La sécurité des cigarettes électroniques est un sujet largement débattu. Les dernières recherches démontrent que chez les personnes qui ne fument pas, elles peuvent modifier la variabilité de la fréquence cardiaque, ce qui est un indicateur de l’augmentation des niveaux d’adrénaline.
Introduites en 2007, les cigarettes électroniques (cigarettes électroniques) sont maintenant considérées comme «le produit du tabac qui augmente le plus rapidement aux États-Unis».
Il n’y a guère de doute que ces dispositifs fournissent moins de cancérigènes à l’utilisateur, mais, parce qu’ils contiennent souvent de la nicotine, les discussions concernant leur sécurité sont en cours.
D’une part, les cigarettes électroniques offrent une option relativement sûre pour les personnes dépendantes à la nicotine. D’autre part, elles sont perçues par certains comme une nouvelle voie vers la dépendance, avec des implications sur la santé.
La recherche publiée cette semaine dans les enquêtes sur les implications potentielles sur la santé cardiaque des non-fumeurs utilisant des cigarettes électroniques à base de nicotine.
L’auteur de l’étude principale, le Dr Holly Middlekauff, de l’Université de Californie à Los Angeles, a déclaré : «Alors que les cigarettes électroniques offrent généralement moins de carcinogènes que le goudron de la fumée de cigarette, elles libèrent habituellement de la nicotine.
«Beaucoup pensent que le goudron – et non la nicotine – est ce qui conduit à une augmentation des risques de cancer et de crise cardiaque. Alors, nous avons posé la question : les cigarettes électroniques sont-elles sûres ?»
E-cigarettes et la réponse sympathique
La nicotine n’est pas cancérogène, mais c’est toujours un médicament. C’est un sympathomimétique, un composé qui imite le système nerveux sympathique, augmentant les niveaux d’adrénaline dans la circulation, ce qui a pour effet d’accélérer le rythme cardiaque et d’augmenter la pression artérielle. Ces changements physiologiques sont souvent associés à la réponse «combat ou fuite».
C’est cette activation du système nerveux sympathique et l’afflux d’adrénaline qui préoccupent certains chercheurs médicaux. À long terme, ces types d’actions sont liés à un risque accru de maladies cardiovasculaires.
L’activité nerveuse sympathique cardiaque peut être mesurée de manière non invasive à l’aide d’un moniteur cardiaque pour détecter la variabilité de la fréquence cardiaque (VRC), qui est la variabilité de la durée entre les battements cardiaques. Cette mesure peut être utilisée comme un prédicteur de maladie cardiovasculaire ; un VRC plus faible augmente le risque.
Cette augmentation de l’activité nerveuse sympathique cardiaque et l’élévation associée de l’adrénaline circulante, combinées à un manque de données à long terme sur les cigarettes électroniques, suscitent des inquiétudes quant à leur sécurité globale.
Dans d’autres recherches, l’équipe du Dr Middlekauff a montré que l’utilisation chronique d’e-cigarettes contribuait à l’augmentation de l’activité nerveuse sympathique cardiaque au repos.
La présente étude visait à déterminer si cet effet pouvait être observé dans l’utilisation aiguë ou à court terme des cigarettes électroniques, et si cela était dû à la présence de nicotine ou d’autres ingrédients dans les appareils – tels que le propylène glycol et la glycérine végétale.
E-cigarettes, nicotine et risque cardiaque
Au total, 33 volontaires en bonne santé – dont aucun ne fume de cigarettes ou de cigarettes électroniques – ont participé à l’étude. Chaque participant, à des jours différents, a utilisé une e-cigarette avec de la nicotine, une cigarette sans nicotine, et une fausse cigarette électronique (vide).
Selon les auteurs de l’étude, il s’agit de la première étude de ce type à séparer ainsi la nicotine des composants non nicotiniques des cigarettes électroniques.
Pour chaque individu, le VRC a été mesuré. Un échantillon de sang a également été prélevé pour évaluer le stress oxydatif en mesurant les niveaux d’une enzyme appelée paraoxonase plasmatique.
Après analyse, l’équipe a constaté que le VRC était significativement altéré lorsque les individus utilisaient la cigarette électronique à la nicotine, mais pas dans les conditions autres que la nicotine et les simulacres. Cependant, ils n’ont observé aucune différence significative dans les marqueurs du stress oxydatif.
Le Dr Middlekauff explique comment les résultats ajoutent à l’ensemble des preuves contre la nicotine comme médicament sûr. «Bien qu’il soit rassurant de constater que les composants autres que la nicotine n’ont pas d’effet évident sur les niveaux d’adrénaline au cœur», dit-elle, «ces résultats remettent en question le concept selon lequel la nicotine inhalée est bénigne ou sans danger».
Elle ajoute : «Notre étude a montré que l’utilisation aiguë de la cigarette électronique avec de la nicotine augmente les niveaux d’adrénaline cardiaque et qu’elle est associée à un risque cardiaque accru chez les patients ayant une maladie cardiaque connue, et même chez ceux sans maladie cardiaque connue.»
Limites et recherches futures
L’étude a ses limites ; elle n’a inclus qu’un petit nombre de participants et n’a étudié qu’un des milliers de liquides d’e-cigarettes. Pour cette raison, les auteurs sont désireux d’étendre leurs conclusions.
«Je pense que le simple fait de voir ce modèle est très préoccupant et devrait, espérons-le, dissuader les non-fumeurs de prendre des cigarettes électroniques.»
Le Dr Holly Middlekauff
À l’avenir, les chercheurs prévoient de poursuivre leurs études – l’équipe aimerait examiner cet effet chez les fumeurs réguliers d’e-cigarettes et explorer plus en détail le rôle potentiel du stress oxydatif.
Les résultats actuels sont susceptibles d’intensifier un débat déjà animé. Le message à retenir est que les cigarettes électroniques sont moins susceptibles de causer le cancer, mais elles ne sont pas sans danger.
Nouvelles Perspectives sur les Risques Associés
En 2024, des études récentes soulignent l’importance d’une surveillance continue des effets à long terme des e-cigarettes sur la santé cardiaque. Une étude publiée dans le *Journal of the American College of Cardiology* a révélé que même une utilisation occasionnelle pourrait avoir des effets néfastes, aggravant des facteurs de risque tels que l’hypertension et la dyslipidémie. De plus, des recherches ont montré que les jeunes adultes, qui sont de plus en plus attirés par ces produits, courent un risque accru de développer des problèmes cardiaques plus tard dans la vie.
Il est essentiel de noter que la composition chimique des liquides d’e-cigarette évolue constamment, avec l’émergence de nouveaux arômes et additifs. Ces changements peuvent influencer les risques cardiovasculaires associés à leur utilisation. Les médecins et chercheurs appellent donc à des études à long terme pour mieux comprendre les implications de ces produits sur la santé publique.
En somme, bien que les e-cigarettes semblent être une alternative moins dommageable que le tabac traditionnel, leur sécurité à long terme et leur impact sur le cœur nécessitent une attention soutenue. Les utilisateurs doivent être conscients des risques potentiels et des effets secondaires, et une éducation continue est cruciale pour orienter les décisions de santé.