Une manchette vaginale est une fermeture effectuée à l’extrémité supérieure du vagin, à proximité de la zone où se situe généralement le col de l’utérus. Un chirurgien réalise cette procédure en cousant la partie supérieure du vagin, souvent dans le cadre d’une hystérectomie totale ou radicale.
Les médecins recommandent l’hystérectomie pour les femmes qui bénéficieraient de l’ablation chirurgicale de l’utérus. Le col de l’utérus est la partie inférieure de l’utérus, reliant ce dernier au vagin.
Lors d’une hystérectomie totale ou radicale, le chirurgien enlève l’utérus ainsi que le col de l’utérus. Celui-ci crée ensuite un brassard vaginal à la place du col de l’utérus.
Parfois, une procédure de brassard vaginal est réalisée indépendamment d’une hystérectomie si la zone nécessite une réparation due à une déchirure ou à une mauvaise cicatrisation.
Récupération
Il est crucial de discuter avec un médecin du processus de rétablissement, car chaque femme a des besoins spécifiques qui peuvent nécessiter un plan de rétablissement personnalisé.
En général, un médecin donnera les recommandations suivantes à une femme qui vient de subir une hystérectomie totale :
- Se reposer abondamment au lit durant les premières semaines.
- Éviter les activités épuisantes.
- Ne pas soulever plus de 5 kg.
- Éviter toute activité qui pourrait exercer une pression sur la région pelvienne.
- Gérer une toux persistante.
- Éviter de se forcer lors des selles.
- Se priver d’activité sexuelle.
- Ne pas utiliser de tampons.
- Ne rien insérer dans le vagin, sauf les médicaments prescrits.
Un médecin prescrira également des médicaments pour prévenir les infections et atténuer la douleur. De plus, il peut recommander une crème d’œstrogènes à appliquer sur le brassard vaginal pour favoriser sa guérison.
Le rétablissement après une hystérectomie avec un brassard vaginal nécessite généralement un minimum de 6 à 8 semaines, mais cela peut prendre plus de temps selon l’état de santé général de la patiente.
Lors de la convalescence, il est essentiel qu’une femme consulte son médecin pour s’assurer que la coiffe vaginale se rétablit correctement et qu’aucun signe d’infection ne se manifeste.
Si des cicatrices se forment sur le site de la coiffe vaginale, le médecin peut utiliser une petite quantité de nitrate d’argent pour éliminer le tissu cicatriciel et favoriser la guérison.
Le retrait du tissu cicatriciel peut être inconfortable, mais il ne devrait pas être douloureux. En général, cela se fait dans le cabinet médical sans nécessiter un rendez-vous séparé.
Risques
Bien que les brassards vaginaux soient généralement sûrs, il existe un faible risque de rupture de la manchette. Cette rupture, connue sous le nom de déhiscence de la coiffe vaginale, se produit lorsque les bords de la plaie se déchirent.
Une déchirure de la coiffe vaginale est rare, mais les femmes ayant subi une hystérectomie laparoscopique ou robotique sont plus à risque en raison de la technique de suture ou de coupe, comparativement à celles ayant eu une hystérectomie abdominale ou vaginale.
Si la déchirure est significative, des complications supplémentaires peuvent apparaître, comme une éviscération intestinale, où les intestins traversent la coiffe vaginale déchirée.
Les facteurs augmentant le risque de rupture vaginale après une hystérectomie comprennent :
- affaiblissement des muscles du plancher pelvien
- activité sexuelle avant que la coiffe vaginale ne se soit complètement rétablie
- tabagisme
- diabète non contrôlé
- obésité
- constipation chronique
- pathologies causant une toux chronique ou sévère
- infections vaginales
- atrophie vaginale
- système immunitaire affaibli
- antécédents de radiothérapie dans la région pelvienne
Symptômes de déchirure de la coiffe vaginale
Bien que rares, les déchirures de la coiffe vaginale peuvent constituer une urgence médicale grave.
Les femmes ayant une coiffe vaginale après une hystérectomie doivent consulter immédiatement un médecin si elles présentent les symptômes suivants :
- douloureux abdominal ou pelvien soudain ou sévère
- écoulement vaginal ou saignement
- pression dans le vagin ou la région pelvienne basse
- fluides s’écoulant dans le vagin
- odeur désagréable émanant du vagin
Bien que les déchirures soient plus susceptibles de se produire dans les premiers jours suivant l’hystérectomie, elles peuvent survenir à tout moment après la procédure.
Souvent, ces déchirures se produisent spontanément, mais elles peuvent également être déclenchées par une activité sexuelle ou un effort lors des selles.
Réparation de la coiffe vaginale
En cas de déchirure de la coiffe vaginale, une intervention chirurgicale sera nécessaire pour la réparer. D’autres complications pouvant exiger cette réparation incluent :
- un abcès
- la péritonite, inflammation de la muqueuse abdominale et de ses organes
- un hématome, accumulation de sang en dehors des vaisseaux sanguins
- l’éviscération intestinale
Dans certaines situations de déchirure partielle de la coiffe vaginale, un chirurgien peut effectuer la réparation par voie vaginale, évitant ainsi une incision externe.
Avant et après l’intervention, la patiente recevra des liquides intraveineux et des antibiotiques. La durée de la procédure chirurgicale dépendra de la cause de la déchirure ou d’autres complications.
Après la chirurgie, la patiente sera conduite en salle de réveil, où elle sera surveillée jusqu’à ce que l’anesthésie disparaisse. Il se peut qu’elle doive passer la nuit à l’hôpital, notamment si ses fonctions intestinales ont été affectées.
Après une réparation de la coiffe vaginale, un temps de récupération de 8 à 12 semaines est généralement nécessaire. Pendant cette période, un médecin recommandera d’éviter des activités qui pourraient solliciter la nouvelle incision, comme lever des poids ou avoir des rapports sexuels. De nombreux médecins conseillent également de se reposer beaucoup et de limiter les exercices intenses.
Pour bien gérer une coiffe vaginale, il est essentiel de suivre scrupuleusement les instructions données par son médecin après une hystérectomie.
Certaines femmes peuvent ressentir une amélioration dans les semaines qui suivent la chirurgie. Toutefois, elles doivent éviter de forcer physiquement ou d’avoir des rapports sexuels avant que la coiffe vaginale soit complètement rétablie, afin d’éviter des blessures ou des déchirures accidentelles.
Une femme qui se remet d’une hystérectomie et d’une procédure de brassard vaginal doit être douce avec son corps et éviter les activités physiques et sexuelles jusqu’à ce que le brassard soit totalement guéri.
Perspective
Bien que les déchirures de la coiffe vaginale et leurs complications soient rares, il est crucial de prendre des précautions. Les femmes peuvent réduire leur risque de rencontrer ces complications en suivant un plan de rétablissement personnalisé après la chirurgie et en donnant à leur corps tout le temps nécessaire pour guérir.
Si une femme nécessite une réparation de la coiffe vaginale, elle devra probablement attendre jusqu’à 12 semaines pour se rétablir avant que son médecin ne lui permette de reprendre ses activités quotidiennes, y compris l’exercice et les relations sexuelles.
Recherches récentes et perspectives pour 2024
Des études récentes mettent en lumière l’importance d’une évaluation préopératoire complète, notamment en ce qui concerne les antécédents médicaux et les facteurs de risque individuels. Une recherche menée en 2023 a révélé que les femmes ayant bénéficié d’un suivi rigoureux après une hystérectomie avaient significativement moins de complications, y compris des déchirures de la coiffe vaginale.
D’autre part, des données récentes montrent que l’utilisation de techniques chirurgicales avancées, telles que la laparoscopie, peut réduire le risque de complications post-opératoires. Selon une étude publiée dans le Journal of Minimally Invasive Surgery, la laparoscopie a été associée à une diminution de 30 % des cas de déhiscence de la coiffe vaginale par rapport aux méthodes traditionnelles.
Il est également impératif de sensibiliser les patientes aux signes d’alerte après la chirurgie. Les recherches indiquent que la majorité des femmes qui présentent des symptômes de déchirure tardent à consulter un médecin, aggravant ainsi leur état. Une éducation adéquate pourrait améliorer les résultats de récupération et réduire les risques de complications.
En conclusion, le brassard vaginal est une partie intégrante de la récupération après une hystérectomie. En restant informées et en suivant les recommandations médicales, les femmes peuvent minimiser les risques et optimiser leur rétablissement.