Comprendre le Cancer de l’Endomètre : Symptômes et Traitements

Le cancer de l’endomètre débute dans la couche de cellules qui forme la muqueuse de l’utérus, connue sous le nom d’endomètre. Il s’agit d’une forme de cancer de l’utérus.

La majorité des cancers de l’utérus commencent comme des cancers de l’endomètre. À l’opposé, le sarcome utérin se développe dans les muscles et les tissus de l’utérus. Le cancer de l’endomètre et le sarcome utérin sont généralement traités de manière distincte.

Aux États-Unis, le cancer de l’utérus est le quatrième cancer le plus répandu chez les femmes. En 2017, on prévoyait environ 61 380 cas de cancer de l’endomètre, avec environ 10 920 décès attribués à cette pathologie.

Cette maladie touche principalement les femmes de plus de 55 ans.

Caractéristiques du Cancer de l’Endomètre

  • Le cancer de l’endomètre affecte le système reproducteur féminin.
  • Les signes précoces incluent des saignements inhabituels ou abondants ainsi qu’une décharge aqueuse.
  • Les traitements disponibles incluent la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie.
  • Si le diagnostic est réalisé tôt, le taux de survie à 5 ans dépasse les 95 %.

Symptômes

Illustration du cancer de l'endomètre

Les premiers signes et symptômes comprennent des saignements vaginaux anormaux, notamment après la ménopause ou entre les règles.

La douleur peut se manifester dans la région pelvienne, et parfois pendant les rapports sexuels. Certaines femmes ressentent également des douleurs lors de la miction ou éprouvent des difficultés à vider leur vessie.

À mesure que la maladie progresse, d’autres symptômes peuvent apparaître :

  • une sensation de masse ou de lourdeur dans la région pelvienne,
  • une perte de poids involontaire,
  • de la fatigue,
  • des nausées,
  • des douleurs dans plusieurs parties du corps, y compris les jambes, le dos et la zone pelvienne.

D’autres problèmes non cancéreux peuvent présenter des symptômes similaires, tels que les fibromes, l’endométriose, l’hyperplasie de l’endomètre ou des polypes dans la paroi de l’utérus.

Il est crucial d’exclure le cancer de l’endomètre si d’autres conditions entraînent des symptômes semblables.

Mise en Scène

En cas de détection d’un cancer, le grade de la tumeur sera évalué pour déterminer la rapidité de la division cellulaire et le potentiel de développement du cancer.

Une tumeur de grade élevé est plus susceptible de se développer rapidement et de se propager à d’autres parties du corps.

Le traitement dépendra de l’étape de la maladie, c’est-à-dire de l’étendue de la propagation du cancer.

Les étapes suivantes sont utilisées :

  • Stade 0 : Les cellules cancéreuses demeurent à leur origine, à la surface de la paroi interne de l’utérus.
  • Stade 1 : Le cancer s’est infiltré dans la muqueuse interne de l’utérus et peut atteindre le myomètre.
  • Stade 2 : La tumeur a envahi le col de l’utérus.
  • Stade 3 : La tumeur s’est étendue à des tissus voisins, incluant le vagin ou des ganglions lymphatiques.
  • Stade 4 : Le cancer a envahi la vessie ou l’intestin et peut se propager à d’autres zones comme les os, le foie ou les poumons.

Lorsque le cancer de l’endomètre se propage à d’autres parties du corps, par exemple aux poumons, la nouvelle tumeur n’est pas considérée comme un cancer du poumon, mais plutôt comme un cancer de l’endomètre métastasé.

Pour explorer les stades du cancer de l’endomètre, voici une visite interactive en trois étapes.

Utilisez votre souris ou votre écran tactile pour en savoir plus sur le cancer de l’endomètre.

Traitement

Le traitement dépend de l’âge et de l’état de santé général de la femme, ainsi que du grade et du stade de la tumeur.

Le médecin discutera des options et des effets secondaires potentiels avec la patiente avant le traitement.

Les options disponibles incluent la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’hormonothérapie.

Chirurgie

Le traitement chirurgical consiste généralement en une hystérectomie, qui implique l’ablation de l’utérus, des trompes de Fallope et des ovaires. Cela nécessite généralement un séjour de 2 nuits à l’hôpital, et le retour aux activités normales peut prendre de 4 à 8 semaines.

Une femme qui n’a pas encore atteint la ménopause n’aura plus ses règles après l’opération et ne pourra pas concevoir. Elle peut également présenter des symptômes de ménopause, tels que des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes et une sécheresse vaginale.

Radiothérapie

La radiothérapie utilise des faisceaux puissants pour détruire les cellules cancéreuses en endommageant leur ADN, ce qui empêche leur multiplication.

La radiothérapie externe (EBRT) dirige un faisceau vers le bassin et d’autres zones touchées par le cancer. Cela peut nécessiter jusqu’à cinq séances par semaine pendant plusieurs semaines, chaque session durant environ 15 minutes.

La curiethérapie, ou radiothérapie interne, utilise des dispositifs radioactifs comme des fils ou de petites graines, qui sont placés à l’intérieur du vagin pendant quelques minutes, puis retirés. Cette thérapie peut être répétée sur plusieurs semaines. Le retrait de l’appareil élimine le rayonnement du corps.

La radiothérapie néo-adjuvante est employée pour réduire la taille de la tumeur avant la chirurgie, facilitant son ablation.

La radiothérapie adjuvante peut également être administrée après la chirurgie pour éliminer les cellules cancéreuses restantes.

Les effets secondaires de la radiothérapie incluent des brûlures cutanées dans la zone traitée, une perte de cheveux, de la fatigue, des nausées et de la diarrhée. Ces effets disparaissent généralement après la fin du traitement.

Chimiothérapie

Illustration de la chimiothérapie

La chimiothérapie utilise des médicaments pour détruire les cellules cancéreuses. Lorsqu’elle est combinée avec la radiothérapie, elle peut contribuer à éliminer les résidus tumoraux.

Dans les stades avancés du cancer, la chimiothérapie peut ralentir la progression de la maladie et prolonger l’espérance de vie.

La radiothérapie et la chimiothérapie peuvent également aider à soulager les symptômes chez les patients atteints d’un cancer avancé.

Pour le cancer de l’endomètre, la chimiothérapie est généralement administrée par voie intraveineuse, par cycles de traitement. Il y a une période de repos pour permettre la récupération, et le cycle est répété plusieurs fois selon la phase et les objectifs du traitement.

Les effets secondaires potentiels incluent une diminution des cellules sanguines saines, rendant le patient plus susceptible aux ecchymoses, aux saignements, à l’anémie, à la fatigue et à un risque accru d’infection. Si ces symptômes apparaissent, il est essentiel de consulter un médecin.

La chimiothérapie peut également entraîner une perte de cheveux et des problèmes gastro-intestinaux, y compris des nausées, des vomissements, de la diarrhée et une perte d’appétit. Des plaies peuvent se former sur les lèvres et dans la bouche.

Ces problèmes disparaissent généralement après la fin du traitement.

Les effets moins fréquents comprennent un gonflement des jambes et des pieds, des douleurs articulaires, des problèmes d’équilibre, des difficultés auditives, des éruptions cutanées, ainsi que des engourdissements et des picotements dans les mains et les pieds.

Hormonothérapie

L’hormonothérapie peut être bénéfique pour les patients atteints d’un cancer avancé de l’endomètre.

Les femmes ayant un cancer à un stade très précoce et présentant des tumeurs de bas grade qui souhaitent concevoir peuvent opter pour l’hormonothérapie plutôt que pour la chirurgie.

Ce traitement n’est pas standard et nécessite une surveillance attentive. En cas de rémission complète du cancer après 6 mois d’hormonothérapie, la femme sera encouragée à concevoir et à accoucher, puis à subir une hystérectomie pour réduire le risque de récidive du cancer.

L’hormonothérapie pour le cancer de l’endomètre consiste à administrer des progestatifs, à réduire la tumeur et à contrôler les symptômes, tout en diminuant le taux d’œstrogènes, qui favorise la croissance des cellules cancéreuses.

Les effets secondaires peuvent inclure un gain de poids, des crampes musculaires légères et des nausées.

Causes

La cause exacte du cancer de l’endomètre reste inconnue.

Le cancer survient lorsque la structure génétique d’une cellule ou d’un groupe de cellules subit des modifications. Ces cellules commencent alors à se développer de manière incontrôlée au lieu de mourir normalement.

Des recherches sont toujours en cours pour comprendre pourquoi ces changements génétiques se produisent.

Facteurs de Risque

Bien que les causes directes du cancer de l’endomètre demeurent floues, plusieurs facteurs ont été identifiés comme augmentant le risque de développer cette maladie.

Un facteur clé est l’exposition accrue à des niveaux élevés d’œstrogènes. Les femmes les plus à risque sont celles qui n’ont jamais été enceintes, celles qui débutent leurs règles avant l’âge de 12 ans, ou celles qui entrent en ménopause après 55 ans.

L’hormonothérapie substitutive par les œstrogènes (HTS) peut également accroître le risque de cancer de l’endomètre, souvent utilisée par les femmes après une hystérectomie. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) peut également augmenter le taux d’œstrogènes, ce qui représente un autre facteur de risque.

Le diabète peut également augmenter le risque, car les niveaux d’œstrogènes tendent à augmenter avec les niveaux d’insuline. Une exposition prolongée à des niveaux élevés d’œstrogènes accroît les risques de cancer de l’utérus.

D’autres facteurs de risque incluent :

  • hyperplasie de l’endomètre, ou épaississement anormal de la muqueuse de l’utérus,
  • obésité,
  • hypertension,
  • utilisation du tamoxifène pour prévenir ou traiter le cancer du sein,
  • radiothérapie au niveau du bassin,
  • antécédents familiaux de cancer de l’utérus,
  • diagnostic antérieur de cancer de l’ovaire ou du sein.

Certaines études ont associé l’acrylamide, un composé cancérigène trouvé dans les aliments carbonisés, au cancer de l’endomètre et de l’ovaire chez les femmes ménopausées, bien que des rapports récents aient contesté ce lien.

Les Premiers Signes

Il est crucial de reconnaître les signes précoces du cancer de l’endomètre afin de commencer le traitement à un stade où il est potentiellement curable.

Ces premiers signes incluent :

  • des saignements vaginaux entre les règles,
  • des règles plus abondantes que d’habitude,
  • des saignements vaginaux chez les femmes ménopausées,
  • un écoulement vaginal anormal, aqueux ou teinté de sang.

Si vous constatez des pertes vaginales anormales ou des règles inhabituelles, consultez rapidement un professionnel de santé.

Diagnostic

Pour établir un diagnostic, le médecin examinera les symptômes et les antécédents médicaux et familiaux. Un examen pelvien sera également effectué.

Cet examen consiste à inspecter et à palper le col de l’utérus, l’utérus, le vagin et les lèvres pour détecter d’éventuels masses ou changements de forme ou de taille.

Une échographie transvaginale (TVU) peut aider à évaluer la taille et la forme de l’utérus ainsi que la texture et l’épaisseur de l’endomètre, afin d’exclure d’autres affections. Un transducteur est inséré dans le vagin, et des ondes sonores créent une image vidéo de l’utérus sur un écran.

Des tests sanguins peuvent également révéler la présence de cellules cancéreuses.

Une biopsie consiste à prélever un échantillon de tissu ou de cellules à examiner au microscope. Cela peut être réalisé via une hystéroscopie, où un mince télescope est inséré dans le vagin et l’utérus, ou une biopsie par aspiration, à l’aide d’un petit tube flexible pour prélever des échantillons de cellules.

Les tests pour détecter la propagation du cancer de l’endomètre incluent un test de Pap, une biopsie des ganglions lymphatiques et des examens d’imagerie tels que des radiographies, des tomodensitogrammes (CT), des TEP ou des IRM.

Perspective

Le taux de survie moyen à 5 ans pour le cancer de l’endomètre est d’environ 81,3 %, selon l’American Cancer Society, et atteint 95,3 % pour les cas diagnostiqués précocement.

Pour réduire le risque, l’Institut national du cancer recommande d’éviter de fumer, de pratiquer une activité physique régulière et d’adopter une alimentation saine et équilibrée.

Actualités et Recherches Récentes

Les recherches sur le cancer de l’endomètre continuent d’évoluer, mettant en lumière des découvertes clés. Des études récentes ont montré que l’identification précoce des biomarqueurs spécifiques peut améliorer le diagnostic et le suivi des patients. Des essais cliniques sont en cours pour évaluer l’efficacité de nouveaux traitements ciblés qui pourraient offrir des alternatives aux thérapies traditionnelles.

En particulier, la recherche sur l’immunothérapie a suscité un intérêt croissant, avec des résultats prometteurs dans le traitement des cas avancés. Une étude récente a révélé que l’immunothérapie pourrait améliorer la survie globale des patients atteints d’un cancer de l’endomètre avancé, en ciblant les cellules tumorales sans nuire aux tissus sains.

De plus, l’importance d’un mode de vie sain est de plus en plus soulignée. Des études indiquent qu’une alimentation riche en fruits et légumes, associée à une activité physique régulière, pourrait réduire le risque de développer ce type de cancer. La sensibilisation à ces facteurs de risque est essentielle pour la prévention.

En conclusion, le cancer de l’endomètre représente un enjeu de santé important, mais grâce aux progrès de la recherche et à une meilleure compréhension des facteurs de risque, les perspectives de traitement et de prévention s’améliorent. Il est essentiel pour les femmes de rester informées et de discuter de toute préoccupation avec leur médecin.

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