Le cancer du rein est l’un des 10 cancers les plus courants aux États-Unis. Selon l’American Cancer Society, le cancer du rein affectera près de 64 000 personnes aux États-Unis en 2017, et il y a environ 1,6 % de chances qu’une personne reçoive un diagnostic de cancer du rein au cours de sa vie.
L’âge moyen pour un diagnostic de cancer du rein est de 64 ans, cette maladie étant rare chez les personnes de moins de 45 ans.
Dans cet article, nous allons explorer les perspectives pour les personnes atteintes de cancer du rein, y compris le diagnostic, les stades de la maladie et les taux de survie à 5 ans.
Diagnostic du cancer du rein
Le cancer du rein est diagnostiqué à l’aide de divers tests et outils. Parmi ceux-ci, on retrouve :
Tests de laboratoire
Plusieurs tests de laboratoire peuvent être réalisés pour évaluer la présence de cancer du rein.
Analyse d’urine :
Le sang est souvent détecté dans l’urine des patients atteints de cancer du rein. De ce fait, l’urine sera examinée pour détecter la présence de sang, d’autres substances anormales ou des cellules cancéreuses.
Échantillons de sang :
Des tests sanguins peuvent être effectués pendant le processus de diagnostic, tels qu’une numération globulaire complète (CBC) et des tests de chimie sanguine.
Une numération globulaire complète mesure le nombre de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes dans le sang. Dans certains cas de cancer du rein, le nombre de cellules peut être anormalement bas ou élevé. Souvent, les personnes atteintes de cancer du rein souffrent d’anémie, c’est-à-dire qu’elles manquent de globules rouges.
Des tests de chimie sanguine peuvent également être réalisés pour évaluer le fonctionnement des reins et du foie, ainsi que pour vérifier les niveaux de certains électrolytes comme le calcium, le sodium, le chlorure, le glucose et le bicarbonate.
Antécédents médicaux et examen
Le médecin effectuera un examen médical approfondi et recueillera l’historique médical du patient pour identifier d’éventuelles anomalies ou symptômes inquiétants.
Des tests supplémentaires seront prescrits si un risque de cancer du rein est suspecté.
Imagerie radiologique
Diverse techniques d’imagerie peuvent être utilisées pour localiser le cancer, déterminer s’il s’est propagé ou s’il est réapparu.
Voici quelques exemples d’outils d’imagerie radiologique pour diagnostiquer le cancer du rein :
- Tomodensitométrie (CT scan) : utilise des rayons X pour créer des images en coupe du corps, souvent avec un colorant de contraste administré par voie intraveineuse.
- Imagerie par résonance magnétique (IRM) : emploie des ondes radio pour visualiser le corps, généralement avec l’injection de gadolinium pour des images plus précises.
- Tomographie par émission de positrons (PET scan) : révèle le cancer à l’aide d’un sucre radioactif qui est absorbé en plus grande quantité par les cellules cancéreuses.
- Pyélogramme intraveineux (IVP) : une radiographie où un colorant est injecté, moins couramment utilisé aujourd’hui.
- Angiographie : peut être associée à l’IRM ou au scanner, elle utilise un colorant et un cathéter pour visualiser les artères rénales.
- Radiographies thoraciques : utilisées pour vérifier si le cancer s’est propagé aux poumons.
- Scintigraphies osseuses : permettent de détecter une éventuelle propagation du cancer aux os, en utilisant un matériel radioactif.
L’échographie est un autre type d’imagerie qui évalue les masses rénales à l’aide d’ondes sonores, sans radiation.
Biopsie
Bien que moins fréquente, une biopsie peut être nécessaire pour confirmer la présence du cancer du rein.
Lors d’une biopsie, un échantillon de cellules rénales est examiné au microscope. Deux types de biopsies sont utilisés :
- Aspiration à l’aiguille fine : prélèvement d’un petit échantillon de cellules à l’aide d’une fine aiguille.
- Biopsie à l’aiguille : prélèvement d’un échantillon plus large avec une aiguille plus épaisse, permettant d’obtenir un échantillon cylindrique.
Les biopsies peuvent être guidées par imagerie, utilisant une échographie ou un scanner pour une précision accrue.
Une fois l’échantillon prélevé, il est analysé au microscope. En cas de cancer, il est noté selon le grade de Fuhrman, pour évaluer l’avancement de la maladie et le pronostic.
Mise en scène
La stadification du cancer permet de déterminer l’étendue de sa propagation, influençant ainsi les options de traitement et le pronostic.
Les tests mentionnés précédemment peuvent également être utilisés pour établir le stade du cancer.
Deux types de stadification sont utilisés pour le cancer du rein : clinique et pathologique.
- Stade clinique : basé sur les résultats des examens physiques, des tests de laboratoire et des imageries.
- Stade pathologique : prend en compte les résultats de la chirurgie et l’analyse microscopique des tissus prélevés, offrant une évaluation plus précise.
Il existe deux systèmes de stadification pour le cancer du rein :
- le système TNM du Comité mixte américain sur le cancer (AJCC)
- le système intégré de stadification de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA)
Le système TNM décrit la taille de la tumeur principale (T), l’étendue de sa propagation aux ganglions lymphatiques (N) et si elle s’est métastasée à d’autres parties du corps (M). Voici un aperçu :
- T indique la taille de la tumeur et son infiltration dans les tissus voisins.
- N décrit la propagation aux ganglions lymphatiques régionaux.
- M indique si le cancer a métastasé à d’autres parties du corps, comme les poumons ou le foie.
Le système de stadification intégré de l’UCLA combine le stade, le grade de Fuhrman et l’état de santé général pour classer les patients en groupes à risque (faible, intermédiaire et élevé).
Taux de survie à cinq ans
Selon l’Institut national du cancer, le taux de survie à 5 ans représente le pourcentage de personnes vivant encore cinq ans après un diagnostic ou un traitement standard.
La survie dépend de plusieurs facteurs. En plus du stade du cancer, d’autres éléments influençant les taux de survie incluent :
- des niveaux élevés de lactate déshydrogénase sanguine (LDH)
- des niveaux élevés de calcium dans le sang
- un faible taux de globules rouges
- la propagation du cancer à deux sites ou plus
- un traitement systémique moins d’un an après le diagnostic
- un état de performance faible
Un pronostic favorable est anticipé lorsque le patient ne présente aucun de ces facteurs. Un pronostic intermédiaire est envisagé pour ceux ayant un ou deux facteurs, tandis qu’une présence de trois facteurs ou plus indique un pronostic défavorable.
Les taux de survie à 5 ans pour le cancer du rein, selon l’American Cancer Society, sont les suivants :
Étape | Taux de survie à 5 ans |
1 | 81 pour cent |
2 | 74 pour cent |
3 | 53 pour cent |
4 | 8 pour cent |
Perspectives et adaptation
Les perspectives à long terme d’une personne après un diagnostic de cancer du rein dépendent largement du stade de la maladie et de sa réponse aux traitements.
Il peut être bénéfique pour les patients de discuter avec leurs médecins des perspectives à long terme, des conseils de mode de vie et des stratégies d’adaptation.
Recherche et évolutions récentes
En 2024, les avancées dans la recherche sur le cancer du rein ont permis d’améliorer les options de traitement et le pronostic. Des études récentes montrent que l’immunothérapie et la thérapie ciblée transforment le paysage des traitements disponibles. Des médicaments comme les inhibiteurs de PD-1 et les thérapies anti-angiogéniques sont devenus des piliers dans le traitement des cas avancés, offrant de nouveaux espoirs aux patients.
Des recherches en cours explorent également les biomarqueurs pour personnaliser davantage les traitements. Des études ont montré que les patients présentant des mutations spécifiques dans les gènes VHL et PBRM1 peuvent bénéficier de stratégies thérapeutiques sur mesure, améliorant ainsi leur taux de survie.
Selon les dernières statistiques, les taux de survie à 5 ans pour les patients traités avec de nouvelles thérapies sont en constante augmentation, atteignant jusqu’à 90 % pour les stades précoces. Ces évolutions témoignent de l’importance d’un diagnostic précoce et d’un accès aux traitements les plus récents.