L’hépatite A est une infection virale qui provoque une inflammation du foie. Bien que des complications graves soient rares, cette maladie peut entraîner une perte de revenus conséquente et une absence prolongée du travail ou de l’école. Une fois l’infection survenue, l’individu développe une immunité, l’empêchant d’être réinfecté.
Le virus de l’hépatite A (VHA) est particulièrement courant dans les zones où l’assainissement est insuffisant. Sa transmission se fait principalement par la consommation de nourriture ou d’eau contaminées, mais aussi par contact direct entre personnes, notamment chez les enfants.
Des progrès significatifs en matière d’hygiène, de politiques de santé publique et l’introduction d’un vaccin en 1995 ont permis de réduire le nombre de cas à l’échelle mondiale. Cependant, des épidémies continuent de survenir. Par exemple, en décembre 2016, une épidémie aux États-Unis a touché 143 personnes suite à la consommation de fraises congelées contaminées.
Les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC) recommandent vivement la vaccination pour prévenir la propagation du virus.
Faits rapides sur le virus de l’hépatite A :
- Identifié pour la première fois en 1973.
- Peut être transmis entre individus ou par des aliments et de l’eau contaminés.
- Une personne peut être porteuse du VHA sans montrer de symptômes.
- Les taux d’infection aux États-Unis ont chuté de plus de 95 % depuis l’introduction du vaccin en 1995.
- La vaccination des enfants a été intégrée au calendrier vaccinal américain en 2006.
- Les éclosions alimentaires ou hydriques sont relativement rares aux États-Unis.
Symptômes
Beaucoup de personnes infectées par le VHA ne présentent aucun symptôme. Toutefois, si des symptômes apparaissent, ils se manifestent généralement entre 15 et 50 jours après l’infection, souvent sous forme de symptômes grippaux.
Ces symptômes peuvent inclure :
- Naussées, perte d’appétit et vomissements.
- Douleurs abdominales et diarrhée.
- Fièvre.
- Malaise général et fatigue.
- Douleurs articulaires.
- Jaunisse, se traduisant par un jaunissement de la peau et des yeux.
- Urine foncée et selles pâles.
Les enfants de moins de 6 ans ne présentent généralement pas de symptômes. La jaunisse touchera :
- Moins de 10 % des enfants de moins de 6 ans.
- Entre 40 et 50 % des enfants âgés de 6 à 14 ans.
- 70 à 80 % des adolescents et adultes de plus de 14 ans.
Les symptômes peuvent persister entre 3 et 6 mois après l’infection initiale, et environ 15 % des personnes infectées par le VHA peuvent connaître des symptômes récurrents pendant 6 à 9 mois. Cette infection peut être particulièrement grave chez les personnes âgées ou celles ayant des maladies hépatiques chroniques.
Causes
Une personne infectée par le VHA élimine le virus dans ses selles. La transmission se produit lorsque quelqu’un consomme des aliments ou de l’eau contaminés par les excréments d’une personne infectée. Le virus peut survivre dans l’eau de mer, l’eau douce, les eaux usées et le sol pendant un mois ou plus.
La majorité des infections surviennent par contact étroit avec un membre du foyer infecté ou un partenaire sexuel, plutôt que par des contacts occasionnels. Des épidémies d’origine alimentaire peuvent survenir, souvent dues à des manipulateurs d’aliments contaminés.
Facteurs de risque
Le voyage international reste le principal facteur de risque pour le VHA aux États-Unis. Même dans des hôtels haut de gamme, environ 3 sur 1 000 visiteurs peuvent contracter le VHA chaque mois. D’autres facteurs de risque incluent :
- Contact sexuel ou familial avec une personne infectée.
- Résidence ou travail dans des établissements communautaires.
- Travail dans des garderies.
- Pratiques sexuelles à risque, notamment l’injection de drogues avec partage de seringues.
- Manipulation d’aliments.
- Exposition à des primates infectés ou à des laboratoires de recherche.
- Exposition à des flambées d’origine hydrique.
- Personnes atteintes de troubles de la coagulation.
La vaccination systématique des nourrissons a commencé en 1999, et le CDC a recommandé d’étendre la vaccination à tous les enfants de 12 à 23 mois en 2006, entraînant une réduction de 95 % des infections. Cependant, les adolescents qui ont manqué cette vaccination demeurent exposés au risque.
Des épidémies de grande ampleur, comme celle de 1988 à Shanghai, où 300 000 personnes ont été infectées, peuvent survenir dans des zones à faible immunisation.
Diagnostic
Un test sanguin est nécessaire pour confirmer une infection par le VHA. Les anticorps peuvent détecter à la fois une infection aiguë et une infection antérieure. Les infections aiguës doivent être signalées aux autorités de santé publique pour prévenir la propagation de la maladie.
Traitement
Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’hépatite A, mais des soins de soutien peuvent améliorer le confort et prévenir des complications telles que la déshydratation. Cela inclut :
- Réhydratation et rétablissement des apports nutritionnels.
- Éviter l’alcool.
- Repos adéquat.
- Utilisation d’analgésiques en vente libre selon les besoins.
Les patients souffrant de nausées sévères peuvent nécessiter une hospitalisation pour une réhydratation intraveineuse. Les complications sont rares, et environ 85 % des personnes infectées se rétablissent complètement en 3 mois, avec une guérison totale dans les 6 mois.
Traitement préventif après exposition
Si une personne non vaccinée sait qu’elle a été exposée au VHA, elle peut recevoir le vaccin ou de l’immunoglobuline dans les deux semaines suivant l’exposition. Cela concerne :
- Les collègues d’un manipulateur d’aliments testé positif.
- Les employés et les enfants d’une garderie où un cas a été diagnostiqué.
- Les personnes ayant eu un contact étroit avec un patient atteint de VHA.
Le traitement dépendra de l’âge et de la santé de l’individu.
Prévention
La prévention repose sur la vaccination et des pratiques d’hygiène rigoureuses.
Immunisation
Le CDC recommande l’immunisation systématique contre le VHA pour :
- Tous les enfants dès l’âge de 1 an.
- Les adultes à risque d’exposition ou souffrant de maladies hépatiques chroniques.
Deux doses de vaccin, administrées par injection à intervalles de 6 à 12 mois, permettent d’obtenir une protection efficace. La plupart des individus développent des anticorps protecteurs dans le mois suivant la première dose, tandis que la seconde dose assure un rappel.
Lavage des mains
Le VHA peut survivre jusqu’à quatre heures sur les doigts, d’où l’importance des pratiques de lavage des mains et de sécurité alimentaire pour prévenir la transmission. Il est crucial de se laver les mains après être allé aux toilettes, d’avoir changé une couche, et avant de préparer ou de consommer des aliments.
Les surfaces doivent également être nettoyées avec une solution d’eau de Javel diluée (1/100).
Nourriture et boisson
Les voyageurs doivent éviter les fruits de mer crus et les aliments qui peuvent avoir été lavés dans de l’eau contaminée. L’eau potable doit être soit embouteillée, soit bouillie à au moins 85 °C pendant au moins une minute. L’ajout d’iode ou de chlore dans l’eau permet également d’éliminer le virus.
À emporter
Le VHA est une infection aiguë du foie qui peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Le risque d’infection a considérablement diminué depuis l’introduction du vaccin. Il est fortement conseillé aux personnes voyageant vers des pays à faible statut socio-économique de s’assurer qu’elles sont vaccinées avant leur départ.
Nouvelles Perspectives sur l’Hépatite A (2024)
Les recherches récentes sur l’hépatite A mettent en lumière l’importance cruciale de la vaccination dans la lutte contre cette maladie. En 2024, des études montrent que les campagnes de vaccination ciblées dans les populations à risque peuvent réduire considérablement l’incidence de l’hépatite A. Par exemple, une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé indique que les régions ayant mis en œuvre des programmes de vaccination systématiques ont observé une diminution de 90 % des cas d’hépatite A.
De plus, le développement de nouveaux vaccins combinés, qui offrent une protection contre plusieurs virus hépatiques, est en cours. Ces vaccins pourraient enrichir les options de prévention, surtout dans les pays en développement où l’hépatite A reste un problème de santé publique majeur.
Les données récentes suggèrent également une augmentation des infections liées aux voyages, soulignant la nécessité de sensibiliser les voyageurs aux risques et aux précautions à prendre avant de visiter des régions où l’hépatite A est endémique. En 2024, il est essentiel de continuer à éduquer le public sur l’importance du lavage des mains et de la sécurité alimentaire pour limiter la transmission du VHA.
En conclusion, même si des progrès significatifs ont été réalisés, il est crucial de maintenir un effort constant pour prévenir l’hépatite A, en se basant sur des données et des recherches actualisées.