Symptômes Prolongés Après Une Deuxième Commotion Cérébrale

Selon une nouvelle étude publiée dans la revue médicale Pediatrics, les enfants qui souffrent d’une deuxième ou d’une troisième commotion cérébrale mettent beaucoup plus de temps à se rétablir.

L’étude, intitulée «Intervalle de temps entre les commotions cérébrales et la durée des symptômes», a impliqué un total de 280 personnes, âgées de 11 à 22 ans, qui ont reçu un traitement d’urgence pour commotion cérébrale.

Une commotion cérébrale est une blessure traumatique au cerveau causée par un coup ou une secousse violente.

Normalement, il ne faut que quelques semaines pour que les symptômes de la commotion cérébrale disparaissent, notamment:

  • Amnésie.
  • Dépression.
  • Sommeil perturbé.
  • Hyperacousie – sensibilité aux sons.
  • Irritabilité.
  • Manque de concentration.
  • Humeur maussade.
  • Photophobie – sensibilité à la lumière.

Cependant, cette dernière étude a révélé que les personnes ayant souffert d’une deuxième commotion cérébrale ont pris plus d’un mois pour se rétablir.

L’effet de la commotion antérieure dépendait de la proximité de la seconde. Les enfants qui ont subi une deuxième commotion en l’espace d’un an après la première ont éprouvé des symptômes trois fois plus longs que ceux dont les commotions étaient à plus d’un an d’intervalle.

Les chercheurs ont identifié une corrélation entre le nombre de commotions cérébrales subies et la durée des symptômes. Les patients ayant eu plus d’une commotion cérébrale avant d’être envoyés aux urgences ont mis beaucoup plus de temps à se remettre de leurs symptômes que ceux sans antécédent de commotion cérébrale.

Le Dr Paul Comper, chercheur sur les commotions cérébrales à l’Université de Toronto, a déclaré à Reuters Health:

« Nous devons être prudents en termes d’après deux semaines. Si vous avez encore des athlètes symptomatiques, ne les poussez pas à revenir. »

L’information la plus importante qui ressort de cette étude est que si vous avez eu des commotions cérébrales antérieures, la période de récupération de 10 à 14 jours peut être complètement hors de la fenêtre. « 
D’autres facteurs qui ont entraîné un temps de récupération plus long incluent:

  • Avoir plus de 13 ans
  • Avoir des symptômes très graves lors de la visite aux urgences
  • Ne pas avoir perdu connaissance

La recherche présentée lors de la réunion annuelle 2008 de la Société américaine d’orthopédie pour la médecine du sport a révélé que les antécédents d’une commotion cérébrale antérieure expliquent des différences significatives dans les résultats des tests après une blessure.

Illustration de la façon dont une commotion cérébrale se produitIllustration de l'anatomie d'une commotion cérébrale

Qui est à risque?

Les auteurs ont conclu que leurs résultats pourraient aider à gérer et à traiter les personnes souffrant de commotions cérébrales, en particulier celles qui sont les plus à risque.

Selon une étude sur les lésions cérébrales, les adolescents présentent un risque particulièrement élevé de commotion cérébrale liée au sport, comparativement aux adultes ou aux enfants plus jeunes.

L’American Academy of Neurology a publié la «mise à jour de la ligne directrice sur les commotions sportives», qui stipule que les athlètes devraient être retirés du jeu dès qu’une commotion cérébrale est suspectée.

En outre, le British Journal of Sports Medicine a publié des lignes directrices stipulant que les enfants et les adolescents doivent être strictement surveillés et que les activités doivent être restreintes jusqu’à ce qu’ils soient complètement guéris après une commotion cérébrale.

Les Dernières Découvertes Sur Les Commotions Cérébrales

Au-delà des conclusions de cette étude, il est essentiel de rester informé des avancées récentes en matière de recherche sur les commotions cérébrales. Une étude récente menée en 2023 a révélé que les jeunes athlètes qui subissent des commotions consécutives peuvent développer des troubles cognitifs à long terme. Les chercheurs ont suivi un groupe d’athlètes pendant plusieurs années et ont observé une diminution significative de leur performance cognitive, en particulier chez ceux ayant subi plusieurs commotions en une seule saison.

Statistiquement, il a été établi qu’environ 30% des athlètes souffrant de commotions cérébrales présentent des symptômes persistants pendant plus de trois mois. Cela souligne l’importance d’un suivi médical rigoureux et d’une gestion adéquate des symptômes, car chaque commotion cérébrale peut aggraver les effets des précédentes.

Les recommandations actuelles insistent sur la nécessité d’un retour progressif à l’activité physique, avec des évaluations régulières par des professionnels de santé spécialisés. Les approches multidisciplinaires, intégrant neurologues, physiothérapeutes et psychologues, se révèlent efficaces pour optimiser la récupération des patients.

En conclusion, la prise de conscience des risques associés aux commotions cérébrales et l’importance d’une évaluation et d’une gestion appropriées sont cruciales pour la santé à long terme des jeunes athlètes.

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