Mûres et Obésité : La Rutine, Un Allié Pour Activer La Graisse Brune

Une nouvelle étude suggère que les mûres pourraient être la clé de nouveaux traitements pour l’obésité, après avoir trouvé un composé naturel dans le fruit qui active la graisse brune, stimule le métabolisme et favorise la perte de poids.

Un bol de mûres fraîches et juteuses à la texture délicate.

Les mûres, ces délicieux fruits suspendus aux branches des arbres à feuilles caduques, sont bien plus qu’un simple régal pour les papilles. Leur goût sucré cache une multitude de bienfaits pour la santé.

En effet, ces petites baies sont réputées pour leurs propriétés bénéfiques, notamment la réduction du cholestérol, l’amélioration de la glycémie et une diminution du risque de cancer. Qui aurait cru qu’elles pourraient avoir un impact sur la lutte contre l’obésité ?

Des chercheurs en Chine ont récemment constaté que la rutine, un composé naturellement présent dans les mûres, pourrait jouer un rôle essentiel dans le traitement de l’obésité.

L’obésité, un problème de santé majeur aux États-Unis, touche plus d’un adulte sur trois et un enfant sur six, augmentant ainsi le risque de diabète de type 2, d’hypertension artérielle, de maladies cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux et de certains types de cancer.

Bien que les changements de mode de vie, tels qu’une alimentation saine et une activité physique accrue, soient considérés comme les stratégies principales pour lutter contre l’obésité, ces efforts peuvent parfois ne pas suffire.

Wan-Zhu Jin, Ph.D., co-auteur de l’étude et chercheur à l’Institut de zoologie de l’Académie chinoise des sciences, et son équipe se sont penchés sur les effets métaboliques de la rutine, avec l’espoir de déterminer si ce composé pourrait réellement contribuer à la perte de poids.

La Rutine : Un « Mimétique Froid » Pour Activer La Graisse Brune

Pour leur étude – publiée récemment – l’équipe a ajouté de la rutine (1 milligramme par millilitre) à l’eau potable de deux groupes de souris.

Un groupe de souris était génétiquement obèse, tandis que l’autre groupe présentait une obésité induite par le régime alimentaire. Les deux groupes ont suivi un régime alimentaire standard pendant toute la durée de l’étude.

Les résultats ont été frappants : dans les deux groupes de souris, la rutine a activé le tissu adipeux brun – également connu sous le nom de graisse brune – entraînant une augmentation de la dépense énergétique, une meilleure homéostasie du glucose, et une réduction des graisses corporelles.

La graisse brune, activée par le froid, brûle des calories pour produire de la chaleur. Les chercheurs ont découvert que la rutine agit comme un « mimétique froid », en déclenchant une cascade de signalisation spécifique qui augmente l’activité d’un gène appelé UCP1, ainsi que le nombre de mitochondries dans le tissu adipeux brun.

De plus, l’équipe a observé que la rutine favorisait la formation de cellules graisseuses de type brun dans le tissu adipeux sous-cutané, ce qui est prometteur pour les deux modèles de souris obèses étudiés.

Sur la base de ces résultats, Jin et ses collègues estiment que la rutine pourrait représenter une nouvelle approche pour traiter l’obésité et d’autres conditions liées à un excès de poids.

« Les effets bénéfiques de la rutine sur l’amélioration métabolique, en particulier par l’activation de la graisse brune, ont suscité un intérêt croissant pour son potentiel dans le traitement de l’obésité et des maladies connexes, comme le diabète », a déclaré Wan-Zhu Jin.

À la lumière de ces découvertes, la recherche de nouveaux activateurs de la graisse brune, à la fois plus sûrs et plus efficaces, devient une priorité pour lutter contre l’obésité et ses maladies associées.

En somme, alors que les défis de l’obésité continuent de croître, des solutions innovantes comme la rutine pourraient ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques, alliant plaisir gustatif et santé.

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