Le mal des transports est une perturbation très courante de l’oreille interne. Ce phénomène désagréable survient lorsque des mouvements répétés d’un véhicule perturbent l’équilibre de l’oreille interne, entraînant des sensations de malaise.
De nombreuses personnes ressentent des nausées, voire des vomissements, lors de trajets en avion, en voiture ou dans des parcs d’attractions. Une étude publiée en 2013 a même suggéré que les films en 3D pouvaient être responsables de nausées chez certains spectateurs.
Ce mal est couramment désigné sous le terme de mal des transports. Sur un bateau, on parlera plutôt de mal de mer, mais il s’agit en réalité du même trouble.
Faits rapides sur le mal des transports:
- Il n’y a pas de différence entre le mal des transports et le mal de mer.
- Les individus et les animaux dépourvus d’un système vestibulaire fonctionnel sont généralement à l’abri du mal des transports.
- Sans les organes de détection de mouvement de l’oreille interne, le mal des transports ne se manifeste pas, ce qui souligne l’importance de cette dernière dans l’équilibre.
- Les symptômes du mal des transports incluent des nausées, des vomissements et des vertiges.
Causes
Le mouvement est détecté par le cerveau via différentes voies du système nerveux, notamment l’oreille interne, les yeux et les récepteurs sensoriels de la peau. Lorsque le corps se déplace de manière intentionnelle, comme en marchant, toutes ces informations sont coordonnées par notre cerveau.
Les symptômes du mal des transports surviennent lorsque le système nerveux central reçoit des messages contradictoires des différents systèmes sensoriels : l’oreille interne, les yeux, les récepteurs de pression cutanée et les récepteurs musculaires et articulaires. Par exemple, si une personne est assise dans une voiture sans regarder par la fenêtre, son oreille interne peut percevoir des mouvements de haut en bas ou de gauche à droite, tandis que ses yeux voient une scène statique, ce qui crée un conflit sensoriel à l’origine des symptômes.
Symptômes
Les symptômes les plus graves comprennent :
- la nausée
- le vomissement
- la pâleur
- la transpiration excessive
- la salivation
- un souffle court
- les vertiges
- la somnolence
D’autres signes courants sont :
- la transpiration
- un sentiment général d’inconfort
- un malaise général
Les symptômes bénins incluent :
- les maux de tête
- un léger malaise
- des bâillements fréquents
Diagnostic
La plupart des cas de mal des transports sont légers et peuvent être gérés par des mesures simples. Cependant, les cas plus graves ou ceux qui s’aggravent avec le temps nécessitent l’évaluation d’un médecin spécialisé dans les troubles de l’oreille, de l’équilibre et du système nerveux.
Pour diagnostiquer le mal des transports, le médecin posera des questions sur les symptômes et tentera d’identifier les situations qui déclenchent habituellement ce malaise (comme voyager en bateau, en avion ou en voiture). En général, des tests de laboratoire ne sont pas nécessaires pour confirmer le mal des transports.
Remèdes
Les symptômes désagréables du mal des transports disparaissent généralement lorsque le mouvement cesse. Mais cela ne s’applique pas à tout le monde. Certains individus continuent d’éprouver des symptômes même quelques jours après la fin de leur voyage. Beaucoup de ceux qui ont déjà souffert de mal des transports demandent à leur médecin comment éviter cette situation à l’avenir. Voici quelques remèdes qui peuvent soulager :
Regarder l’horizon
Une astuce courante consiste à regarder par la fenêtre du véhicule en mouvement et à fixer l’horizon dans la direction du déplacement. Cela aide à réaligner le sens de l’équilibre en fournissant une confirmation visuelle du mouvement.
Fermer les yeux et faire une sieste
Dans des situations comme la nuit, ou à bord d’un bateau sans fenêtres, fermer les yeux ou, si possible, s’accorder une sieste peut s’avérer bénéfique. Cela permet de réduire le conflit sensoriel entre les yeux et l’oreille interne.
Mastication
Une méthode simple pour atténuer le mal des transports léger est de mâcher. Le chewing-gum a démontré une efficacité surprenante pour soulager le mal de voiture chez les personnes concernées.
Cependant, le chewing-gum n’est pas le seul aliment à mâcher pour réduire les effets légers du mal des transports ; grignoter des douceurs ou simplement mâcher en général semble diminuer les effets indésirables du conflit entre la vision et l’équilibre.
Air frais
L’air frais peut également contribuer à atténuer le mal des transports, bien que cela soit probablement dû à la prévention des odeurs désagréables qui peuvent aggraver les nausées.
Gingembre
Le gingembre est reconnu pour réduire les symptômes du mal des transports. Il se présente sous forme de comprimés, ou on peut mâcher un morceau frais de gingembre pour en atténuer les effets. Le débat persiste quant à savoir si c’est la mastication ou le gingembre qui est réellement efficace.
Acupression
La pratique de l’acupression utilise les mêmes points que l’acupuncture, mais en stimulant ces zones par pression des doigts plutôt qu’avec des aiguilles. Certaines études suggèrent que l’acupression pourrait réduire les symptômes du mal des transports de la même manière que l’acupuncture, bien que les preuves demeurent encore à clarifier.
Prévention
Voici quelques conseils essentiels pour prévenir le mal des transports :
- S’asseoir dans une position permettant aux yeux de percevoir le même mouvement que celui ressenti par l’oreille interne.
- Dans une voiture, s’installer sur le siège avant et contempler le paysage au loin.
- Sur un bateau, se positionner sur le pont et observer le mouvement de l’horizon.
- Dans un avion, choisir un siège près de la fenêtre et regarder dehors. De plus, opter pour un siège au-dessus des ailes où le mouvement est minimisé.
- Éviter de lire en voyage si l’on souffre de mal des transports et ne pas s’asseoir dans un siège tourné vers l’arrière.
- Ne pas regarder ou interagir avec un autre passager souffrant du mal des transports.
- Éviter les odeurs fortes et les aliments épicés ou gras juste avant et pendant le voyage.
La recherche médicale n’a pas encore exploré l’efficacité des remèdes populaires tels que les « biscuits soda et 7 Up », le « sirop de cola sur la glace » ou les produits à base de gingembre.
Médicaments
Bien que les remèdes maison soient souvent efficaces, les médicaments peuvent également être un bon moyen de prévenir le mal des transports. Il est préférable de les prendre avant de voyager.
- Scopolamine – le médicament le plus couramment prescrit pour le mal des transports. Il doit être administré avant le début des symptômes. Disponible sous forme de patch à appliquer derrière l’oreille 6 à 8 heures avant le voyage.
- Prométhazine – doit être prise 2 heures avant le départ. Les effets durent de 6 à 8 heures, mais des effets secondaires tels que somnolence et bouche sèche peuvent survenir.
- Cyclizine – plus efficace lorsqu’elle est prise au moins 30 minutes avant le voyage. Non recommandée pour les enfants de moins de 6 ans, avec des effets secondaires similaires à ceux de la scopolamine.
- Dimenhydrinate – à prendre toutes les 4 à 8 heures. Les effets secondaires sont comparables à ceux de la scopolamine.
- Dimenhydrinate chewing-gum – lors d’une réunion annuelle de l’American Association of Pharmaceutical Scientists en 2012, une étude a montré que les patients pourraient absorber le médicament par la joue.
- Meclizine (Bonine) – plus efficace si prise 1 heure avant le voyage. Non recommandée pour les enfants de moins de 12 ans, avec des effets secondaires pouvant inclure somnolence et bouche sèche.
Nouvelles Perspectives sur le Mal des Transports en 2024
Avec l’avancée des recherches en 2024, il est essentiel de prendre en compte des études récentes qui explorent des approches novatrices pour traiter et prévenir le mal des transports. Une étude récente a révélé que l’utilisation de la réalité virtuelle pourrait offrir un soulagement en rééduquant le cerveau à mieux interpréter les signaux conflictuels entre vision et équilibre.
De plus, des recherches ont montré que des techniques de biofeedback, en permettant aux individus de mieux gérer leur réponse physiologique aux mouvements, pourraient réduire l’incidence des symptômes. Les résultats préliminaires suggèrent que ces approches pourraient être prometteuses pour ceux qui souffrent chroniquement du mal des transports.
Enfin, une attention accrue est portée à la nutrition et à l’hydratation des voyageurs. Des études indiquent qu’une hydratation adéquate et une alimentation légère avant le voyage peuvent aider à prévenir l’apparition des symptômes. Les chercheurs continuent d’explorer le rôle de probiotiques dans la santé digestive, ce qui pourrait également influencer le mal des transports.
En somme, les avancées scientifiques en 2024 nous offrent de nouvelles voies pour mieux comprendre et gérer le mal des transports, ouvrant la voie à des traitements plus efficaces et personnalisés.