Régimes Alimentaires : Faible Teneur en Graisses, Indice Glycémique Bas et Glucides Réduits

Un régime faible en graisses peut exposer les gens au risque de reprendre du poids, car il diminue leur dépense énergétique au repos et leur dépense énergétique totale plus que les autres régimes, comme un régime à indice glycémique faible et un régime alimentaire à très faible teneur en glucides. Une équipe de chercheurs de l’Hôpital pour enfants de Boston a publié ses recherches préliminaires au JAMA en étudiant les effets sur la dépense énergétique et les composantes du syndrome métabolique de ces trois régimes alimentaires courants.

Un régime à faible teneur en matières grasses exige une quantité limitée de graisse, surtout de graisses saturées, de cholestérol et d’apport calorique total. Ce régime limite généralement à 1700 calories par jour. Les aliments riches en glucides sont recommandés.

Un régime à indice glycémique faible mesure la quantité d’hydrates de carbone ingérée. Le régime alimentaire suit une échelle où les aliments reçoivent un numéro d’indice de 1 à 100 (100 signifiant glucose pur). Manger des aliments à faible indice glycémique prend plus de temps à absorber pour le corps, ce qui fait que la personne ressent plus de satisfaction et a moins tendance à trop manger.

Un régime à très faible teneur en glucides limite les glucides à environ moins de 20% de l’apport calorique par jour. Les aliments contenant un pourcentage plus élevé de protéines et de graisses sont consommés à la place d’aliments tels que les pâtes et le pain (aliments riches en glucides).

Les Régimes et la Lutte Contre le Poids

Beaucoup de gens luttent avec la perte de poids et comprennent combien il est difficile de garder le poids. Malheureusement, ces personnes à la diète ne connaissent pas les raisons pour lesquelles elles mettent leur poids en arrière et continuent d’essayer différents régimes pour trouver les résultats à long terme qu’elles recherchent.

Les chercheurs expliquent comme information de fond à leur rapport :

« Beaucoup de gens peuvent perdre du poids pendant quelques mois, mais la plupart ont du mal à maintenir une perte de poids cliniquement significative à long terme. » Selon les données de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition (1999-2006), seulement un adulte obèse ayant rapporté avoir maintenu une perte de poids d’au moins 10% pendant un an.

Image représentant des pieds sur une échelle
Le véritable défi réside donc dans le maintien du poids perdu.

Perte de Poids et Énergie : Un Cycle Vicieux

Une explication est que la perte de poids provoque une baisse de la dépense énergétique, tandis que l’augmentation de la faim entraîne finalement un gain de poids.

Afin d’évaluer les effets de la composition diététique sur la dépense énergétique pendant la perte de poids, Carl B. Ebbeling, Ph.D., du Children’s Hospital de Boston, et ses collègues ont mené une étude utilisant les trois différents régimes d’entretien de perte de poids mentionnés ci-dessus. L’étude a testé les régimes alimentaires sur les dépenses énergétiques, les hormones et les composants du syndrome métabolique entre juin 2006 et juin 2010.

L’étude a porté sur 21 jeunes adultes, en surpoids ou obèses, qui ont réalisé une perte de poids de 10 à 15 pour cent tout en essayant un régime de rodage. Les participants ont ensuite été choisis l’un des trois régimes dans un ordre aléatoire, chacun pour quatre semaines. Les régimes étaient : le régime pauvre en graisses (charge glycémique élevée), le régime alimentaire à indice glycémique faible (charge glycémique modérée) et le régime alimentaire à très faible teneur en glucides (faible charge glycémique). Les dépenses énergétiques au repos (REE), les dépenses énergétiques totales (TEE), les niveaux d’hormones et les composantes du syndrome métabolique ont toutes été mesurées.

Il y avait une différence significative dans la dépense énergétique pendant la perte de poids dans chacun des trois régimes. Les chercheurs ont constaté que :

  • La diminution du taux d’ECR par rapport aux niveaux de perte de poids était la plus élevée pour le régime pauvre en graisses (moyenne par rapport à la valeur initiale, -205 kcal/j), mesurée par calorimétrie indirecte à jeun.
  • Le régime à très faible teneur en glucides a montré le moins de diminution (-138 kcal/j).
  • Le régime à faible indice glycémique a montré des diminutions intermédiaires du régime à indice glycémique faible.
  • Chaque régime a également montré des diminutions significatives de TEE :
    – moyenne -423 kcal/j pour les faibles en gras
    – 297 kcal/j en moyenne pour un index glycémique faible
    – 97 kcal/j en moyenne pour les glucides très faibles

Une Réflexion sur la Notion de Calorie

Les auteurs ont dit :

« Les niveaux hormonaux et le syndrome métabolique ont également varié pendant le maintien du poids par régime alimentaire (leptine, cortisol urinaire de 24 heures, index de la sensibilité insulinique périphérique et hépatique, cholestérol HDL, cholestérol LDL, triglycérides, inhibiteur de l’activateur du plasminogène 1 et protéine C-réactive), mais aucun schéma favorable cohérent n’est apparu.

Les résultats de notre étude remettent en question l’idée qu’une calorie est une calorie d’un point de vue métabolique. L’ETO différait d’environ 300 kcal/j entre ces deux régimes [très faible en glucides vs faible en gras], un effet correspondant à la quantité d’énergie typiquement dépensée en une heure d’activité physique d’intensité modérée.

(Conclusion) Ces résultats suggèrent qu’une stratégie visant à réduire la charge glycémique plutôt que les graisses alimentaires peut être avantageuse pour le maintien de la perte de poids et la prévention des maladies cardiovasculaires. En fin de compte, un maintien réussi de la perte de poids nécessitera des interventions comportementales et environnementales pour faciliter l’observance alimentaire à long terme. Mais de telles interventions seront plus efficaces si elles favorisent un régime alimentaire qui améliore les changements biologiques défavorables accompagnant la perte de poids. « 

Perspectives et Nouvelles Données en 2024

En 2024, de nouvelles études continuent d’explorer l’impact des différents régimes sur notre santé. Les recherches indiquent que les régimes à faible indice glycémique ne se limitent pas seulement à la perte de poids, mais pourraient également jouer un rôle important dans la régulation de la glycémie et la prévention du diabète de type 2. Par exemple, une étude récente a montré que les personnes suivant un régime à faible indice glycémique avaient des niveaux de glucose sanguin significativement plus stables au cours de la journée, ce qui pourrait réduire le risque de complications métaboliques à long terme.

De plus, les régimes à faible teneur en glucides continuent d’être au cœur des discussions, avec des preuves croissantes soutenant leur efficacité pour une gestion durable du poids. Une enquête récente a révélé que les participants à long terme à ces régimes ont tendance à maintenir leur poids avec moins de fluctuations, ce qui est crucial pour le succès à long terme.

Les chercheurs s’accordent à dire que chaque individu est unique, et il n’existe pas de solution universelle. L’adoption d’une approche personnalisée, tenant compte des préférences alimentaires, des besoins nutritionnels et du mode de vie, semble être la clé d’un succès durable. En 2024, il est essentiel de continuer à faire progresser notre compréhension des mécanismes sous-jacents de ces régimes pour optimiser leur efficacité.

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