L’anémie est une affection courante qui résulte d’un manque de certaines vitamines et minéraux. Ne pas consommer une alimentation équilibrée peut conduire à une carence, ou à la malnutrition.
L’anémie touche plus de 30% de la population mondiale, avec un impact particulièrement grave chez les femmes enceintes et les enfants.
Une série de problèmes de santé peuvent découler de carences nutritionnelles. L’anémie par carence nutritionnelle peut entraîner une baisse du nombre de globules rouges, une hémoglobine faible dans les globules rouges ou des globules rouges qui ne fonctionnent pas comme ils le devraient.
L’anémie par carence nutritionnelle résulte principalement d’un manque de fer, mais un manque de folate ou de vitamine B12 peut également causer l’anémie, un apport faible en vitamine C pouvant contribuer à la situation.
Cette condition peut survenir en raison d’un manque de nutriments dans l’alimentation ou d’une maladie qui rend difficile l’absorption des nutriments.
Faits rapides sur l’anémie par carence nutritionnelle:
Voici quelques points clés concernant l’anémie par carence nutritionnelle. Plus de détails sont dans l’article principal.
- L’anémie ferriprive peut survenir lorsque l’apport en fer est insuffisant, ou si une maladie empêche l’absorption des nutriments.
- Cela peut conduire à un faible niveau de globules rouges.
- L’anémie liée à des carences en vitamines survient si une personne ne consomme pas ou n’absorbe pas suffisamment de vitamine B12 ou B9, également appelée folate.
- Elle peut provoquer une forme anormale des globules rouges, les rendant incapables de fonctionner correctement.
- L’anémie par carence nutritionnelle peut affecter un large éventail de fonctions corporelles.
- La principale façon de traiter ou de prévenir cette affection est d’adopter un régime alimentaire sain.
Déficience en fer
L’anémie résultant d’une carence en fer est considérée comme l’un des 10 principaux contributeurs au fardeau mondial de la maladie. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) décrit l’anémie ferriprive comme «la carence nutritionnelle la plus répandue dans le monde».
En 2011, l’OMS a estimé que, globalement, l’anémie touche 43% des enfants de moins de 5 ans, 38% des femmes pendant la grossesse et 29% des femmes qui ne sont pas enceintes.
Dans l’anémie ferriprive, les globules rouges apparaissent anormaux, étant exceptionnellement petits (microcytaires) et pâles (hypochromiques). La pâleur des globules rouges reflète leur faible teneur en hémoglobine.
Une personne souffrant d’anémie ferriprive présente souvent les symptômes suivants :
- peau pâle
- fatigue et manque d’énergie
- essoufflement
- palpitations cardiaques, ou rythme cardiaque irrégulier
D’autres symptômes peuvent inclure :
- maux de tête
- acouphènes
- changements du sens du goût
- sensation de démangeaison
- désir de manger de la glace, connu sous le nom de pica
- plaies ou ulcères au coin de la bouche
- langue douloureuse
- chute de cheveux
- ongles en forme de cuillère
- difficulté à avaler
- dépression
- menstruations manquées chez les femmes en âge de procréer
L’anémie ferriprive est fréquente chez les personnes qui :
- consomment peu de fer dans leur régime alimentaire
- ont une maladie qui empêche le corps d’absorber les nutriments
- souffrent d’un ulcère d’estomac, de menstruations abondantes ou d’autres causes de saignement
- ont un trouble génétique, comme une anémie falciforme ou un autre problème de santé, tel que le paludisme
Carence en fer et régime alimentaire
L’anémie ferriprive peut résulter d’un manque de fer dans l’alimentation. Pendant la grossesse, par exemple, les femmes ont besoin de plus de fer pour nourrir le fœtus. Si l’apport est insuffisant, cela peut conduire à une anémie par carence alimentaire.
Le fer hémique, qui est la forme la plus biodisponible, se trouve uniquement dans la viande. Le fer non hémique, présent dans les aliments d’origine végétale, est moins facilement absorbé. Les végétariens et les végétaliens doivent surveiller leur apport en fer pour s’assurer qu’ils répondent à leurs besoins.
Un faible apport en vitamine C peut réduire la capacité du corps à absorber le fer, contribuant ainsi à l’anémie.
L’anémie ferriprive peut affecter la santé générale d’une personne et sa capacité à fonctionner dans sa vie quotidienne et professionnelle.
Anémie par carence en vitamines
Les anémies à carence en vitamines peuvent découler de carences en acide folique (vitamine B9) ou en vitamine B12.
Lorsque l’apport de ces nutriments est insuffisant, ou si le corps ne les absorbe pas correctement, les globules rouges peuvent devenir trop gros ou la production de globules rouges peut être inadéquate.
C’est ce qu’on appelle l’anémie mégaloblastique.
Une personne souffrant d’anémie par carence en vitamines peut éprouver :
- fatigue et manque d’énergie
- picotements, ou sensation de fourmillements
- faiblesse musculaire
- langue rouge et douloureuse
- ulcères dans la bouche
- perturbations visuelles
- dépression et confusion
- problèmes de concentration, de réflexion et de mémoire
Les complications à long terme peuvent inclure :
- troubles du système nerveux, qui peuvent être permanents
- infertilité, généralement réversible
- problèmes cardiaques et insuffisance cardiaque potentielle
- complications pendant la grossesse
- troubles congénitaux chez les nouveau-nés
Causes
Certaines personnes présentent de faibles niveaux de nutriments essentiels à cause de :
- un apport alimentaire insuffisant en fer, en vitamine B12 ou en acide folique, souvent dû à un régime végétalien ou monotone basé sur les plantes
- un faible apport en vitamine C
- un manque de facteur intrinsèque, une protéine sécrétée par l’estomac qui aide à l’absorption de la vitamine B12
- des problèmes de santé qui altèrent l’absorption des nutriments, comme la maladie cœliaque
- des conditions qui empêchent le corps de produire suffisamment de globules rouges
- des médicaments, tels que les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), qui affectent l’absorption des vitamines
La riboflavine et le cuivre sont également nécessaires pour la fabrication des globules rouges. Un manque de ces nutriments dans l’alimentation ou une mauvaise absorption augmentent le risque d’anémie.
Autres facteurs de risque d’anémie
Les facteurs augmentant le risque d’anémie comprennent :
- des problèmes avec l’hormone érythropoïétine, qui stimule la moelle osseuse à produire des globules rouges
- des conditions telles que la maladie rénale et le cancer, qui rendent difficile pour le corps de produire suffisamment de globules rouges
- certains traitements anticancéreux qui peuvent endommager la moelle osseuse ou réduire la capacité des globules rouges à transporter l’oxygène
- une moelle osseuse endommagée, incapable de produire des globules rouges suffisamment rapidement pour remplacer ceux qui meurent ou sont détruits
D’autres facteurs de risque comprennent :
Le VIH ou le SIDA : Les infections ou médicaments utilisés pour traiter ces maladies peuvent conduire à l’anémie.
Grossesse : Au cours des 6 premiers mois de grossesse, le plasma sanguin d’une femme augmente plus rapidement que le nombre de globules rouges, ce qui peut diluer le sang et entraîner une anémie.
Consommation d’alcool : Cela peut affecter l’absorption du folate et de la vitamine B12, entraînant potentiellement une anémie.
Anémie aplasique : Certaines personnes ne peuvent pas produire suffisamment de globules rouges dès la naissance. Les nourrissons et les enfants atteints d’anémie aplasique ont souvent besoin de transfusions sanguines pour augmenter le nombre de globules rouges. Certains médicaments, toxines et maladies infectieuses peuvent également provoquer une anémie aplasique.
Traitement
Le traitement de l’anémie par carence nutritionnelle passe par une alimentation variée, comprenant des aliments riches en minéraux et enrichis, ainsi que des suppléments de vitamines et de minéraux si nécessaire.
Il est recommandé de suivre les apports quotidiens suivants en fer, folate et vitamine B12.
Fer (mg) | B12 (mcg) | Folate (mcg DFE) | |
Hommes 19-30 ans | 8 | 2.4 | 400 |
Femmes 19-30 ans | 18 | 2.4 | 400 |
Hommes 31-50 ans | 8 | 2.4 | 400 |
Femmes 31-50 ans | 18 | 2.4 | 400 |
DFE signifie équivalent en acide folique. Cela est utilisé car l’acide folique et le folate sont absorbés différemment dans le corps.
Sources alimentaires de fer, B12 et folate
Voici quelques sources alimentaires de fer :
Produit alimentaire | Quantité de fer |
Chocolat noir, 3 onces | 7 mg |
Foie de boeuf frit, 3 onces | 5 mg |
Boeuf braisé, 3 onces | 2 mg |
1 œuf dur | 1 mg |
Tofu, ferme, une demi-tasse | 3 mg |
Haricots blancs, en conserve, 1 tasse | 8 mg |
Épinards, bouillis et égouttés, une demi-tasse | 3 mg |
Les sources alimentaires de vitamine B12 incluent :
Produit alimentaire | Quantité de B12 |
Foie de boeuf, 3 onces | 84,1 mcg |
Saumon, 3 onces | 4,8 mcg |
Boeuf grillé, 3 onces | 1,4 mcg |
1 œuf dur | 0,6 mcg |
Fromage suisse, 1 once | 0.9 mcg |
Lait faible en gras, 1 tasse | 1,2 mcg |
Les bonnes sources alimentaires de folate comprennent :
Produit alimentaire | Quantité de folate |
Foie de boeuf, 3 onces | 215 mcg DFE |
Épinards bouillis, 1 tasse | 131 mcg DFE |
Riz blanc, une demi-tasse | 90 mcg DFE |
Avocat | 59 mcg DFE |
1 banane moyenne | 24 mcg DFE |
Lait faible en gras, 1 tasse | 12 mcg DFE |
Les céréales enrichies constituent une bonne source de nutriments, la quantité variant selon le produit et le fabricant.
La vitamine C améliore l’absorption du fer, tandis que le tanin, présent dans le thé, la réduit. Ainsi, consommer davantage de vitamine C et diminuer sa consommation de tanin peut aider à prévenir l’anémie. Les excellentes sources de vitamine C incluent les poivrons rouges, les oranges, les fraises et le brocoli.
Bien que certaines causes d’anémie nécessitent un traitement médical, comme les transfusions, l’OMS a estimé qu’en 2011, la moitié des cas d’anémie chez les femmes pouvaient être résolus par la supplémentation.
Traitement médical
Les personnes à risque peuvent prendre des suppléments par voie orale ou par injection. Ceux qui présentent de graves déficiences peuvent nécessiter une hospitalisation pour recevoir des nutriments par voie intraveineuse.
Une personne atteinte d’anémie B12 peut avoir besoin d’injections mensuelles de vitamine, ou elle peut utiliser un spray nasal, un comprimé sublingual ou un comprimé à avaler.
Les personnes souffrant d’une carence en acide folique peuvent avoir besoin de prendre des comprimés de folate.
Si les déficiences résultent d’une incapacité à absorber les nutriments, les suppléments peuvent devenir un traitement à vie.
Pendant la grossesse, les femmes peuvent avoir besoin de prendre des suppléments de fer et d’acide folique supplémentaires. Un professionnel de la santé peut fournir des conseils sur l’utilisation de ces suppléments.
Cependant, pour la plupart des personnes vivant dans les pays développés, une alimentation saine respectant les recommandations diététiques en matière de nutriments fournira généralement suffisamment de fer, de folate et de vitamine B12 pour prévenir l’anémie.
Recherches Récentes en 2024
En 2024, la recherche sur l’anémie par carence nutritionnelle a fait des avancées significatives. Des études récentes révèlent que l’interaction entre les nutriments est cruciale pour prévenir l’anémie. Par exemple, une étude de l’Université de Harvard a montré que la combinaison de fer avec des aliments riches en vitamine C augmente considérablement l’absorption du fer non hémique. De plus, des recherches menées par l’OMS ont mis en évidence que les suppléments de fer, lorsqu’ils sont pris avec des aliments contenant de la vitamine C, peuvent réduire le risque d’anémie ferriprive de 30% chez les populations à risque.
D’autre part, des études cliniques ont également révélé que l’anémie mégaloblastique, causée par des carences en vitamines B, est désormais liée à des troubles neurodéveloppementaux chez les enfants. Les chercheurs encouragent donc une sensibilisation accrue à l’importance de ces vitamines pendant la grossesse et l’enfance.
Enfin, une enquête récente a révélé que jusqu’à 20% de la population mondiale souffre toujours de carence en fer, soulignant la nécessité d’une action continue pour améliorer l’apport nutritionnel, en particulier dans les pays en développement.