La maltraitance des enfants englobe des mauvais traitements émotionnels, sexuels ou physiques, ainsi que la négligence. La définition de ce terme peut varier d’un pays à l’autre.
Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) définissent la maltraitance des enfants comme suit :
« La maltraitance des enfants est un acte ou une série d’actes de commission ou d’omission de la part d’un parent ou d’un autre fournisseur de soins qui entraîne un préjudice, un potentiel de préjudice ou une menace de préjudice pour un enfant. »
Cet article se penche sur la maltraitance des enfants sous toutes ses formes – physique, sexuelle et émotionnelle – ainsi que sur la négligence et l’intimidation.
Faits rapides sur la maltraitance des enfants
Voici quelques points clés concernant la maltraitance des enfants. Plus de détails se trouvent dans l’article principal.
- La maltraitance des enfants peut se produire n’importe où, pas seulement à la maison.
- L’abus physique peut inclure frapper, secouer ou lancer.
- Dans certains pays, l’utilisation de châtiments corporels est considérée comme une forme de maltraitance.
- La violence psychologique peut faire en sorte qu’un enfant se sente sans valeur.
- Le toilettage fait référence à la préparation d’un enfant à des abus sexuels.
- La négligence peut commencer même pendant la grossesse.
- L’intimidation peut être physique, émotionnelle ou verbale.
- Il existe de nombreux signes de maltraitance, mais ils sont souvent difficiles à détecter, même pour les experts.
- Un signe possible d’abus est lorsque l’enfant semble retiré, passif et trop conforme.
Les types de maltraitance
Une directive britannique, « Travailler ensemble pour protéger les enfants 2010 (1.33-1.36) », identifie quatre types de maltraitance des enfants :
- Abus émotionnel
- Abus sexuel
- Violence physique
- Négligence
La maltraitance des enfants peut se produire dans divers contextes, que ce soit à la maison, à l’école ou dans d’autres environnements.
Qu’est-ce que la violence physique ?
La violence physique, telle que définie au Royaume-Uni et dans de nombreux pays de l’Union européenne, peut inclure :
- Brûlures
- Noyade
- Coups
- Empoisonnement
- Ébouillantage
- Secousses
- Suffocation
- Jet
- Fabrication de symptômes chez un enfant
- Provocation de maladies chez un enfant de manière délibérée
- Tout autre type de préjudice physique infligé à un enfant
Certains pays définissent également d’autres formes d’abus physique, par exemple :
- Châtiments corporels
- Morsures
- Blinding ou dommages à la vue
- Exposition à des objets tranchants
- Exposition à des animaux dangereux
- Exposition à des substances toxiques
- Exposition à des conditions climatiques extrêmes
- Infection intentionnelle
- Confinement ou manipulation physique
- Privation de sommeil
- Retenue de nourriture ou de médicaments
Dans un nombre croissant de pays, l’utilisation de châtiments corporels est considérée comme une forme de maltraitance physique.
Qu’est-ce que la violence psychologique ?
La Société nationale pour la prévention de la cruauté envers les enfants (NSPCC) définit la violence psychologique comme :
« La maltraitance émotionnelle persistante d’un enfant, entraînant des effets négatifs graves et durables sur son développement émotionnel. »
L’abus émotionnel se manifeste par des mots et des comportements qui font croire à l’enfant qu’il est inadéquat, mal aimé ou sans valeur. Cela peut inclure le fait d’interdire aux enfants d’exprimer leurs opinions, de se moquer d’eux, ou de les faire taire.
Les attentes imposées peuvent être inadaptées à l’âge de l’enfant, le forçant à interagir d’une manière pour laquelle il n’est pas prêt.
La violence psychologique inclut également des formes de surprotection, empêchant l’enfant d’apprendre ou d’explorer.
Être témoin d’une maltraitance envers autrui est également une forme de violence psychologique.
Les brimades, y compris en ligne, qui provoquent la peur chez l’enfant, sont des formes d’abus émotionnel, tout comme la corruption des enfants.
Tous les types de maltraitance impliquent un certain niveau d’abus émotionnel, même si cela peut également se produire de manière isolée.
Qu’est-ce que l’abus sexuel ?
L’abus sexuel se définit comme tout acte forçant ou incitant un enfant à participer à des activités sexuelles, que l’enfant soit conscient ou non de la situation. Cela n’implique pas nécessairement la violence.
Les abus sexuels peuvent comprendre des agressions par pénétration, ainsi que des activités non pénétrantes, telles que le toucher à l’extérieur des vêtements ou des comportements inappropriés.
Des actes sans contact sont également considérés comme des abus sexuels, comme le fait de regarder d’autres personnes se livrer à des actes sexuels ou d’encourager un comportement inapproprié.
Les abus sexuels peuvent être perpétrés par des adultes, mais aussi par d’autres enfants.
Qu’est-ce que la négligence des enfants ?
La loi américaine sur la prévention et le traitement de la maltraitance des enfants (CAPTA) définit la négligence comme :
« Tout acte ou omission d’un parent ou d’un gardien entraînant la mort, un préjudice physique ou émotionnel grave, ou un risque imminent de préjudice grave. »
La NSPCC définit la négligence comme :
« L’incapacité persistante à satisfaire les besoins fondamentaux d’un enfant, susceptible d’entraîner une atteinte grave à sa santé ou à son développement. »
La négligence peut commencer même avant la naissance, par exemple, en cas de toxicomanie maternelle.
Après la naissance, un parent peut négliger un enfant en ne répondant pas à ses besoins fondamentaux :
- Alimentation adéquate
- Vêtements appropriés
- Abri décent, y compris l’abandon
- Protection des dangers émotionnels et physiques
- Accès à des soins médicaux
Le non-respect des besoins affectifs fondamentaux peut également constituer une négligence.
Qu’est-ce que l’intimidation ?
Bien que l’intimidation ne soit pas classée parmi les types de maltraitance, elle englobe souvent plusieurs formes d’abus.
L’intimidation est délibérée et persiste dans le temps, rendant les victimes parfois incapables de se défendre.
Il existe plusieurs types d’intimidation :
- L’intimidation physique, par exemple, les vols et les coups.
- L’intimidation verbale, comme les insultes et les menaces.
- L’intimidation émotionnelle, qui isole la victime de son groupe de pairs.
Les spécialistes affirment que les conséquences de l’intimidation sont souvent sous-estimées. Dans des cas extrêmes, cela peut conduire à l’automutilation.
Reconnaître les signes de maltraitance
Même les experts peuvent avoir du mal à détecter les signes de maltraitance. Pour le grand public, c’est souvent encore plus difficile. La première étape pour aider les enfants négligés ou maltraités est d’apprendre à reconnaître les signes.
La présence d’un seul signe ne signifie pas nécessairement qu’il y a abus ; certains enfants peuvent manifester plusieurs signes sans avoir été maltraités.
Tout citoyen, qu’il soit professionnel de la santé ou non, a le devoir d’aider un enfant s’il soupçonne une maltraitance — signaler les inquiétudes est essentiel.
Signes d’abus chez l’enfant
- Arrive à l’école tôt et reste tard, évitant de rentrer chez lui.
- Semble constamment sur ses gardes, attendant un événement désagréable.
- Se montre retiré, passif et excessivement conforme.
- Ne semble pas être surveillé par un adulte.
- Montre des difficultés de concentration sans cause identifiable.
- Change de comportement de manière significative.
- Les problèmes de santé ne sont pas abordés par les parents.
- Les performances scolaires fluctuent de manière inattendue.
Signes d’abus chez le parent ou le soignant
- Nient les problèmes de l’enfant.
- Blâment l’enfant si des problèmes sont reconnus.
- Dépendent de l’enfant pour leurs besoins émotionnels.
- Demandent une sévérité accrue de la part des enseignants.
- Affichent une indifférence envers l’enfant.
- Considèrent l’enfant comme un fardeau.
La relation parent-enfant
- Le contact physique entre le parent et l’enfant est rare.
- Peu de contact visuel.
- Expriment des sentiments négatifs l’un envers l’autre.
- Considèrent leur relation comme exclusivement négative.
Signes de violence physique
Les signes suivants peuvent indiquer que l’enfant est victime d’abus :
- Présence de bleus inexpliqués, fractures, morsures ou brûlures.
- Apparition de marques après une absence à l’école.
- Protestations ou pleurs à l’idée de rentrer chez lui.
- Peur visible des parents.
- Peur généralisée des adultes.
- Déclarations d’avoir été blessé par un parent.
Un parent abusif peut :
- Ne pas fournir d’explication pour les blessures.
- Faire des remarques très négatives sur l’enfant.
- Être excessivement sévère.
- Avoir un historique d’abus dans son enfance.
Signes de négligence de l’enfant
- Absence de soins médicaux nécessaires.
- Consommation de drogues ou d’alcool.
- Manque de soins dentaires.
- Demande fréquente de nourriture ou d’argent.
- Vêtements inappropriés pour la saison.
- Absences fréquentes à l’école.
- Besoin de lunettes sans jamais les avoir.
- Déclarations d’absence de soin à la maison.
Un adulte négligent peut :
- Démontrer peu d’intérêt pour le bien-être de l’enfant.
- Être déprimé ou apathique.
- Avoir un comportement irrationnel.
- Être sous l’influence de drogues ou d’alcool.
Signes d’abus sexuel
Certains signes peuvent indiquer des abus sexuels :
- L’enfant rapporte avoir subi des abus sexuels.
- Une adolescente devient enceinte, surtout si elle a moins de 14 ans.
- Difficultés pour s’asseoir ou marcher.
- Connaissances sexuelles inappropriées pour son âge.
- Comportements d’évasion ou cauchemars fréquents.
- Refus de participer à des activités physiques.
- Changements soudains dans les habitudes alimentaires.
- Infection par une maladie vénérienne chez un jeune enfant.
Un adulte pourrait être impliqué dans des abus sexuels s’il :
- Affiche une protection excessive envers l’enfant.
- Est secret au sujet de l’enfant.
- Isoler délibérément l’enfant.
- Montre de la jalousie ou un comportement contrôlant.
Quels sont les signes d’abus émotionnel ?
Certains signes peuvent indiquer un abus émotionnel :
- Comportements extrêmes de conformité ou d’agressivité.
- Imitation des comportements d’adultes ou régression excessive.
- Comportements autodestructeurs.
- Déclarations d’absence d’attachement au parent.
Un adulte pourrait être abusif si :
- L’enfant est fréquemment rabaissé ou blâmé.
- Montre peu de préoccupation pour les problèmes de l’enfant.
- Rejette complètement l’enfant.
Développements récents sur la maltraitance des enfants
La maltraitance des enfants entraîne des conséquences graves sur le développement cérébral.
Une étude récente publiée dans l’American Journal of Psychiatry a révélé un lien entre la maltraitance des enfants et la réduction de la matière grise dans le cerveau, responsable du traitement de l’information.
Les conséquences de l’intimidation durant l’enfance peuvent également perdurer à l’âge adulte, affectant non seulement la santé mentale, mais aussi la santé physique et la qualité de vie.
Il est essentiel de rester informé sur ces questions et de poursuivre les recherches pour mieux comprendre et prévenir la maltraitance des enfants.