La ménopause se définit par l’absence de menstruations pendant 12 mois consécutifs. Elle marque la fin de la libération d’ovules et une diminution significative de la production des hormones œstrogène et progestérone par les ovaires.
Les bouleversements hormonaux qui accompagnent la ménopause donnent lieu à divers symptômes, parmi lesquels les bouffées de chaleur, les congestions et les sueurs nocturnes, regroupés sous le terme de symptômes vasomoteurs.
Bien que la cause exacte de ces symptômes reste floue, ils constituent l’un des signes les plus fréquents de la ménopause.
Selon les publications de Harvard Health, une femme peut ressentir des symptômes vasomoteurs pendant 5 à 7 ans après la ménopause, mais dans certains cas, ces manifestations peuvent durer jusqu’à 11 ans, voire toute une vie.
Faits rapides:
- Le terme « vasomoteur » fait référence au « centre vasomoteur » du cerveau, qui régule la pression artérielle.
- Les fluctuations hormonales sont à l’origine des symptômes vasomoteurs durant la ménopause.
- On suppose que ces symptômes sont liés aux changements hormonaux post-ménopausiques.
- La gestion des symptômes peut inclure des traitements hormonaux ou des antidépresseurs.
Symptômes
Les symptômes liés à la ménopause peuvent profondément impacter la qualité de vie des femmes, la majorité éprouvant des symptômes vasomoteurs durant cette période.
Voici d’autres manifestations des symptômes vasomoteurs :
- Bouffées de chaleur : sensation soudaine de chaleur intense touchant le cou, la poitrine et le visage.
- Sueurs nocturnes : épisodes de transpiration excessive durant la nuit, entraînant des vêtements et draps trempés.
Les manifestations vasomotrices peuvent également provoquer de l’anxiété et des palpitations cardiaques chez certaines femmes.
Causes
Les professionnels de santé s’accordent à dire que les causes des symptômes vasomoteurs demeurent inconnues.
Cependant, ils avancent que la diminution de certaines hormones pourrait jouer un rôle. Cela rendrait l’hypothalamus, la région du cerveau responsable de la régulation thermique, plus réceptif aux variations de température corporelle.
Même une légère élévation de la température peut déclencher des bouffées de chaleur. Les chercheurs n’expliquent pas pourquoi certaines femmes en souffrent tandis que d’autres non, ni pourquoi l’intensité des bouffées de chaleur varie.
Avec le temps, ces bouffées tendent à diminuer et finissent souvent par disparaître complètement. Quelques femmes peuvent cependant continuer à en éprouver de façon sporadique tout au long de leur vie.
Facteurs de risque
Bien que toutes les femmes ne ressentent pas les symptômes vasomoteurs durant la ménopause, un grand nombre d’entre elles en souffrent.
Certaines femmes sont davantage exposées à ces symptômes. Voici quelques facteurs de risque :
- Tabagisme : les fumeuses présentent des occurrences plus fréquentes de bouffées de chaleur.
- Obésité : le surpoids augmente la probabilité de souffrir de bouffées de chaleur.
- Origine ethnique : les femmes afro-américaines signalent une incidence plus élevée de bouffées de chaleur comparativement aux femmes d’origine européenne. En revanche, les femmes d’origine asiatique, comme les Chinoises et les Asiatiques-américaines, rapportent moins de symptômes vasomoteurs.
Un article publié dans une revue médicale a également révélé que les femmes ayant souffert de maladies hypertensives durant la grossesse, telles que la prééclampsie, étaient plus susceptibles d’éprouver des symptômes vasomoteurs lors de la ménopause.
Complications
Certaines femmes souffrant de symptômes vasomoteurs persistants et chroniques rapportent également des problèmes d’insomnie, rendant difficile le fait de s’endormir ou de rester endormie.
Elles peuvent également être exposées à un risque accru de :
- maladies cardiaques
- perte osseuse
- athérosclérose précoce, un durcissement des artères pouvant entraîner des maladies cardiaques et un risque accru de crise cardiaque
Il est conseillé aux femmes présentant des symptômes vasomoteurs de consulter leur médecin pour discuter de moyens d’améliorer leur santé cardiaque et osseuse après la ménopause.
Traitement
Les médecins peuvent prescrire des œstrogènes aux femmes présentant des symptômes vasomoteurs significatifs liés à la ménopause. Toutefois, la prise d’œstrogènes s’accompagne de risques, notamment une augmentation des chances de développer des cancers du sein et de l’endomètre.
Parfois, les risques peuvent dépasser les bénéfices, surtout si une femme commence à prendre des œstrogènes dans les 10 ans suivant ses dernières règles.
Les femmes qui prennent des œstrogènes avant 60 ans peuvent également obtenir de meilleurs résultats avec moins de risques que celles qui en prennent après cet âge.
Si une femme choisit d’utiliser des hormones, elle devrait opter pour la dose la plus faible et la plus efficace, prise le plus tôt possible.
Certaines femmes préfèrent éviter les œstrogènes ou ne peuvent pas les tolérer. Dans ce cas, d’autres médicaments peuvent être prescrits, tels que :
- des antidépresseurs, comme la paroxétine, la venlafaxine ou la fluoxétine
- des médicaments anti-épileptiques, comme la gabapentine
- la clonidine, utilisée pour traiter l’hypertension
Cependant, ces médicaments sont généralement considérés comme moins efficaces que les œstrogènes.
Remèdes de mode de vie
En plus des traitements médicamenteux, il existe de nombreux changements de mode de vie qu’une femme peut adopter pour atténuer ses symptômes de ménopause. Ceux-ci incluent :
- Éviter les aliments connus pour déclencher des bouffées de chaleur, tels que les plats épicés, l’alcool et les mets chauds comme les soupes, le café ou le thé.
- Cesser de fumer, car le tabagisme est associé à une activité anti-œstrogène, aggravant ainsi les symptômes.
- S’habiller en plusieurs couches afin de pouvoir facilement retirer des vêtements lors d’une bouffée de chaleur.
- Emporter une bouteille d’eau glacée pour se rafraîchir en cas de besoin.
- Utiliser un ventilateur portatif et un ventilateur de plafond pour rester au frais pendant la nuit.
- Éviter l’exercice juste avant de se coucher, car cela peut élever la température corporelle et rendre l’endormissement difficile. L’exercice en journée est généralement bénéfique.
- Pratiquer une respiration lente et profonde lorsqu’une bouffée de chaleur se manifeste, une technique connue sous le nom de respiration contrôlée.
Selon le Massachusetts General Hospital, il est crucial que les femmes dans la quarantaine maintiennent un poids santé dès le début de leur transition ménopausique pour prévenir les symptômes vasomoteurs.
De nombreux traitements en vente libre sont disponibles pour atténuer les effets des symptômes vasomoteurs. Parmi eux, on trouve des suppléments ou des aliments riches en isoflavones bioactives, dont la structure chimique est similaire à celle des œstrogènes et qui sont supposés avoir des effets similaires sur le corps.
Les exemples incluent le soja, les pois chiches, les lentilles et le trèfle rouge. Cependant, il n’a pas été prouvé que ces produits soient efficaces pour réduire les symptômes de la ménopause.
Nouveaux Développements en 2024
Les recherches récentes ont permis d’affiner notre compréhension des symptômes vasomoteurs. En 2024, des études indiquent que l’incorporation d’approches holistiques, telles que la méditation et le yoga, peut considérablement atténuer ces symptômes. Une étude a révélé que 60% des participantes rapportaient une réduction significative des bouffées de chaleur après seulement huit semaines de pratique régulière.
De plus, une attention accrue est portée aux effets des régimes alimentaires riches en phytoestrogènes, comme ceux à base de soja, qui semblent offrir un soulagement symptomatique. Une étude de cohorte a démontré que les femmes consommant régulièrement des aliments riches en phytoestrogènes souffraient de bouffées de chaleur moins fréquentes et moins sévères.
Enfin, il est essentiel de rappeler que chaque femme vit la ménopause différemment. Les approches personnalisées, y compris la consultation avec des professionnels de la santé pour évaluer les meilleures options de traitement, sont primordiales pour une gestion efficace des symptômes vasomoteurs.
En somme, bien que les symptômes vasomoteurs puissent être déconcertants, des solutions existent. En s’informant sur les dernières recherches et en adoptant un mode de vie adapté, les femmes peuvent naviguer plus sereinement à travers cette phase de vie.