Les tests Western blot et ELISA sont deux tests d’anticorps sanguins qui permettent de détecter la présence du VIH. Bien qu’ils aient longtemps été considérés comme l’étalon-or du dépistage, l’évolution des méthodes de test a modifié leur utilisation dans le cadre du contrôle du VIH.
Aujourd’hui, la majorité des laboratoires privilégient l’immunodosage de l’antigène HIVp24, ainsi que des anticorps anti-VIH-1 et 2, suivi d’un test confirmatoire pour distinguer entre le VIH-1 et le VIH-2.
Expliquer les tests
Les tests Western blot et ELISA sont des analyses sanguines permettant de déceler les anticorps anti-VIH. Ces examens jouent un rôle crucial dans le diagnostic du VIH en identifiant les anticorps ou les protéines que le système immunitaire produit en réponse au virus.
Alors que le test ELISA est couramment utilisé lors du dépistage, le test Western blot est désormais considéré comme moins fiable.
Le test ELISA, ou dosage immuno-enzymatique, détecte les protéines que le corps produit en réaction au VIH. Un échantillon de sang est placé sur une plaque contenant le virus. Si des anticorps contre le VIH sont présents, ils se lient à l’antigène, provoquant un changement de couleur dans la solution. Ce test, très sensible, a été le premier utilisé à grande échelle pour le dépistage du VIH.
Le test Western blot, quant à lui, a été conçu pour confirmer les résultats du test ELISA en identifiant également les anticorps anti-VIH. Cependant, il est maintenant moins fréquemment utilisé lors du dépistage du VIH.
La procédure du Western blot est plus complexe : l’échantillon sanguin est soumis à un courant électrique pour séparer les protéines, qui sont ensuite transférées sur un papier buvard. Une enzyme est ajoutée pour provoquer des changements de couleur, indiquant la présence d’anticorps anti-VIH.
Pour quoi sont-ils utilisés?
Le test ELISA est l’un des premiers tests sanguins employés pour détecter diverses maladies, y compris le VIH. Il est utilisé pour déterminer la présence d’anticorps anti-VIH dans le sang.
Le test Western blot servait précédemment à confirmer les résultats du test ELISA, mais il est aujourd’hui moins courant en raison de l’arrivée de nouvelles méthodes de dépistage.
Qui les a?
Le dépistage du VIH est recommandé pour tous les adultes au moins une fois dans leur vie, et de manière systématique pour les femmes enceintes.
Les tests Western blot et ELISA sont conseillés uniquement si une personne présente un risque d’exposition ou d’infection par le VIH.
Les personnes à risque élevé incluent :
- les individus ayant des rapports sexuels non protégés, notamment avec des personnes séropositives
- les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse
- les personnes ayant reçu des transfusions sanguines ou des injections avant 1985
- ceux ayant d’autres maladies sexuellement transmissibles (MST)
Certaines personnes choisissent de se faire tester régulièrement, même sans risque accru, surtout si elles ont un nouveau partenaire sexuel ou travaillent dans le domaine de la santé.
Préparation
Aucune préparation particulière n’est requise pour les tests ELISA ou Western blot. Les deux sont des tests sanguins simples.
Il est conseillé de signaler au technicien de laboratoire toute appréhension concernant les aiguilles ou les prises de sang. Avoir un proche à ses côtés peut également aider à atténuer l’anxiété pendant le test.
Risques et considérations
Les risques physiques associés à ces tests sont minimes.
En utilisant le test ELISA, il est essentiel de prendre en compte la fenêtre d’exposition. Il est possible que le test soit effectué trop tôt après une exposition, ne permettant pas au corps de produire suffisamment d’anticorps pour un résultat positif, même si le virus est présent.
À quoi s’attendre: Avant, pendant et après les tests
Les tests Western blot et ELISA suivent une procédure standard.
Avant le test, le patient doit signer un formulaire de consentement. Le technicien médical doit expliquer le processus et répondre aux questions éventuelles.
Ensuite, le professionnel de santé effectuera les étapes suivantes :
- examiner le bras pour identifier une veine adéquate pour la prise de sang
- désinfecter la zone de prélèvement pour minimiser les risques d’infection
- appliquer un garrot pour engorger la veine
- insérer une aiguille dans la veine et retirer le garrot pour permettre la collecte de sang
- retirer l’aiguille tout en appliquant une pression et en mettant un bandage sur le site de ponction
Après le test, il n’y a pas besoin de repos. Le patient peut reprendre ses activités habituelles.
Comprendre les résultats
Les résultats ne sont pas toujours aussi simples que positifs ou négatifs. Étant donné que le test ELISA est très sensible, certaines personnes peuvent avoir un résultat faussement positif.
D’autres infections, comme le lupus ou la maladie de Lyme, peuvent également entraîner un faux positif dans le test ELISA. Pour cette raison, tout résultat positif doit être confirmé par un test complémentaire.
Toutefois, si les tests ELISA et Western blot indiquent tous deux une infection par le VIH, cela confirme la présence du virus.
Qu’est-ce qui se passe ensuite?
Les prochaines étapes dépendent des résultats des tests.
Même si les deux tests sont négatifs, cela ne garantit pas qu’une personne n’a pas le VIH, notamment si une exposition potentielle a eu lieu dans les trois mois précédant le test. Dans ce cas, il est recommandé de répéter les tests dans les trois mois et de prendre des précautions pour éviter la propagation d’une infection potentielle.
Si un résultat négatif est obtenu et qu’il n’y a pas eu d’exposition, un médecin peut ne pas recommander d’autres tests.
En revanche, si l’un des tests s’avère positif, il est crucial de consulter un médecin sans délai. Ce dernier pourra prescrire des tests supplémentaires pour confirmer une infection par le VIH.
Un médecin recommandera probablement des médicaments antirétroviraux et des mesures pour prévenir la transmission du virus, que ce soit par voie intraveineuse ou sexuelle.
Tests alternatifs
Différents types de tests VIH sont disponibles. Bien que le test ELISA puisse toujours être utilisé pour le dépistage, les options suivantes peuvent également être envisagées :
- Autres tests d’anticorps : similaires aux tests ELISA et Western blot, ces tests détectent les anticorps dans le sang, la salive et l’urine.
- Tests d’antigènes ou d’anticorps : ces tests vérifient à la fois la présence du virus et des anticorps, offrant une précision accrue pour la détection précoce. Ils sont uniquement disponibles par prélèvement sanguin.
- NATs : ce test détecte le VIH entre 7 et 28 jours après une exposition à haut risque. Bien qu’il soit le plus précis pour une exposition récente, il est coûteux et utilisé principalement dans des situations à risque.
Évolutions récentes et recherches
Les années récentes ont vu une avancée significative dans le dépistage du VIH, avec l’émergence de tests rapides et de tests à domicile. Ces nouveaux outils permettent aux individus de connaître leur statut sérologique en quelques minutes, favorisant ainsi un diagnostic précoce et une prise en charge rapide.
De plus, des études récentes montrent que l’utilisation combinée de tests d’anticorps et d’antigènes peut réduire le temps nécessaire pour détecter le VIH après l’exposition. Selon une recherche publiée en 2023, ces méthodes combinées peuvent détecter le virus dans près de 90 % des cas dans les 10 jours suivant l’infection, une avancée majeure pour la santé publique.
Enfin, il est important de souligner que la sensibilisation à l’utilisation de ces tests et à l’importance du dépistage régulier joue un rôle clé dans la lutte contre l’épidémie de VIH. Des campagnes de sensibilisation ciblées et des programmes de dépistage accessibles contribuent à réduire la stigmatisation associée au VIH et à encourager les personnes à se faire tester. En conclusion, les tests VIH, qu’ils soient traditionnels ou modernes, restent un outil essentiel pour le contrôle et la prévention du VIH.