Comprendre les Drogues du Viol et Comment se Protéger

Toute drogue capable d’altérer la conscience d’une personne, rendant l’autodéfense ou la prise de décisions saines difficile, peut être considérée comme une drogue du viol.

Les statistiques révèlent qu’au moins 25 % des femmes américaines, soit 1 sur 4, ont été agressées sexuellement ou violées. Souvent, l’agresseur est une personne connue de la victime, parfois avec l’aide d’une drogue du viol.

Connaître les drogues du viol les plus courantes, leurs effets secondaires et les signes d’un agresseur prévoyant de les utiliser peut aider à prévenir la victimisation.

Faits rapides sur les drogues du viol:

  • Beaucoup de gens s’inquiètent de la possibilité qu’un agresseur ajoute une drogue de viol à une boisson alcoolisée.
  • Le premier signe d’une éventuelle intoxication est un changement soudain et inexplicable de la conscience.
  • Une personne qui soupçonne avoir été droguée doit d’abord chercher à assurer sa sécurité.

Types et leurs effets secondaires

Un individu ajoutant une pilule dans une boisson alcoolisée, représentant le danger des drogues du viol.

Les drogues du viol facilitent les agressions sexuelles, y compris le viol, de plusieurs manières :

  • elles rendent une victime plus conforme et moins capable de dire non,
  • elles affaiblissent la victime, l’empêchant de résister ou de se défendre,
  • elles peuvent rendre la victime totalement ou partiellement inconsciente,
  • elles affaiblissent les inhibitions de la victime, qui peut consentir à une activité sexuelle qu’elle aurait autrement refusée.

Tout médicament capable de modifier l’état d’esprit d’une victime potentielle, y compris certains médicaments sur ordonnance, des drogues illicites comme l’héroïne, et même des substances populaires comme la marijuana, peut être utilisé comme drogue du viol.

Les drogues les plus courantes utilisées lors des agressions sexuelles sont :

De l’alcool

L’alcool est le médicament contre le viol le plus répandu et le plus accessible. Environ la moitié des viols commis par des connaissances impliquent la consommation d’alcool par l’auteur, la victime ou les deux. Sur les campus universitaires, qui sont souvent des lieux d’agression, les viols liés à l’alcool sont particulièrement fréquents.

L’alcool diminue les inhibitions d’une personne, rendant les victimes moins conscientes de leur environnement, et il est souvent ingéré facilement. Il peut également intensifier le comportement agressif des agresseurs et accroître leur volonté de nuire aux autres.

Benzodiazépines

Les benzodiazépines, une classe de médicaments anxiolytiques, peuvent également induire de la somnolence. Plusieurs de ces médicaments, comme le Xanax (alprazolam) et le Klonopin (clonazépam), peuvent être utilisés comme drogues du viol.

Le benzodiazépine le plus connu est le Rohypnol (flunitrazépam). Ce dernier provoque une sensation de relaxation chez la victime, affaiblit les muscles et peut entraîner une perte de contrôle musculaire. Certaines victimes peuvent devenir inconscientes ou se sentir étourdies et désorientées.

À l’extinction de l’effet du Rohypnol, des victimes peuvent ne plus se souvenir de ce qui s’est passé. Le Rohypnol se présente sous forme de pilule, mais peut être dissous dans un liquide, comme une boisson alcoolisée.

La kétamine

La kétamine, un anesthésique à action rapide, induit des sensations de relaxation. Les victimes peuvent perdre connaissance, se montrer confuses et se conformer aux demandes. Elles pourraient ne pas se souvenir de ce qui s’est passé sous l’influence de cette drogue.

Contrairement à la plupart des autres drogues du viol, la kétamine agit presque immédiatement. Ainsi, une victime peut ne pas avoir le temps de réaliser qu’elle a été droguée.

À fortes doses, la kétamine peut provoquer des problèmes respiratoires potentiellement mortels.

La kétamine est généralement présentée sous forme de poudre blanche, ce qui peut modifier le goût de la boisson. Les agresseurs l’ajoutent souvent à des boissons alcoolisées au goût fort, masquant ainsi la présence de la drogue.

GHB

L’acide gamma-hydroxybutyrique (GHB) est une forme médicamenteuse d’un neurotransmetteur naturellement présent dans le corps. Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques qui permettent la transmission des signaux entre les neurones.

Le GHB ralentit l’activité du système nerveux central, donnant aux utilisateurs une sensation de fatigue, de somnolence et de confusion.

À faibles doses, le GHB peut induire des nausées et des vomissements. À des doses plus élevées, il peut entraîner une perte de conscience, des convulsions, des troubles de la vue et une amnésie concernant les événements survenus sous son influence.

Le GHB est facile à surdoser et est souvent fabriqué dans des « laboratoires » clandestins. Par conséquent, les victimes peuvent devenir gravement malades après avoir été droguées avec du GHB, ce qui peut s’avérer fatal.

Le GHB est un liquide incolore et inodore, ce qui signifie qu’une victime peut ne pas réaliser qu’elle a été droguée.

Autres drogues du viol

Tout médicament capable de modifier la conscience d’une victime peut être utilisé pour faciliter le viol.

Dans certains cas, la victime peut même ingérer la drogue volontairement. Une personne consommant de l’héroïne, par exemple, peut être tellement intoxiquée qu’elle ne réalise pas qu’un agresseur cherche à la violer.

Les personnes sous l’influence de drogues doivent donc éviter d’être entourées de certaines connaissances ou dans des environnements qui pourraient favoriser le viol.

Reconnaître les signes d’un médicament contre le viol

Homme dans un bar ou un club, tenant sa tête, illustrant la confusion et les maux de tête causés par une possible intoxication.

Une personne ayant récemment accepté une boisson d’un tiers, même d’un ami, ou ayant laissé sa boisson sans surveillance doit faire preuve de prudence.

Voici quelques signes à surveiller :

  • se sentir ivre sans avoir consommé d’alcool,
  • ressentir de la confusion ou de la désorientation,
  • perdre connaissance,
  • ne pas se souvenir de la façon dont on s’est retrouvé quelque part,
  • être incapable de se rappeler quoi que ce soit après avoir bu,
  • se réveiller en se sentant confus, avec une gueule de bois ou sans mémoire de la nuit précédente,
  • ressentir des douleurs génitales ou urinaires et ne pas se souvenir des événements,
  • avoir des vêtements déchirés.

Drogue du viol ou intoxication sévère ?

Il peut être difficile de distinguer les effets d’une drogue du viol de ceux de l’alcool, surtout après avoir ingéré de grandes quantités d’alcool.

Les personnes habituées aux effets de l’alcool devraient réfléchir à ce qu’elles ressentent généralement après avoir bu. Un changement inexpliqué dans les réactions à l’alcool pourrait indiquer qu’une drogue du viol est impliquée.

Une personne se sentant beaucoup plus ivre que d’habitude devrait envisager la possibilité d’avoir été droguée. La seule façon de le savoir avec certitude est de subir un examen médical.

Que faire si vous pensez avoir été drogué ?

Officier de police féminin sur le site d'urgence, offrant de l'aide.

Il est possible de perdre rapidement connaissance, de sorte qu’une personne ne devrait pas perdre de temps à essayer de retrouver l’agresseur ou à vérifier si ses symptômes correspondent à ceux d’une drogue du viol.

Au lieu de cela, elle doit immédiatement informer un ami de confiance qu’elle soupçonne d’avoir été droguée. Elle, ou cet ami, devrait appeler les services d’urgence en composant le 911, puis se rendre dans un endroit sûr.

Elle pourrait également demander à un ami de l’accompagner chez elle ou de se rendre dans un lieu public pour discuter de la situation.

Ensuite, il est crucial de rechercher des soins médicaux d’urgence. Les drogues du viol quittent le corps en quelques heures, laissant peu de traces. Après être allé aux urgences ou avoir appelé le 911, la personne doit informer le médecin, l’infirmière ou le personnel qu’elle pense avoir été droguée et demander un test immédiat.

Une personne qui se réveille avec des signes suggérant qu’elle a pu être droguée doit également demander des soins médicaux d’urgence. Un hôpital peut utiliser un kit de viol pour rechercher des signes d’agression sexuelle. Si la police parvient à attraper un agresseur, ce kit peut servir à prouver sa culpabilité.

Pour préserver les preuves, une victime potentielle doit éviter de se doucher ou de se baigner jusqu’à la conclusion de l’examen.

Une personne pensant avoir été victime d’une agression sexuelle peut envisager de contacter son centre de crise de viol local. Le centre peut être en mesure d’envoyer un défenseur des victimes à l’hôpital ou d’offrir des services de counseling par téléphone. Pour trouver un centre de crise de viol, cliquez ici.

Protégez-vous

Certaines stratégies simples peuvent aider à se protéger contre les drogues du viol :

  • Évitez de consommer de grandes quantités d’alcool en présence d’étrangers.
  • Adoptez le système de jumelage : sortez toujours avec un ami et restez attentifs aux autres.
  • Ne laissez jamais une boisson sans surveillance.
  • Ne jamais accepter une boisson d’un inconnu.
  • Ne partez jamais avec un inconnu, surtout après avoir bu.

À emporter

Le viol de la date n’est jamais la faute de la victime, mais de nombreuses victimes se sentent coupables ou honteuses. Ce sentiment de culpabilité peut les empêcher de demander des soins médicaux ou de recevoir le soutien nécessaire pour se rétablir.

Les violeurs sont les seuls responsables du viol.

En agissant rapidement lorsqu’une personne pense avoir été droguée ou violée, elle peut se protéger, aider à appréhender l’agresseur et potentiellement réduire les effets nocifs des drogues du viol.

Dernières perspectives sur les drogues du viol

En 2024, des recherches récentes continuent de mettre en lumière l’importance de la sensibilisation aux drogues du viol. Une étude publiée dans le Journal of Forensic Sciences a révélé que près de 15 % des victimes signalées d’agressions sexuelles ont été droguées sans leur consentement. De plus, les experts soulignent la nécessité d’améliorer les protocoles de détection dans les établissements de santé pour identifier rapidement les cas d’intoxication et orienter les victimes vers un soutien approprié.

Des campagnes de sensibilisation communautaire se multiplient, visant à informer le public sur les dangers des drogues du viol et à encourager les victimes à se manifester. Des statistiques récentes indiquent que 60 % des victimes hésitent à signaler les agressions en raison de la peur de ne pas être crues. Cela souligne l’importance de créer un environnement où les victimes se sentent en sécurité pour parler.

Enfin, la recherche continue d’explorer des solutions innovantes, telles que des applications mobiles permettant aux utilisateurs de signaler discrètement des comportements suspects dans les bars et les clubs. Ces technologies visent à renforcer la sécurité et à réduire les incidents d’agression liées aux drogues du viol.

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