Les fibromes sont des tumeurs bénignes qui se développent dans les muscles de l’utérus. Également connus sous les noms de léiomyomes ou myomes, ces excroissances sont très courantes et affectent jusqu’à 50 % des femmes au cours de leur vie, selon le Centre médical UCSF.
Ces formations touchent principalement les femmes dans la trentaine et la quarantaine, avec une prévalence plus élevée chez les femmes afro-américaines. Bien que la majorité des fibromes soient non cancéreux, une femme peut en avoir un ou plusieurs, dont la taille peut varier de très petite à très grande.
Fibromes après la ménopause
Les fibromes nécessitent l’hormone œstrogène pour se développer. Après la ménopause, les niveaux d’œstrogène diminuent considérablement, ce qui réduit généralement le risque de développer de nouveaux fibromes.
Dans de nombreux cas, les fibromes rétrécissent et provoquent moins de symptômes chez les femmes ménopausées. Cependant, celles qui suivent un traitement hormonal substitutif (THS) pendant la périménopause ou après la ménopause peuvent ne pas observer une diminution de leurs symptômes, car le THS contient souvent une combinaison d’œstrogène et de progestérone, favorisant ainsi le développement des fibromes.
Symptômes
Les symptômes des fibromes persistent quel que soit l’âge de la femme. Ils incluent :
- abdomen agrandi
- anémie
- fatigue
- douleur pendant les rapports sexuels
- douleur à l’arrière des jambes
- pression ou douleur pelvienne
- pression sur la vessie ou les intestins
- douleur dans le bas du dos
Certaines femmes peuvent ne présenter aucun symptôme et ignorer la présence de fibromes, sauf si un gynécologue les découvre lors d’une visite de routine. D’autres, en revanche, peuvent souffrir de symptômes très invalidants, les empêchant d’effectuer leurs activités quotidiennes.
Traitement
Les options de traitement pour les fibromes varient d’une approche de « surveillance active » pour les femmes sans symptômes à l’hystérectomie pour celles présentant des symptômes sévères. Le médecin prendra en compte plusieurs facteurs pour déterminer le plan de traitement, notamment :
- taille des fibromes
- emplacement des fibromes
- l’âge de la femme
- les symptômes qu’elle ressent
En général, une femme n’a pas besoin de traitement pour les fibromes après la ménopause, sauf si ceux-ci sont très volumineux.
« Surveillance active »
De nombreuses femmes choisissent de ne pas traiter leurs fibromes en raison de leur tendance à rétrécir ou disparaître après la ménopause. Cependant, il est crucial de consulter son médecin régulièrement pour surveiller l’évolution des fibromes.
Médicaments
Si les fibromes provoquent des symptômes, les médecins peuvent prescrire divers médicaments, notamment :
- Médicaments anti-douleur : Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène ou l’acétaminophène, peuvent soulager certains symptômes.
- Suppléments de fer : Les femmes ayant des saignements menstruels abondants peuvent bénéficier de suppléments de fer, surtout pendant leurs règles, pour prévenir l’anémie.
- Pilules contraceptives : Certaines pilules contraceptives à faible dose peuvent aider à réguler les saignements excessifs.
- Agonistes de l’hormone de libération de gonadotropine (GnRHa) : Ces médicaments, comme le Lupron, peuvent réduire la taille des fibromes, mais sont liés à des effets secondaires graves.
Chirurgie
Pour les femmes ayant des fibromes volumineux ou des symptômes sévères, la chirurgie peut être envisagée.
Hystérectomie : Cette intervention chirurgicale consiste à retirer l’utérus. Si la femme est en ménopause ou proche de celle-ci, les ovaires peuvent également être enlevés.
L’hystérectomie met fin aux symptômes des fibromes, ce qui en fait une option appropriée pour les femmes souffrant de douleurs sévères et qui ne souhaitent pas avoir d’enfants.
Les chirurgiens réalisent cette intervention par voie abdominale ou vaginale.
Ablation de l’endomètre : Cette procédure consiste à retirer ou détruire la muqueuse de l’utérus pour contrôler les symptômes. Elle n’est pas conseillée aux femmes souhaitant tomber enceinte à l’avenir, mais peut être appropriée pour celles qui sont ménopausées.
Myolyse : Un médecin insère une aiguille dans le fibrome pour le détruire par un courant électrique ou un mécanisme de congélation.
Embolisation de l’artère utérine (EAU) : Pour les femmes ayant des symptômes sévères, cette procédure bloque les vaisseaux sanguins alimentant les fibromes, entraînant leur rétrécissement, mais empêchant aussi une grossesse future.
Myomectomie : Cette opération consiste à enlever les fibromes tout en préservant l’utérus, idéale pour celles souhaitant avoir des enfants, mais moins recommandée pour les femmes déjà ménopausées. Les techniques incluent une incision abdominale ou laparoscopique.
Perspective
Dans la majorité des cas, les fibromes rétrécissent et ne causent plus de symptômes après la ménopause. Cependant, les femmes sous THS ou avec des niveaux d’œstrogène élevés peuvent ne pas constater de réduction de la taille de leurs fibromes. Il existe diverses méthodes de traitement adaptées à la taille des fibromes et à la gravité des symptômes.
Il est essentiel pour toute femme ayant des saignements vaginaux ou d’autres symptômes de fibromes après la ménopause de consulter un médecin, car ces saignements doivent être évalués pour exclure des causes plus graves, telles que des polypes ou un cancer endométrial.
Dernières recherches et recommandations pour 2024
Les recherches récentes indiquent que les fibromes pourraient également être influencés par d’autres facteurs, notamment le mode de vie et l’alimentation. Une étude de 2023 a révélé que certaines habitudes alimentaires, comme une consommation élevée de fruits et légumes, pourraient réduire le risque de fibromes. De plus, l’exercice régulier a montré des effets bénéfiques sur la santé hormonale des femmes, ce qui pourrait réduire la taille des fibromes ou prévenir leur apparition.
Les spécialistes recommandent également d’explorer des approches complémentaires, telles que la gestion du stress et des thérapies alternatives, qui peuvent contribuer à atténuer les symptômes. En 2024, il est essentiel que les femmes prennent des mesures proactives pour leur santé reproductive tout en restant informées des dernières avancées en matière de traitement des fibromes.