Comprendre la Névralgie Post-Zostérienne et Ses Traitements

La névralgie post-herpétique (NPH) est une affection douloureuse qui impacte les fibres nerveuses ainsi que la peau. Elle constitue une complication du zona, qui lui-même est une suite de la varicelle.

Lorsque la douleur persistante liée au zona se prolonge après la disparition de l’éruption cutanée, elle est désignée comme névralgie post-herpétique. On estime qu’environ un patient sur cinq ayant souffert de zona développera cette condition.

La névralgie est définie comme une douleur neuropathique, se manifestant le long d’un nerf. Elle survient généralement à la suite d’une irritation ou d’une lésion nerveuse qui altère la structure ou la fonction neurologique du nerf concerné.

Cette douleur peut prendre la forme de sensations de brûlure intense ou de lancements, et peut être perçue comme une tension le long du trajet nerveux affecté.

La douleur neuropathique émane du système nerveux lui-même, et ne résulte pas d’un stimulus externe, tel qu’une blessure. Souvent, les gens parlent de nerf pincé ou de nerf coincé. Le nerf envoie des signaux de douleur parce qu’il est soit endommagé, soit irrité.

Traitement

Le traitement de la névralgie post-herpétique dépendra de la nature de la douleur, ainsi que de l’état physique, neurologique et mental du patient.

Les traitements médicamenteux

Traitement de la névralgie post-zostérienne par médicaments

Analgésiques : Ces médicaments peuvent inclure le tramadol (Ultram) ou l’oxycodone (OxyContin). Bien qu’ils soient efficaces, il existe un risque faible de dépendance.

Anticonvulsivants : Les anticonvulsivants sont souvent utilisés pour soulager la douleur neuropathique, car ils aident à réguler les influx nerveux et à stabiliser l’activité électrique anormale dans le système nerveux. Des médicaments comme le gabapentin (Neurontin) et la prégabaline (Lyrica) sont couramment prescrits.

Stéroïdes : Un corticostéroïde peut être injecté autour de la moelle épinière. Toutefois, il est impératif d’attendre que l’éruption cutanée du zona ait complètement disparu avant de recourir à cette option.

Patchs cutanés à la lidocaïne : La lidocaïne, un anesthésique local, peut être appliquée sur la peau pour atténuer démangeaisons, brûlures et douleurs liées à l’inflammation. Les patchs peuvent être découpés pour épouser la zone affectée.

Antidépresseurs : Ces médicaments influencent les neurotransmetteurs cérébraux, tels que la sérotonine et la norépinéphrine, qui affectent la perception de la douleur. Les antidépresseurs tricycliques comme l’amitriptyline, la désipramine (Norpramin), la nortriptyline (Pamelor) et la duloxétine (Cymbalta) sont souvent utilisés à cette fin.

Stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS)

Ce traitement consiste à appliquer des électrodes sur les zones douloureuses, émettant de petites impulsions électriques. Le patient peut activer ou désactiver le dispositif TENS selon ses besoins.

Certaines personnes trouvent que le TENS soulage leur douleur, tandis que d’autres ne ressentent aucun effet. L’efficacité de cette méthode reste encore à prouver scientifiquement.

Stimulation de la moelle épinière ou des nerfs périphériques

Ces dispositifs offrent une méthode sûre et efficace pour soulager divers types de douleurs neuropathiques. Semblables au TENS, ils sont implantés sous la peau le long des nerfs périphériques. Avant l’implantation, un essai est réalisé avec un fil métallique fin pour évaluer la réponse du patient.

Le stimulateur de la moelle épinière est inséré à travers la peau dans l’espace épidural. Le stimulateur nerveux périphérique est placé sous la peau, juste au-dessus d’un nerf périphérique. Une fois les électrodes en place, elles sont activées pour envoyer un faible courant électrique au nerf.

Les spécialistes estiment qu’en stimulant la voie sensorielle non douloureuse, les impulsions électriques incitent le cerveau à « éteindre » ou « réduire » les signaux douloureux, offrant ainsi un soulagement.

Symptômes

Symptômes de la névralgie post-zostérienne

Les symptômes de la névralgie sont généralement limités à la zone cutanée où l’éruption de zona s’est produite, et peuvent inclure :

  • brûlures aiguës occasionnelles, tiraillements, douleurs lancinantes
  • brûlures constantes, douleurs lancinantes ou douloureuses
  • hypersensibilité au toucher
  • hypersensibilité aux variations de température
  • démangeaisons
  • engourdissements
  • maux de tête

Dans de rares cas, si le nerf contrôle également des mouvements musculaires, une faiblesse musculaire ou même une paralysie peuvent survenir.

Ces symptômes peuvent rendre difficiles certaines activités quotidiennes, telles que prendre un bain ou s’habiller. La névralgie post-zostérienne peut également entraîner fatigue et troubles du sommeil.

Causes

La névralgie post-herpétique est une douleur nerveuse persistante qui peut survenir suite à un zona. Le zona est provoqué par le virus varicelle-zona, responsable de la varicelle. Après la guérison de la varicelle, le virus reste latent dans le système nerveux.

Plus tard dans la vie, le virus peut se réactiver, entraînant le zona. Cette infection touche un nerf et la région cutanée qui l’entoure, généralement dans la zone thoracique ou abdominale d’un côté du corps.

Les lésions nerveuses causées par le zona perturbent le bon fonctionnement du nerf, le rendant confus et entraînant des signaux de douleur aléatoires au cerveau. Cela peut se traduire par des douleurs lancinantes et brûlantes le long du nerf.

Les experts suggèrent que le zona favorise la formation de tissu cicatriciel autour des nerfs, générant ainsi une pression qui pousse les nerfs à envoyer des signaux erronés, incluant des signaux douloureux. Les raisons pour lesquelles certains patients développent une NPH restent méconnues.

Traitement naturel

Plusieurs thérapies naturelles et alternatives ont été proposées pour traiter la névralgie post-herpétique.

Celles-ci incluent :

  • vitamine C, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour confirmer son efficacité
  • traitement homéopathique, sans confirmation scientifique à ce jour
  • acupuncture, actuellement étudiée pour son efficacité
  • ventouses
  • remèdes à base de plantes
  • porter des vêtements en coton ou en soie confortables
  • utiliser des packs de glace pour apaiser la douleur

Les traitements fondés sur la médecine traditionnelle chinoise varient selon que la NPH est classée comme « humide », « chaude » ou « vent ».

Les chercheurs continuent d’explorer l’efficacité de certaines de ces thérapies.

Diagnostic

Étant donné que la névralgie post-herpétique est une complication du zona, son diagnostic est généralement simple. Si les symptômes persistent après la guérison du zona ou apparaissent après la disparition des symptômes, le patient pourrait souffrir de NPH.

Prévention

Un traitement précoce est crucial pour prévenir la névralgie post-herpétique. Consulter un professionnel de santé dès l’apparition des premiers signes de zona peut réduire considérablement le risque de développer cette névralgie.

Vaccination contre le zona et la varicelle

Un traitement agressif du zona dans les 48 heures suivant l’apparition de l’éruption cutanée aide à diminuer à la fois le risque de développer une névralgie ultérieure et la durée ainsi que l’intensité des symptômes si la névralgie se manifeste.

Le seul moyen efficace de prévenir la névralgie post-herpétique est de se protéger contre le zona et la varicelle grâce à la vaccination. Le vaccin contre la varicelle protège contre cette maladie, tandis que le vaccin contre le zona est spécifiquement conçu pour prévenir le zona.

Vaccin contre la varicelle

Le vaccin Varivax est administré systématiquement aux enfants de 12 à 18 mois pour prévenir la varicelle. Les experts recommandent également son administration aux adultes et aux enfants plus âgés qui n’ont jamais eu la varicelle. Bien qu’il ne garantisse pas une immunité totale, il réduit considérablement le risque de complications et d’intensité de la maladie.

Vaccin contre le zona

Le vaccin Zostavax est recommandé pour les adultes de plus de 60 ans ayant déjà eu la varicelle. Bien qu’il n’offre pas une immunité à 100 %, il diminue significativement le risque de complications et l’intensité du zona.

Les experts conseillent aux personnes de plus de 60 ans de recevoir ce vaccin, qu’elles aient déjà eu ou non le zona. Ce vaccin est préventif et ne doit pas être utilisé pour traiter les personnes déjà infectées.

Les individus suivants ne devraient pas recevoir le vaccin contre le zona :

  • Ceux ayant eu une réaction potentiellement mortelle à la gélatine, à l’antibiotique néomycine ou à tout autre composant du vaccin contre le zona
  • Les personnes avec un système immunitaire affaibli
  • Les patients recevant des stéroïdes ou ceux en cours de radiothérapie, chimiothérapie, ou les deux
  • Ceux ayant des antécédents de cancer de la moelle osseuse ou lymphatique
  • Patients atteints de tuberculose active non traitée

Une personne souffrant d’un léger rhume peut recevoir le vaccin, mais pas ceux qui sont modérément ou gravement malades. Ces derniers doivent attendre d’être complètement rétablis.

Perspectives récentes sur la NPH

Les recherches récentes sur la névralgie post-herpétique mettent en lumière des approches novatrices et des données encourageantes. Une étude menée en 2024 a révélé que l’utilisation précoce de thérapies combinées, incluant des médicaments et des traitements non invasifs, peut améliorer significativement la qualité de vie des patients. En outre, des données statistiques indiquent que la vaccination préventive réduit le risque de développer une NPH de 30 % par rapport aux personnes non vaccinées.

Par ailleurs, des essais cliniques récents ont exploré l’impact de nouvelles techniques de stimulation nerveuse sur la gestion de la douleur. Ces avancées pourraient offrir des solutions efficaces aux patients souffrant de douleurs chroniques dues à la névralgie post-herpétique.

Ainsi, face à cette condition complexe, il est primordial de rester informé des dernières avancées dans le domaine, afin d’optimiser les stratégies de prévention et de traitement. La collaboration entre médecins, chercheurs et patients est essentielle pour faire progresser notre compréhension et notre approche face à la névralgie post-zostérienne.

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