Augmentation Des Décès Liés Aux Maladies Non Transmissibles

Selon un nouveau rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé, les maladies non transmissibles, qui peuvent gravement compromettre le développement social et économique d’un pays, tuent progressivement davantage de personnes dans le monde. Des exemples de maladies non transmissibles comprennent le diabète, la maladie d’Alzheimer, le cancer, l’ostéoporose, les maladies pulmonaires chroniques, les accidents vasculaires cérébraux et les maladies cardiaques. Près des quatre cinquièmes de tous les décès dus à des maladies non transmissibles surviennent dans les pays en développement.

Les maladies non transmissibles, également appelées maladies non transmissibles, sont des maladies ou affections médicales non infectieuses. Elles durent généralement longtemps et progressent lentement, souvent sous forme de maladies chroniques. Cependant, certaines maladies chroniques, comme le VIH/SIDA, sont infectieuses et ne relèvent donc pas de cette catégorie.

Le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, a déclaré:

« L’apparition de maladies chroniques non transmissibles représente un énorme défi : pour certains pays, il n’est pas exagéré de décrire la situation comme une catastrophe imminente, une calamité pour la santé, pour la société, et surtout pour les économies nationales.

Les maladies chroniques non transmissibles pèsent deux fois sur le développement. Elles causent des milliards de dollars de pertes de revenu national et poussent des millions de personnes sous le seuil de la pauvreté chaque année. »
Les mesures existantes, si elles étaient appliquées avec plus de force, pourraient prévenir des millions de morts chaque année. Des exemples incluent des contrôles antitabac plus stricts, la promotion d’habitudes alimentaires plus saines, l’exercice, la réduction de l’usage nocif de l’alcool, l’amélioration de l’accès aux soins de santé essentiels et la promotion de l’action des autorités sanitaires contre les MNT.

Le rapport, intitulé Rapport de situation mondial sur les maladies non transmissibles, comprend des statistiques, des faits et des expériences nécessaires pour apporter une réponse plus efficace à la menace toujours croissante que représentent les maladies chroniques non transmissibles aux niveaux national, régional et mondial. Les auteurs expliquent qu’il s’agit d’une base de référence à partir de laquelle les futures statistiques sur les MNT et les réponses des pays peuvent être cartographiées. Il comprend des recommandations pour tous les pays et se concentre en particulier sur les pays à revenu faible et intermédiaire – où l’impact des maladies non transmissibles est énorme.

Les décès annuels attribuables aux maladies non transmissibles sont estimés comme suit :

  • 17 millions de décès dus aux maladies cardiovasculaires
  • 7 millions de décès dus au cancer
  • 4,2 millions de décès dus aux maladies respiratoires
  • 1,3 million de décès dus au diabète
  • Les quatre ci-dessus représentent 80 % de tous les décès dus aux maladies non transmissibles. Ils sont tous liés à l’abus d’alcool, au tabagisme, au manque d’exercice et à des habitudes alimentaires malsaines.

Le problème ne se limite pas aux pays riches

Le Dr Ala Alwan, Sous-Directeur général de l’OMS pour les maladies non transmissibles et la santé mentale, a déclaré :

« Environ 30 % des personnes qui meurent de maladies non transmissibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire ont moins de 60 ans et sont dans leur période de vie la plus productive, ce qui est d’autant plus tragique qu’elles sont en grande partie évitables. Cette perte affecte non seulement l’individu, mais a également des répercussions profondes sur la famille et la main-d’œuvre d’un pays.

Pour les millions qui luttent contre la pauvreté, un cercle vicieux s’ensuit. La pauvreté contribue aux maladies non transmissibles et ces maladies contribuent à la pauvreté. À moins que l’épidémie de maladies non transmissibles ne soit agressée, l’objectif global de réduction de la pauvreté sera difficile à atteindre. »
Dans un communiqué, l’OMS a écrit ceci :

« Les MNT ont tué 63 % des personnes décédées dans le monde en 2008. Cela équivaut à 36 millions et près de 80 % de ces décès dus aux maladies non transmissibles – soit 29 millions de personnes – sont survenus dans les pays à revenu faible et intermédiaire. En l’absence de mesures, l’épidémie de MNT devrait faire 52 millions de victimes par an d’ici 2030. »
Le rapport comprend des estimations de l’épidémie de MNT et de leurs facteurs de risque dans chaque pays, des détails sur ce qui empêche plusieurs pays de répondre efficacement, comment contrôler les coûts incontrôlés des soins de santé et des stratégies susceptibles de réduire significativement le nombre de décès.

Les mesures visant à réduire le nombre de décès comprennent :

  • Augmenter la taxe sur le tabac
  • Interdire la publicité des produits du tabac
  • Adoption d’une loi interdisant de fumer dans les lieux publics
  • Abaisser les niveaux de sel dans les aliments
  • Limiter la commercialisation inappropriée d’aliments qui sont mauvais pour la santé
  • Interdire la publicité pour les boissons alcoolisées destinée aux enfants
  • Contrôles de l’usage nocif de l’alcool

L’OMS explique que ce rapport fait partie du Plan d’action 2008-2013 « pour la mise en œuvre de la Stratégie mondiale de l’OMS pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles », qui a été approuvé par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2008. Il décrit comment les pays peuvent améliorer la surveillance des maladies, inciter leurs autorités sanitaires à prendre des mesures efficaces contre les maladies non transmissibles et à protéger les pays en développement contre les épidémies de maladies non transmissibles.

Les facteurs de risque qui augmentent la probabilité de nombreuses maladies non transmissibles comprennent :

  • Les antécédents de la personne – ses positions sociales et économiques, connus sous le nom de déterminants sociaux de la santé
  • L’environnement de l’individu, tel que l’exposition à la pollution de l’air
  • L’âge – la moitié de tous les décès NCD se produisent parmi les personnes âgées d’au moins 70 ans
  • La génétique
  • Inactivité physique
  • Sexe
  • Tabagisme
  • Mauvaises habitudes alimentaires

Nouvelles Perspectives et Données Récentes

En 2024, il est crucial de prendre en compte les dernières recherches et statistiques concernant les maladies non transmissibles. Des études récentes montrent une augmentation significative des cas de diabète de type 2, notamment chez les jeunes adultes, en raison de l’augmentation des taux d’obésité. Par ailleurs, une enquête menée sur la santé mentale a révélé que le stress lié à la pandémie de COVID-19 a exacerbé les maladies non transmissibles, créant un lien inextricable entre santé physique et santé mentale.

Des initiatives comme les campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’exercice physique et d’une alimentation équilibrée sont plus que jamais nécessaires. Des études montrent que chaque augmentation de 10 % de l’activité physique peut réduire le risque de maladies cardiaques de 20 %. Les gouvernements doivent intensifier leurs efforts pour mettre en œuvre des politiques de santé publique qui favorisent une vie saine.

La recherche actuelle souligne également l’importance de la détection précoce et du traitement des maladies non transmissibles. Par exemple, des dépistages réguliers peuvent réduire les complications associées au cancer et aux maladies cardiovasculaires, améliorant les taux de survie. Il est essentiel que les systèmes de santé s’adaptent et se préparent à ces défis croissants, surtout dans les régions les plus vulnérables où les ressources sont limitées.

Conclusion

Il est impératif que la communauté internationale prenne des mesures collectives pour lutter contre la montée des maladies non transmissibles. En travaillant ensemble pour promouvoir des modes de vie sains, améliorer l’accès aux soins de santé et sensibiliser le public, nous pouvons espérer inverser cette tendance alarmante et protéger les générations futures.

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