Comprendre le Cancer de la Vulve : Symptômes et Traitements

Le cancer de la vulve, un type de cancer relativement rare, touche les organes génitaux externes qui protègent le système reproducteur féminin. Bien qu’il soit peu fréquent, il mérite une attention particulière, notamment en raison de son impact sur la qualité de vie des femmes touchées.

Ce cancer apparaît le plus souvent sur les lèvres vaginales externes. Les symptômes typiques incluent des masses, des démangeaisons, des saignements et des douleurs, qui peuvent être sources d’inquiétude pour de nombreuses femmes.

Représentant environ 0,6 % de tous les cancers chez les femmes, la Société américaine du cancer a estimé qu’en 2017, environ 6 020 nouveaux cas seraient diagnostiqués aux États-Unis, et 1 150 femmes en décéderaient. Ces chiffres montrent l’importance d’une sensibilisation accrue à cette maladie.

Faits rapides sur le cancer de la vulve:

Voici quelques points clés sur le cancer de la vulve. Plus de détails sont dans l’article principal.

  • Le cancer vulvaire affecte principalement les organes génitaux externes d’une femme, notamment les lèvres externes du vagin.
  • Les symptômes comprennent des masses, des démangeaisons, des saignements, ainsi que des décolorations cutanées et de la douleur.
  • Un diagnostic précoce augmente considérablement les chances de succès du traitement ; sans intervention, le cancer peut se propager à d’autres parties du corps.
  • Des examens réguliers, tels que les frottis, et la surveillance des modifications des lèvres vaginales peuvent aider à détecter le cancer de la vulve à un stade précoce.
  • Éviter le tabagisme et les rapports sexuels non protégés peut contribuer à réduire le risque.

Les types

Illustration des types de cancer de la vulve

La vulve comprend les grandes lèvres, le pubis, les petites lèvres, le clitoris, le vestibule du vagin, le bulbe du vestibule, ainsi que les glandes vestibulaires. Le cancer de la vulve affecte principalement les lèvres externes du vagin.

Le cancer qui prend naissance dans la vulve est appelé cancer vulvaire primaire. Lorsqu’il provient d’une autre partie du corps et se propage à la vulve, c’est un cancer vulvaire secondaire.

Plusieurs types de cancer de la vulve existent.

Le carcinome épidermoïde, qui affecte les couches externes de la peau, représente environ 90 % des cas. Ce type de cancer se développe lentement et peut prendre des années avant que des symptômes visibles n’apparaissent.

Le mélanome vulvaire, bien qu’il ne représente que 5 % des cancers de la vulve, présente un risque élevé de métastase, affectant souvent les jeunes femmes. Il se manifeste par des taches sombres sur la peau.

L’adénocarcinome, provenant du tissu glandulaire, constitue une fraction très faible des cas. Le sarcome, qui émane du tissu conjonctif, est également rare et souvent maligne.

Le carcinome verruqueux, un sous-type du cancer épidermoïde, se manifeste par des lésions à croissance lente. Les perspectives s’améliorent généralement avec un diagnostic précoce et un traitement rapide.

Signes et symptômes

Le premier signe de cancer de la vulve est souvent une masse ou une ulcération, accompagnée de démangeaisons, d’irritation ou de saignements. Malheureusement, certaines femmes peuvent hésiter à consulter un médecin par crainte ou embarras, mais un diagnostic précoce est crucial pour améliorer les perspectives.

Les symptômes typiques incluent :

  • rapports sexuels douloureux
  • saignements anormaux
  • douleur et brûlures
  • décoloration sombre, notamment dans les cas de mélanome
  • mictions douloureuses
  • démangeaisons persistantes
  • sensibilité accrue
  • croissances verruqueuses
  • épaississement de la peau
  • ulcérations

Chaque type de cancer de la vulve peut présenter des symptômes spécifiques, et dans certains cas, il peut ne pas y avoir de signes apparents. Tout changement doit être signalé à un médecin.

Causes

Le cancer se développe lorsque la croissance cellulaire devient incontrôlable. Les cellules endommagées se multiplient sans régulation, formant des masses ou des tumeurs. Les tumeurs bénignes restent localisées, tandis que les tumeurs malignes se propagent et causent des dommages supplémentaires.

La malignité se produit lorsque :

  1. une cellule cancéreuse se propage via le système sanguin ou lymphatique, envahissant les tissus sains par un processus appelé invasion.
  2. la cellule se divise et croît grâce à l’angiogenèse, ce qui génère de nouveaux vaisseaux sanguins pour se nourrir.

Sans traitement, le cancer peut progresser et se propager à d’autres parties du corps, un phénomène désigné par le terme métastase. Si le cancer pénètre dans le système lymphatique, il peut atteindre des organes vitaux.

Facteurs de risque

Les experts ne comprennent pas encore parfaitement pourquoi certaines cellules commencent à croître de manière incontrôlée, mais divers facteurs de risque augmentent la probabilité de développer cette maladie.

– **Âge** : Plus de la moitié des cas surviennent chez des femmes de plus de 70 ans, tandis que moins d’1 sur 5 est diagnostiqué avant 50 ans.

– **Virus du papillome humain (VPH)** : Les femmes infectées par le VPH présentent un risque accru de cancer de la vulve.

– **Néoplasie intraépithéliale vulvaire (VIN)** : Un état précancéreux, dans lequel certaines cellules de l’épithélium vulvaire présentent des caractéristiques de carcinomes de bas grade, augmente le risque de cancer de la vulve.

– **Lichen scléreux et atrophique (LSA)** : Cette affection provoque des démangeaisons et un épaississement de la peau, et peut légèrement accroître le risque de cancer.

– **Mélanome** : Un historique personnel ou familial de mélanome dans d’autres parties du corps augmente le risque de cancer de la vulve.

– **Infections sexuellement transmissibles (IST)** : Les femmes avec des anticorps élevés contre le virus de l’herpès simplex de type 2 semblent avoir un risque accru.

– **Tabagisme** : Des études indiquent que les femmes qui fument régulièrement ont trois à six fois plus de risques de développer un cancer de la vulve, surtout si elles sont également infectées par le VPH.

– **Greffe de rein** : Les médicaments immunosuppresseurs nécessaires après une greffe de rein peuvent augmenter le risque de cancer.

– **Virus de l’immunodéficience humaine (VIH)** : Les personnes vivant avec le VIH ou le sida sont plus sensibles aux infections par le VPH.

D’autres facteurs de risque incluent le lupus érythémateux systémique, le psoriasis, et des antécédents de radiothérapie pour cancer de l’utérus.

Diagnostic et mise en scène

Le diagnostic commence par une évaluation gynécologique approfondie, incluant un examen de la vulve. En cas d’ulcération ou de masse suspecte, une biopsie est nécessaire.

L’examen doit porter sur la zone périnéale, notamment autour du clitoris et de l’urètre. Le médecin peut également palpiter les glandes de Bartholin, souvent sous anesthésie.

En fonction des résultats de la biopsie, d’autres tests peuvent être effectués :

  • Cystoscopie : pour évaluer si le cancer s’est propagé à la vessie.
  • Proctoscopie : pour vérifier l’implication du rectum.
  • Imageries médicales : IRM ou scanner pour déterminer l’étendue de la propagation. Les radiographies peuvent vérifier l’atteinte pulmonaire.

Si le cancer est confirmé, il sera mis en scène à l’aide d’examens d’imagerie.

Mise en scène

Le cancer est généralement classé en quatre stades :

  • Stade 0 (carcinome in situ) : Cancer limité à la surface de la peau.
  • Stade 1 : Cancer localisé à la vulve ou au périnée, mesurant jusqu’à 2 centimètres.
  • Stade 2 : Identique au stade 1, mais la tumeur mesure plus de 2 centimètres.
  • Stade 3 : Cancer ayant envahi les tissus adjacents, comme l’anus ou le vagin, avec possible atteinte des ganglions lymphatiques.
  • Stade 4 : Cancer ayant atteint les ganglions lymphatiques des deux côtés de l’aine, pouvant également affecter des organes comme l’intestin ou la vessie.

Il est vital de rechercher un diagnostic précoce pour éviter la propagation du cancer.

Traitement

Les traitements couramment utilisés pour le cancer de la vulve comprennent la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et la thérapie biologique.

La chirurgie est le principal traitement, visant à éliminer le cancer tout en préservant la fonction sexuelle. Si le cancer est détecté à un stade précoce, une intervention chirurgicale limitée peut suffire.

À des stades avancés, où le cancer s’est propagé à des organes voisins, des chirurgies plus étendues seront nécessaires. Les types de chirurgie incluent :

  • Chirurgie au laser : Utilisation d’un faisceau laser pour enlever les lésions.
  • Excision : Tentative d’ablation complète du cancer avec des marges de tissus sains.
  • Vulvectomie de dépouillement : Retrait de la couche supérieure de peau affectée, souvent avec greffe.
  • Vulvectomie radicale : Ablation complète de la vulve, incluant le clitoris et les lèvres vaginales, et souvent les ganglions lymphatiques adjacents.

La radiothérapie peut réduire la taille des lésions avant la chirurgie, facilitant leur ablation. Elle peut également soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie, selon le stade du cancer.

La chimiothérapie est souvent utilisée en complément de la radiothérapie dans le cadre des soins palliatifs. Elle peut être appliquée localement sous forme de crème ou de lotion, en fonction de l’étendue de la maladie.

Il est parfois possible d’effectuer une chirurgie reconstructive, selon la quantité de tissu retiré. La reconstruction plastique peut inclure des lambeaux cutanés ou des greffes de peau.

La thérapie biologique, une forme d’immunothérapie, utilise des substances pour aider le corps à combattre le cancer. L’imiquimod est un exemple de traitement topique pour le cancer de la vulve.

Jusqu’à 24 % des cancers de la vulve peuvent récidiver, d’où l’importance des visites de suivi régulières.

La prévention

Les mesures préventives pouvant réduire le risque de cancer de la vulve incluent :

  • pratiquer des rapports sexuels protégés
  • participer à des tests de frottis cervicaux réguliers
  • recevoir la vaccination contre le VPH
  • éviter le tabagisme

Il n’existe pas de dépistage standard pour le cancer de la vulve, mais les femmes doivent se soumettre à des examens médicaux réguliers et rester attentives à tout changement corporel. Un diagnostic précoce améliore les perspectives de guérison.

Perspective

Si le cancer de la vulve est diagnostiqué à un stade précoce, lorsque la maladie est localisée, la probabilité de survie à 5 ans est de 86 %. En revanche, si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques ou aux tissus environnants, cette probabilité chute à 54 %. Si la maladie est déjà métastatique, la survie à 5 ans se limite à 16 %.

Il est essentiel de passer régulièrement des tests de Papanicolaou et de surveiller tout changement inhabituel, car la détection précoce du cancer augmente considérablement les chances de succès des traitements.

Recherche récente et nouvelles perspectives

À l’horizon 2024, des études récentes ont mis en lumière l’importance d’une approche multidisciplinaire dans le traitement du cancer de la vulve. Des recherches cliniques menées sur des cohortes de patientes ont montré que les traitements personnalisés, en tenant compte des caractéristiques génétiques des tumeurs, peuvent améliorer significativement les taux de survie.

De plus, des essais cliniques explorent l’utilisation de l’immunothérapie, qui pourrait offrir de nouvelles options de traitement pour les femmes atteintes de formes avancées de cancer de la vulve. Ces avancées permettent d’espérer une amélioration des résultats à long terme pour les patientes.

Enfin, les campagnes de sensibilisation au cancer de la vulve continuent de croître, soulignant l’importance d’une éducation sur la santé sexuelle et reproductive. Une meilleure sensibilisation pourrait favoriser un diagnostic plus précoce et, par conséquent, des traitements plus efficaces.

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