La vessie hyperactive est une affection caractérisée par un ensemble de symptômes urinaires liés à la fréquence et au contrôle de la miction. Ce trouble peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des individus concernés.
Il est estimé qu’environ 16 % de la population adulte américaine souffre de cette condition, bien que ce chiffre pourrait être sous-estimé, car de nombreuses personnes ne se manifestent pas ou n’en parlent pas.
L’hyperactivité du muscle détrusor, qui compose la paroi de la vessie, est souvent identifiée comme la cause principale de cette affection. Des stimulants tels que la caféine et l’alcool sont également connus pour exacerber les symptômes.
Causes
Diverses conditions physiques et habitudes de vie peuvent influencer le développement de la vessie hyperactive (OAB). Souvent, il s’agit d’une combinaison de facteurs, sans qu’une cause unique puisse être établie.
Au niveau physiologique, l’hyperactivité vésicale résulte généralement de spasmes dans le muscle détrusor, qui est le principal muscle de la paroi vésicale.
Lorsque la vessie se remplit, le cerveau envoie habituellement des signaux nerveux pour relâcher les muscles du plancher pelvien et du sphincter, tandis que le détrusor se contracte pour expulser l’urine. Cependant, chez les personnes souffrant d’hyperactivité vésicale, ces contractions se produisent de manière aléatoire, entraînant une envie soudaine d’uriner, même avec une quantité minimale d’urine dans la vessie.
Il est bien établi que les lésions nerveuses et les troubles neurocognitifs peuvent provoquer des symptômes d’hyperactivité vésicale en perturbant la signalisation nerveuse. Certaines définitions d’OAB incluent des causes neurologiques, tandis que d’autres se concentrent sur les symptômes résultant de conditions du système nerveux affectant la vessie.
Des études récentes continuent d’explorer le rôle du système nerveux dans l’hyperactivité vésicale. Une recherche de 2015 a révélé que les réactions cérébrales à la sensation de remplissage de la vessie peuvent varier d’une personne à l’autre, suggérant que les traitements pourraient devoir être personnalisés pour chaque individu.
Les causes fréquentes de l’OAB comprennent :
- le prolapsus des organes pelviens
- l’utilisation de cathéters
- les muscles pelviens étirés ou affaiblis
- des niveaux d’œstrogènes faibles, surtout après la ménopause
- une prostate élargie
- l’accouchement par voie vaginale
- des anomalies vésicales comme des calculs ou des tumeurs
- des lésions nerveuses
- la maladie de Parkinson, les AVC et la sclérose en plaques
- une diminution des capacités cognitives, y compris la maladie d’Alzheimer
- des interventions chirurgicales de la hanche ou des problèmes associés
- des muscles vésicaux affaiblis
- une vidange incomplète de la vessie
- des problèmes structurels de la vessie
Bien que l’hyperactivité vésicale puisse toucher n’importe qui, son incidence augmente considérablement avec l’âge. Il est essentiel de comprendre que, bien qu’elle soit fréquente chez les personnes âgées, l’OAB n’est pas une conséquence inévitable du vieillissement.
Si les symptômes deviennent graves ou perturbent la vie quotidienne, il est crucial de consulter un professionnel de santé. En effet, toute pression excessive sur la vessie peut accroître le risque de développer cette pathologie.
Certaines activités peuvent également augmenter le risque d’hyperactivité vésicale si elles affaiblissent ou endommagent les muscles du plancher pelvien, de l’appareil urinaire ou du sphincter. Des conditions qui limitent l’utilisation des muscles pelviens et abdominaux peuvent avoir un effet similaire.
La relation entre la race et l’ethnicité reste floue. Toutefois, des études ont révélé des taux de prévalence plus élevés d’OAB chez les adultes afro-américains et hispaniques par rapport à d’autres groupes.
Les facteurs de risque courants de l’hyperactivité vésicale incluent :
- l’âge
- le tabagisme
- un surpoids ou une accumulation de graisse abdominale
- le diabète gestationnel
- la grossesse
- des infections urinaires fréquentes ou chroniques
- une constipation prolongée
- une hydratation inadéquate ou excessive
- une toux chronique
- certains médicaments augmentant la consommation d’urine
Symptômes
Bien que de nombreux cas d’OAB restent non rapportés, les données indiquent que cette affection touche une proportion significative d’adultes à travers le monde. Environ 40 % des femmes américaines et 30 % des hommes américains souffrent de symptômes d’hyperactivité vésicale.
Au moins 30 millions d’adultes américains estiment que leurs symptômes d’hyperactivité vésicale perturbent leurs activités quotidiennes. Les coûts directs liés à l’OAB aux États-Unis sont comparables à ceux du cancer du sein et de l’ostéoporose, s’élevant à plus de 12 milliards de dollars par an.
Les cas d’OAB se manifestent généralement par trois symptômes principaux : l’urgence urinaire, la fréquence urinaire et l’incontinence urinaire par impériosité (UUI).
L’urgence urinaire se définit par un besoin soudain et irrépressible d’uriner, même lorsque la vessie n’est pas pleine. Dans certains cas, cette urgence peut rendre difficile l’accès à des toilettes à temps, entraînant ainsi l’UUI.
La fréquence urinaire se caractérise par le besoin d’uriner de manière anormalement fréquente, tant le jour que la nuit. Uriner huit fois ou plus par jour sans une consommation excessive de liquides peut indiquer une hyperactivité vésicale.
Environ la moitié des personnes atteintes d’OAB souffrent également d’UUI. D’autres symptômes fréquents incluent l’énurésie nocturne et le besoin d’uriner plusieurs fois pendant la nuit.
L’hyperactivité vésicale affecte tant les hommes que les femmes, bien que des différences anatomiques puissent influencer certains aspects de la maladie.
Une proportion similaire de femmes américaines souffrant d’OAB est estimée avoir UUI, accompagnée d’urgence et de fréquence. Cependant, moins de 3 % des hommes américains atteints d’OAB rapportent cette combinaison. Les hommes atteints d’OAB peuvent également présenter des taux plus élevés de nycturie.
Les symptômes physiques de l’hyperactivité vésicale peuvent entraîner des effets émotionnels et mentaux, y compris la dépression. La peur des accidents ou d’être éloigné d’une salle de bain peut engendrer une anxiété sociale chez les individus atteints d’OAB. Dans les cas les plus graves, certaines personnes peuvent éviter les situations sociales ou modifier radicalement leurs routines quotidiennes.
De nombreuses personnes souffrant d’hyperactivité vésicale ressentent également une baisse de l’estime de soi et un désir d’intimité. La perte de sommeil, souvent causée par des mictions nocturnes fréquentes, est un autre symptôme courant de l’OAB.
Prévention
Il existe des options médicamenteuses et chirurgicales mini-invasives pour traiter l’hyperactivité vésicale, mais le changement de mode de vie est souvent la première ligne de défense recommandée.
Divers facteurs, tels que le tabagisme, l’alimentation et l’obésité, augmentent la probabilité de développer une vessie hyperactive ainsi que la gravité des symptômes. Les changements de mode de vie proposés pour prévenir et gérer l’OAB sont généralement similaires.
Les options de prévention et de gestion de l’hyperactivité vésicale incluent :
- rester correctement hydraté, sans excès
- perdre du poids si nécessaire
- traiter la constipation chronique par des médicaments ou un régime adapté
- pratiquer des exercices de renforcement du plancher pelvien, tels que les exercices de Kegel
- traiter les infections urinaires et vésicales
- cesser de fumer pour réduire la toux
- maintenir une activité physique régulière
De nombreux aliments et boissons ont tendance à aggraver les symptômes de l’hyperactivité vésicale. En effectuant quelques ajustements diététiques, on peut souvent réduire considérablement les symptômes.
La caféine, l’alcool et les aliments salés peuvent agir comme des diurétiques, augmentant ainsi la production d’urine et le besoin de se rendre aux toilettes. Les aliments épicés et acides irritent la muqueuse de la vessie, provoquant de l’inconfort et augmentant le besoin d’uriner. La déshydratation peut également intensifier les effets des irritants en les rendant plus présents au contact de la muqueuse vésicale.
Les aliments et boissons à éviter comprennent :
- les aliments épicés
- les aliments salés
- les aliments et boissons contenant de la caféine, tels que le café, le thé et le chocolat
- l’alcool
- les produits avec des édulcorants artificiels
- les aliments et boissons acides
- les agrumes et leurs jus
- les tomates, sous toutes leurs formes
- le jus de canneberge et les fruits entiers
- les produits à base de vinaigre
- les boissons gazeuses
- le glutamate monosodique (MSG)
Les oignons peuvent également irriter la vessie ; il est possible de les cuire ou de les remplacer par des échalotes pour atténuer cet effet.
Les condiments comme la sauce soja, le ketchup et la moutarde sont souvent riches en sel, en sucre et en acidité, tandis que les conservateurs dans les aliments transformés, tels que les plats à emporter et certaines charcuteries, sont également reconnus pour être des irritants de la vessie.
Pour les personnes souffrant de cas graves d’hyperactivité vésicale ou de symptômes marqués, il est conseillé de considérer ces recommandations comme des lignes directrices à suivre rigoureusement.
Enfin, pour éviter des complications, il est souvent recommandé aux personnes souffrant d’hyperactivité vésicale sévère de cuisiner autant que possible à domicile.