pour diminuer la douleur liée à la tension.
  • Retarder si vous allaitez : les femmes qui allaitent peuvent envisager de retarder la mammographie pour éviter la douleur.

Que faire s’il y a de la douleur

Si vous ressentez une douleur intense, il est important d’en informer le technicien. Une mammographie ne devrait pas être si douloureuse qu’elle décourage les examens futurs.

Si un technicien semble insensible ou pressé, demandez à en voir un autre ou envisagez un autre centre de mammographie. Beaucoup de techniciens sont attentifs et prêts à prendre le temps nécessaire pour minimiser la douleur. Une approche soignée peut également garantir un bon positionnement du sein, réduisant ainsi le risque de pincement et d’autres sources de douleur.

Préparation

Les femmes ayant déjà subi une mammographie devraient apporter leurs anciennes images ou s’assurer que leur médecin donne à la clinique accès aux anciennes mammographies. Cela permet au médecin de comparer les anciennes et les nouvelles images, ce qui améliore la précision et aide à éviter les faux positifs et faux négatifs.

Par exemple, une femme ayant des kystes bénins connus pourrait recevoir un faux positif sans une mammographie antérieure pour comparer les nouvelles images. De même, une petite croissance pourrait passer inaperçue sans une source de comparaison.

Quand attendre des résultats

En général, le médecin recevra une copie des résultats de la mammographie dans un délai de deux semaines, parfois même plus tôt. Certaines cliniques réalisent la mammographie et l’examen des seins simultanément, offrant ainsi des résultats le jour même.

Étant donné que le résultat d’une mammographie peut être complexe, les professionnels de santé exigent souvent que les femmes reçoivent les résultats en personne. Un résultat positif peut être inquiétant, mais cela ne signifie pas nécessairement qu’il y a un cancer. La plupart des mammographies positives nécessitent des tests de suivi.

Femme recevant un bilan de santé

Les femmes ayant des anomalies détectées lors de la mammographie devront subir des tests de suivi, qui peuvent inclure :

  • Examen mammaire
  • Échographie mammaire
  • IRM
  • Une autre mammographie
  • Analyses de sang
  • Biopsie mammaire

Même lorsque le cancer est présent, les chances de survie avec un traitement précoce et efficace sont excellentes. Éviter une mammographie ne fait que retarder un traitement potentiel et vital.

Désavantages

Les mammographies sont généralement très sûres, mais elles impliquent une exposition brève à de faibles niveaux de radiations. Les femmes enceintes peuvent devoir reporter leur mammographie. Le risque d’exposition aux rayonnements est minime, et les mammographies demeurent le meilleur outil de dépistage pour les femmes en bonne santé.

Cependant, le principal inconvénient des mammographies est qu’elles ne détectent pas tous les cancers. Environ une croissance cancéreuse sur cinq peut passer inaperçue lors de la mammographie.

Les faux positifs sont également fréquents, touchant 50 à 60 % des femmes ayant reçu un faux positif après 10 mammographies. Bien que la haute sensibilité des mammographies soit un avantage, les faux positifs peuvent être source de confusion.

Quand passer une mammographie

Les recommandations 2015 de l’American Cancer Society (ACS) soulignent que les mammographies sont l’outil le plus important dans la lutte contre le cancer. L’ACS précise que l’auto-examen des seins ne doit pas être le seul moyen de détecter des signes potentiels.

Les directives concernant les mammographies suggèrent :

  • Les femmes âgées de 40 à 44 ans devraient avoir la possibilité de commencer les dépistages du cancer du sein.
  • Les femmes âgées de 45 à 54 ans devraient passer des mammographies annuelles.
  • Les femmes de 55 ans et plus devraient passer à une mammographie tous les 2 ans ou continuer avec des examens annuels.

Les femmes présentant certains facteurs de risque peuvent avoir besoin de commencer les mammographies plus tôt, notamment :

  • Antécédents familiaux de cancer du sein
  • Antécédents personnels de cancer du sein

Certains professionnels recommandent que les femmes à risque élevé commencent des mammographies annuelles dès l’âge de 25 ans. Ces femmes peuvent également nécessiter un dépistage par IRM.

Recherches récentes et perspectives pour 2024

À l’horizon 2024, des études récentes mettent en avant l’importance de l’intégration de nouvelles technologies dans le dépistage du cancer du sein. Par exemple, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’analyse des mammographies pourrait améliorer la précision des diagnostics. Une étude de 2023 a révélé que l’IA pouvait détecter des cancers qui échappaient à l’œil humain, augmentant ainsi les chances de détection précoce.

De plus, les recherches récentes soulignent l’importance du dépistage personnalisé en fonction des facteurs de risque individuels. Les cliniques commencent à adopter des protocoles qui tiennent compte non seulement de l’âge, mais aussi de l’hérédité et des conditions médicales préexistantes pour recommander des examens plus fréquents.

Enfin, des initiatives visant à sensibiliser les femmes à l’importance des mammographies et à réduire l’anxiété liée à ces examens sont mises en place, ce qui pourrait améliorer la participation au dépistage et, en fin de compte, sauver des vies.

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