L’Aloe vera, souvent désignée comme une « plante miracle », est un arbuste à tige courte appartenant à un genre qui regroupe plus de 500 espèces de plantes succulentes à fleurs. Cette plante est largement répandue, notamment en Afrique du Nord.
Ses feuilles, charnues et dressées, forment une rosette dense. Le gel extrait des feuilles est utilisé pour de nombreuses applications thérapeutiques.
Au fil des années, l’Aloe vera a été l’objet de nombreuses études scientifiques, mettant en lumière plusieurs de ses propriétés thérapeutiques. Cet article se penchera sur certaines de ces revendications ainsi que sur les recherches qui les soutiennent.
Qu’est-ce que l’Aloe Vera ?
Selon Kew Gardens, le jardin botanique royal d’Angleterre, l’Aloe vera est utilisé depuis des siècles et connaît aujourd’hui une popularité croissante.
Cultivée dans le monde entier, cette plante est surtout connue pour le gel qui en est extrait.
Aujourd’hui, l’Aloe vera est largement utilisée dans divers domaines :
- Alimentation – approuvé par la FDA comme arôme.
- Produits de beauté.
- Compléments alimentaires.
- Remèdes à base de plantes.
Le plus ancien enregistrement d’une utilisation humaine remonte au Papyrus Ebers, un document médical égyptien du 16ème siècle avant J.-C. Selon une étude publiée, dans l’Égypte ancienne, on désignait cette plante comme « plante de l’immortalité ». Les auteurs soulignent que l’Aloe vera a été utilisée en thérapeutique pendant de nombreux siècles en Chine, au Japon, en Inde, en Grèce, en Égypte, au Mexique, et au Japon.
Avantages de l’Aloe Vera
Les allégations médicinales concernant de nombreuses herbes et plantes sont innombrables. Certaines sont étayées par des études scientifiques rigoureuses, tandis que d’autres ne le sont pas. Cet article se concentrera principalement sur celles qui sont soutenues par la recherche.
1. Dents et gencives
Une étude a révélé que les gels dentaires à base d’Aloe vera sont aussi efficaces que les dentifrices dans la lutte contre les caries.
Les chercheurs ont comparé la capacité antimicrobienne d’un gel dentaire à deux dentifrices populaires. Ils ont constaté que le gel était tout aussi efficace, et dans certains cas, même supérieur aux dentifrices commerciaux pour contrôler les bactéries buccales responsables des caries.
Les auteurs expliquent que le latex d’Aloe vera contient des anthraquinones, des composés qui favorisent la guérison et atténuent la douleur grâce à leurs effets anti-inflammatoires naturels.
Toutefois, ils mettent en garde que tous les gels analysés ne contenaient pas la forme appropriée d’Aloe ; le gel stabilisé, qui se trouve au centre de la plante, est essentiel pour son efficacité.
2. Constipation
La Commission E, l’agence de réglementation des herbes en Allemagne, a approuvé l’utilisation de l’Aloe vera pour le traitement de la constipation. Des doses de 50 à 200 milligrammes de latex sont couramment prises sous forme liquide ou de gélules, une fois par jour, pendant jusqu’à 10 jours.
En 2002, la FDA a déclaré qu’il n’y avait pas assez de données sur la sécurité et l’efficacité des produits contenant de l’Aloe vera ; par conséquent, aux États-Unis, ils ne peuvent être commercialisés pour traiter la constipation.
3. Ulcères du pied induits par le diabète
Une étude réalisée au Sinhgad College of Pharmacy en Inde a examiné l’efficacité de l’Aloe vera dans le traitement des ulcères.
Les chercheurs ont rapporté qu’un gel composé de carbopol 974p (1 %) favorisait la cicatrisation et la fermeture des plaies chez des rats diabétiques, en comparaison avec un produit commercial, offrant ainsi une solution prometteuse pour les ulcères du pied diabétiques.
4. Propriétés antioxydantes et antimicrobiennes
Des chercheurs de l’Université de Las Palmas de Gran Canaria, en Espagne, ont mené une étude sur les effets bénéfiques des extraits d’Aloe vera.
L’équipe a cherché à déterminer si l’extrait de méthanol des peaux et des fleurs pourrait avoir des effets positifs sur la santé humaine, en se concentrant sur les propriétés antioxydantes et antimycoplasmiques.
Le mycoplasme est un type de bactérie dépourvue de paroi cellulaire, ce qui les rend résistantes à de nombreux antibiotiques courants. Les substances antimycoplasmiques peuvent détruire ces bactéries.
Ils ont constaté que les extraits de fleurs et de feuilles possédaient des propriétés antioxydantes, notamment l’extrait de peau de feuille, qui présente également des propriétés antimycoplasmiques.
Les auteurs ont conclu que « les extraits de la peau des feuilles et des fleurs peuvent être considérés comme de bonnes sources d’antioxydants naturels ».
5. Protection contre les UV
Des scientifiques de l’Université Kyung Hee, en Corée du Sud, ont étudié si les extraits de pousses de bébé et de pousses adultes pouvaient protéger la peau contre le photovieillissement induit par les UVB.
L’extrait de pousses de bébé (BAE) provient de pousses d’un mois, tandis que l’extrait de pousses adultes (AE) provient de pousses de 4 mois.
Dans un article publié, les auteurs concluent : « Nos résultats suggèrent que BAE pourrait protéger la peau des dommages induits par les UVB plus efficacement qu’AE. »
6. Protection de la peau après radiothérapie
Une étude à l’Université de Naples, en Italie, a testé l’efficacité de cinq crèmes topiques pour protéger la peau des patients atteints de cancer du sein recevant une radiothérapie. L’une de ces crèmes contenait de l’Aloe vera.
Les chercheurs ont divisé 100 patients en cinq groupes de 20, chacun recevant un traitement topique différent. Les crèmes étaient appliquées deux fois par jour, commençant 15 jours avant le traitement de radiothérapie et continuant pendant un mois après.
Au cours de six semaines, les participants ont été évalués pour leurs réactions cutanées. Les scientifiques ont signalé que l’utilisation préventive des crèmes hydratantes réduisait les effets secondaires cutanés chez les femmes traitées par radiothérapie, sans amélioration significative.
« Toutes les crèmes hydratantes utilisées dans cette étude se sont également révélées efficaces pour traiter les lésions cutanées induites par la radiothérapie. »
7. Dépression, apprentissage et mémoire – études sur les animaux
Une étude a révélé une réduction de la dépression et une amélioration de la mémoire chez les souris.
Après des expériences sur ces souris de laboratoire, les chercheurs ont conclu que l’Aloe vera « améliore l’apprentissage et la mémoire, tout en soulageant la dépression ».
D’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si les humains peuvent également bénéficier de ces effets.
8. Brûlures au deuxième degré
Une équipe de chirurgiens plasticiens a comparé l’efficacité du gel d’Aloe vera à celle de la crème de sulfadiazine d’argent pour traiter les brûlures au deuxième degré.
Ils ont constaté que les plaies chez les patients traités avec le gel guérissaient significativement plus rapidement que celles traitées avec la crème de sulfadiazine d’argent (SSD).
Les chercheurs ont noté que les patients du groupe Aloe avaient un soulagement de la douleur significativement plus précoce que ceux sous SSD.
Les auteurs ont écrit : « Les patients ayant subi des brûlures thermiques avec le gel ont montré un avantage par rapport à ceux traités avec SSD en ce qui concerne l’épithélialisation précoce de la plaie, le soulagement précoce de la douleur et le coût-efficacité. »
9. Syndrome du côlon irritable (SCI)
Un essai clinique randomisé en double aveugle mené à l’hôpital St. George à Londres a étudié le SCI. Les résultats ont été publiés dans un journal médical.
Les participants souffrant de SCI ont reçu soit un placebo, soit un traitement à base d’Aloe vera. Après trois mois, aucune différence significative dans les symptômes de diarrhée n’a été observée.
Cependant, les chercheurs ont noté : « Il n’y avait aucune preuve que l’Aloe vera profitait aux patients atteints de SCI. Mais nous ne pouvons pas exclure la possibilité d’une amélioration chez les patients souffrant de diarrhée ou de SCI alternant lors de la prise d’Aloe vera. D’autres études sont justifiées chez les patients souffrant de SCI à prédominance diarrhéique, dans un groupe moins complexe. »
Recherche actuelle sur l’Aloe Vera
La plupart des autorités de santé mondiales reconnaissent que de nombreux avantages thérapeutiques associés à l’Aloe vera nécessitent encore des preuves scientifiques supplémentaires. Cela ne signifie pas pour autant que ces revendications soient nécessairement infondées.
Selon le Centre national de médecine complémentaire et alternative (NCCAM) aux États-Unis, qui fait partie des National Institutes of Health, le latex d’Aloe vera contient des composés laxatifs puissants.
Les produits contenant de l’aloïne, de l’aloé-émodine et de la barbaloin ont été réglementés par la FDA en tant que laxatifs en vente libre. En 2002, la FDA a exigé le retrait ou la reformulation de tous les laxatifs en vente libre en raison d’un manque de données de sécurité.
Cependant, l’utilisation topique d’Aloe vera est généralement considérée comme sûre. Si vous choisissez d’utiliser ce produit, il est conseillé de réaliser un test d’allergie (appliquez un petit cercle sur la peau et attendez 24 heures) avant de l’utiliser sur une plus grande surface de votre corps.
Certaines études ont démontré que le gel topique d’Aloe vera peut être bénéfique pour les abrasions et brûlures. Cependant, le NCCAM a précisé : « Il n’y a pas suffisamment de preuves scientifiques pour soutenir ses autres usages. »