Le lait est un aliment de base populaire dans de nombreux pays occidentaux. Les sources de lait et de produits laitiers comprennent les vaches, les moutons, les chameaux, les chèvres et autres. Les sources alternatives qui n’impliquent pas d’animaux comprennent le soja, la noix de coco, l’amande, le lin, le riz et le chanvre.
Récemment, un nouveau type de lait de vache a fait son apparition dans les allées des produits laitiers. Ce produit, connu sous le nom de lait A2, a suscité un intérêt croissant chez les consommateurs et parmi les scientifiques.
Les partisans du lait A2 affirment qu’il est plus facile à digérer et à absorber que les autres types de lait. Cet article propose un aperçu du lait A2, de ses avantages et risques pour la santé, ainsi que des recherches actuelles sur ce produit.
Différences entre le lait A1 et A2
Le lait est une excellente source de protéines, contenant environ 8 grammes (g) par verre de 8 onces (oz). Les deux protéines principales présentes dans le lait sont la caséine et le lactosérum.
La caséine représente environ 80 % de la protéine dans le lait. Il existe également différents types de caséine, dont l’une est appelée bêta-caséine.
La bêta-caséine constitue environ 30 % de la protéine dans le lait de vache. A1 et A2 sont deux variantes de cette bêta-caséine.
Historiquement, les vaches produisaient du lait qui ne contenait que la forme A2 de la bêta-caséine. Aujourd’hui, la majorité du lait disponible dans nos épiceries contient principalement des protéines A1.
Histoire
Les protéines A1 et A2 ont des effets différents sur notre corps.
Lorsque la protéine A1 est digérée dans l’intestin grêle, elle produit un peptide appelé bêta-casomorphine-7 (BCM-7). Ce peptide est absorbé par les intestins et pénètre dans la circulation sanguine. Les médecins ont associé le BCM-7 à des inconforts gastriques et à des symptômes similaires à ceux rencontrés par les personnes souffrant d’intolérance au lactose.
La structure de la protéine A2 est plus comparable à celle du lait maternel humain, ainsi qu’à celle du lait de chèvre, de mouton et de buffle.
En 2000, un scientifique néo-zélandais a fondé la société a2 Milk, qui se consacre à fournir du lait provenant de vaches produisant uniquement la protéine A2.
L’entreprise a2 Milk teste l’ADN de ses vaches à l’aide d’échantillons de cheveux pour garantir que les animaux ne produisent que du lait contenant des protéines A2. De plus, le lait est testé après production pour s’assurer qu’il ne contient pas de protéine A1.
Avantages
Les symptômes d’inconfort gastrique, tels que les gaz, les ballonnements et la diarrhée qui surviennent après la consommation de produits laitiers, sont souvent attribués à l’intolérance au lactose. Cependant, certains chercheurs estiment que c’est le BCM-7, et non le lactose, qui affecte la digestion et provoque des symptômes similaires à l’intolérance au lactose chez certaines personnes.
Une étude menée sur des adultes chinois ayant déclaré une intolérance au lait a comparé les effets de la consommation de lait ordinaire contenant des protéines A1 et A2 avec celui du lait A2 seul sur la fonction intestinale, l’inconfort gastrique et l’inflammation.
Les participants ont consommé 8 onces de lait deux fois par jour pendant deux semaines. Ils ont signalé une douleur abdominale plus importante après avoir consommé du lait ordinaire, mais aucun changement de symptômes après avoir bu du lait A2.
De plus, les participants ont noté une fréquence accrue des selles et une consistance plus lâche pendant la consommation de lait régulier. Ces symptômes ne se sont pas manifestés après la consommation de lait A2.
Effets potentiellement nocifs
Certains des effets indésirables peuvent inclure :
Inflammation
Dans la même étude mentionnée ci-dessus, les chercheurs ont également examiné les marqueurs d’inflammation dans le sang. Ils ont constaté que les participants avaient des niveaux plus élevés de marqueurs inflammatoires après avoir bu du lait ordinaire.
Fonction cérébrale
Des recherches ont montré que le lait pourrait affecter la fonction cérébrale. Les participants à l’étude ont mis plus de temps à traiter l’information et ont commis davantage d’erreurs lors d’un test après avoir consommé du lait ordinaire comparativement au lait A2.
Diabète de type 1
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque les cellules responsables de la production d’insuline. Généralement diagnostiquée chez les enfants ou les adolescents, l’incidence du diabète de type 1 est en hausse dans le monde entier. Les facteurs génétiques et environnementaux, tels que l’alimentation, jouent un rôle dans ce processus pathologique.
Certaines études ont montré que les enfants qui consomment des protéines de lait de vache à un jeune âge présentent un risque accru de développer un diabète de type 1. Cependant, d’autres recherches n’ont pas trouvé la même association.
Des recherches suggèrent également que la quantité de lait consommée par un enfant pourrait influencer le risque de développer un diabète de type 1, avec une consommation de lait plus élevée chez les enfants qui développent la maladie.
Au moins une étude a établi un lien entre la consommation de la protéine A1 et l’incidence du diabète de type 1, bien que ce type d’étude n’établisse pas de lien de causalité direct.
Certaines études animales ont montré une association entre la consommation de lait de vache et une incidence plus élevée de diabète de type 1. Une étude chez des souris a révélé que 47 % des souris auxquelles la protéine A1 avait été ajoutée à leur régime alimentaire avaient développé le diabète, alors que celles nourries avec des protéines A2 ne l’avaient pas.
Cependant, d’autres recherches n’appuient pas l’hypothèse d’une association entre la consommation de lait et une incidence accrue de diabète de type 1.
Maladie cardiaque
Une étude chez des lapins a examiné l’impact des protéines A1 et A2 sur les niveaux de cholestérol. Les lapins nourris avec la protéine A1 ont montré une augmentation de leur taux de cholestérol, mais l’étude était limitée et les résultats ne peuvent pas être généralisés aux humains.
Certains chercheurs ont avancé l’idée que la consommation de protéine A1 pourrait être associée à un risque accru de maladies cardiaques, mais de nombreuses études n’ont pas trouvé de taux plus élevés de maladies cardiaques chez les personnes qui consomment davantage de lait.
Cancer
Un apport élevé en calcium provenant des produits laitiers a été associé à un risque accru de cancer de l’ovaire chez les femmes, tandis qu’un apport élevé en calcium, quelle qu’en soit la source, peut augmenter le risque de cancer de la prostate chez les hommes.
Des risques
Le lait A2 contient encore du lactose et des protéines laitières, et n’est donc pas adapté aux personnes souffrant d’intolérance au lactose, de galactosémie ou d’allergies au lait.
De plus, certaines personnes choisissent de ne pas consommer de produits laitiers et adoptent un régime végétalien, le régime paléo, ou tentent de réduire l’acné et d’autres conditions en éliminant les produits laitiers.
Alternatives au lait
Aujourd’hui, de nombreuses alternatives au lait non laitier sont disponibles. Parmi elles, on trouve le lait de soja, le lait d’amande, le lait de riz, le lait de lin, le lait de coco et le lait de chanvre. Chaque variété diffère dans son profil nutritionnel, sa teneur en protéines et son goût.
Une note sur les études de lait A2
Il est essentiel que les personnes intéressées par le lait A2 sachent que la société a2 Milk et l’industrie laitière ont financé la plupart des études consacrées à ce sujet.
Perspectives de recherche 2024
En 2024, de nouvelles recherches continuent d’explorer les effets du lait A2 sur la santé. Des études récentes mettent en lumière la relation entre la consommation de lait A2 et les problèmes d’inflammation. Par exemple, des recherches menées sur des populations diverses ont montré que la consommation régulière de lait A2 pouvait réduire les marqueurs d’inflammation chez certaines personnes, ce qui pourrait avoir des implications significatives pour des conditions comme l’arthrite.
Par ailleurs, des études plus récentes se penchent sur la composition du lait A2 et son potentiel dans la prévention des maladies chroniques. Les résultats préliminaires suggèrent que le lait A2 pourrait être lié à une meilleure santé intestinale et à une absorption plus efficace des nutriments.
Enfin, il est important de garder à l’esprit que si le lait A2 présente des avantages potentiels, il n’est pas une panacée. Les choix alimentaires doivent toujours être personnalisés et basés sur les besoins individuels. Les recherches en cours fourniront des informations essentielles pour éclairer ces décisions dans les années à venir.