La méphédrone est une drogue psychoactive qui améliore temporairement la fonction mentale, la fonction physique ou les deux. C’est un stimulant synthétique.
Également appelée 4-méthylméthcathinone (4-MMC) ou 4-méthyléphédrone, elle ne doit pas être confondue avec la méthadone, qui est une substance totalement différente.
Les noms de rue pour la méphédrone incluent meph, MCAT, bulles, drone, miaow, magie blanche et M-smack.
La méphédrone est souvent considérée comme une drogue récréative. Cela signifie que certaines personnes l’utilisent occasionnellement pour le plaisir, sans aucune justification médicale pour ses effets psychoactifs.
Faits rapides sur la méphédrone
- La méphédrone est une drogue récréative psychoactive sans usage médical.
- C’est une amphétamine et une cathinone, stimulant avec des effets similaires à ceux de l’ecstasy.
- Elle peut provoquer paranoïa, maux de tête, palpitations cardiaques, dommages aux voies nasales et autres problèmes de santé.
- Des décès ont été associés à son utilisation.
Classification
La méphédrone est une drogue psychoactive qui produit des effets émotionnels et sociaux distincts. Ses effets ressemblent à ceux de l’ecstasy (MDMA). C’est une amphétamine ainsi qu’une cathinone.
Une étude récente indique que la méphédrone présente des effets et des risques similaires à ceux de la MDMA, bien que les effets négatifs pourraient être plus graves.
Une amphétamine est un médicament qui stimule le système nerveux central (SNC) et un usage excessif peut entraîner une dépendance physique et psychologique.
La cathinone est un stimulant naturellement présent dans la plante de Khat d’Afrique de l’Est, avec une structure et des effets similaires à ceux de l’éphédrine et de l’amphétamine.
Méphédrone : une nouvelle substance psychoactive
Les responsables de la santé publique sont de plus en plus préoccupés par les cathinones synthétiques et d’autres types de « nouvelles substances psychoactives » (NPS) ou « hauts juridiques ».
Une NPS est une substance non régulée qui imite des médicaments existants, souvent avec des structures chimiques modifiées pour éviter d’être classées comme illégales.
Elles sont parfois appelées hauts juridiques, car ce changement chimique les rend techniquement légales. Certains pays ont cependant ajusté leurs lois pour les rendre illégales, quel que soit leur contenu chimique.
La méphédrone est une substance synthétique dérivée des composés de cathinone présents dans la plante de Khat.
Elle se présente sous forme de comprimés, de gélules ou de poudre blanche. Les utilisateurs peuvent ingérer, sniffer ou injecter de la méphédrone, mais le sniff est la méthode la plus courante de consommation.
Utilisation
Les utilisateurs de méphédrone rapportent qu’elle procure un sentiment de stimulation et accroît les fonctions suivantes :
- vigilance
- agitation
- euphorie
- excitation
- l’envie de parler
- ouverture
- pulsion sexuelle
Certains affirment qu’elle les rend plus confiants, bavards et alertes.
Les effets de la méphédrone durent environ une heure, semblant combiner les effets de l’ecstasy et de la cocaïne.
Versus la méthadone
Bien que leurs noms soient similaires, la méphédrone et la méthadone sont totalement différentes.
La méphédrone est une drogue récréative sans application médicale, et de nombreux utilisateurs pensent que son usage occasionnel ne crée pas d’habitude, bien que cela n’ait pas été prouvé. Des études suggèrent qu’elle peut induire un « désir de frénésie ».
La méthadone, en revanche, est un médicament pharmaceutique, un opiacé synthétique utilisé comme analgésique puissant pour traiter les personnes dépendantes à l’héroïne. Elle sert de substitut légal à l’héroïne dans les programmes de traitement et est administrée sous forme de liquide vert dans les cliniques de traitement de la toxicomanie.
Effets
La recherche a démontré que l’utilisation prolongée de méphédrone peut mener à des problèmes tels que la paranoïa, la dépression, des hallucinations et des attaques de panique sévères, ainsi que des effets néfastes sur le cœur, les artères et les reins.
Une stimulation excessive du SNC peut également provoquer des maux de tête, de l’insomnie et une accélération du rythme cardiaque.
Les utilisateurs qui sniffent la drogue peuvent subir des saignements de nez et des dommages aux tissus internes du nez. La méphédrone peut également causer des grincements de dents, des nausées, des vomissements et une perte d’appétit.
Elle a également été associée à des problèmes d’impuissance.
Une enquête parmi les utilisateurs de méphédrone a révélé que :
- 67 % des utilisateurs ont ressenti une transpiration excessive
- 51 % ont éprouvé des maux de tête
- 43 % ont rapporté des palpitations cardiaques
- 27 % ont éprouvé des nausées
- 15 % avaient des doigts bleus ou froids
Un certain nombre de décès ont été liés à l’utilisation de cette drogue.
Un nombre croissant de personnes choisissent d’injecter la méphédrone, ce qui implique un risque d’infection, comme l’hépatite C ou le VIH, ainsi que des lésions veineuses pouvant entraîner des abcès, des caillots sanguins ou une gangrène.
Des risques
Contrairement à d’autres drogues récréatives telles que les amphétamines et l’ecstasy, la méphédrone n’a pas été développée en tant que médicament, mais dans des laboratoires clandestins.
Elle n’a pas été testée sur des humains, ce qui rend difficile l’évaluation des effets à moyen, long ou court terme.
Les utilisateurs peuvent être amenés à augmenter leur dose pour obtenir le même effet, ce qui remet en question la sécurité de la méphédrone par rapport à l’ecstasy ou aux amphétamines.
Des recherches supplémentaires sont essentielles pour comprendre les effets de la méphédrone. La majorité des pays avaient déjà interdit ou restreint son utilisation d’ici 2014.
Dépendance
Les experts estiment qu’il est encore trop tôt pour déterminer si la méphédrone est addictive, car elle n’a pas été utilisée suffisamment longtemps pour étudier les effets à long terme.
Un nombre significatif d’utilisateurs prennent une nouvelle dose après une heure, lorsque les effets commencent à s’estomper. Cela peut les amener à consommer plus que prévu et à avoir des difficultés à arrêter.
Des preuves supplémentaires sont nécessaires pour établir si la méphédrone peut induire une dépendance.
Histoire
Le médicament semble être devenu disponible en 2007, selon un outil de connaissance de l’Union européenne appelé The Psychonaut Research Project. C’est à ce moment-là que l’achat de la drogue a commencé à être discuté sur différents forums.
La première saisie de méphédrone rapportée a eu lieu la même année. La police française a envoyé un comprimé supposé être de l’ecstasy pour analyse, mais sa structure chimique s’est révélée différente.
Cependant, la méphédrone a été synthétisée bien plus tôt, en 1929, sous un nom différent : toluyl-alpha-monométhylaminoéthylcétone.
Des drogues similaires ont été détectées en Israël avant d’être interdites en 2008, alors qu’elles commençaient à se répandre à travers l’Europe. Selon Europol, la méphédrone aurait atteint le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni.
Une interdiction d’urgence a été imposée sur la méphédrone et les substances apparentées aux États-Unis en 2011. Elle est classée comme substance contrôlée de l’annexe 1 en vertu de la loi fédérale, et est interdite dans la plupart des États.
L’interdiction a été rendue permanente en juillet 2012 par l’adoption de la Loi de 2012 sur la prévention de l’abus des drogues synthétiques, la rendant techniquement illégale dans tous les États.
Recherches récentes sur la méphédrone
En 2024, des études récentes ont mis en lumière l’augmentation des cas d’usage et les complications associées à la consommation de méphédrone. Une étude publiée dans la revue de toxicologie a révélé une hausse significative des admissions à l’hôpital liées à des effets secondaires graves, notamment des troubles cardiaques et des crises d’angoisse. Les chercheurs soulignent l’urgence de mettre en place des campagnes de sensibilisation pour éduquer le public sur les dangers de cette drogue.
De plus, une enquête menée sur des utilisateurs réguliers a montré que près de 40 % d’entre eux souffraient de troubles psychologiques persistants, soulignant les risques à long terme associés à la méphédrone. Ces résultats appellent à une attention accrue de la part des professionnels de la santé publique et des législateurs.
Enfin, des avancées dans la recherche toxicolologique pourraient fournir de nouvelles pistes pour comprendre les mécanismes d’action de la méphédrone, ainsi que pour développer des traitements adaptés pour ceux qui en souffrent.