L’hépatite B est une infection du foie causée par le virus de l’hépatite B (VHB). Elle peut se présenter sous forme aiguë, souvent auto-résolutive, ou devenir chronique, entraînant des complications graves telles que la cirrhose et le cancer du foie.
Le VHB représente un enjeu de santé publique majeur à l’échelle mondiale. En 2015, environ 887 000 décès dus à des maladies du foie liées au VHB ont été signalés. Aux États-Unis, on estime entre 850 000 et 2,2 millions le nombre de personnes vivant avec une infection chronique par le VHB.
Pour la majorité des adultes, le VHB est une infection à court terme sans dommages permanents. Cependant, entre 2 et 6 % des adultes infectés développeront une infection chronique, ce qui augmente le risque de cancer du foie. En revanche, près de 90 % des nourrissons infectés par le virus développeront une infection chronique.
Bien qu’il n’existe pas de remède contre le VHB, l’immunisation est efficace pour prévenir l’infection initiale. Des traitements antiviraux peuvent être administrés pour gérer les infections chroniques.
Faits rapides sur l’hépatite B
Voici quelques points clés concernant l’hépatite B, avec plus de détails dans l’article principal.
- Le virus de l’hépatite B (VHB) se transmet par le sang et d’autres liquides corporels.
- Les symptômes peuvent varier : certains ressentent des symptômes légers pendant une courte période, tandis que d’autres peuvent développer des complications chroniques, parfois mortelles.
- Entre 850 000 et 2,2 millions de personnes aux États-Unis vivent avec une infection chronique par le VHB.
- De nombreux cas restent non diagnostiqués jusqu’à l’apparition de symptômes graves liés à des maladies hépatiques avancées.
- Le VHB peut survivre jusqu’à 7 jours à température ambiante sur des surfaces environnementales.
- Depuis 1991, tous les nourrissons aux États-Unis sont vaccinés contre le VHB.
Qu’est-ce que l’hépatite B?
Le VHB provoque une infection et une inflammation du foie. Il est possible de transmettre le virus sans être conscient de son infection.
Certaines personnes ne présentent aucun symptôme, d’autres ressentent seulement les effets de l’infection initiale. Cependant, d’autres restent chroniquement infectées, le virus attaquant progressivement le foie sans être détecté. Ceci peut conduire à des lésions hépatiques irréversibles.
En 2014, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a rapporté 2 953 cas d’hépatite B, mais le nombre réel de cas aigus pourrait atteindre 19 200.
À l’échelle mondiale, environ 240 millions de personnes vivent avec une infection chronique par le VHB, et environ 786 000 décès annuels sont attribués à des maladies hépatiques liées au VHB.
Causes
L’hépatite B résulte d’une infection par le virus de l’hépatite B (VHB).
Le VHB se trouve dans le sang et les fluides corporels. Il se transmet par le sperme, les sécrétions vaginales et le sang, et peut être transmis d’une mère à son nouveau-né lors de l’accouchement. Le partage d’aiguilles et les relations sexuelles non protégées augmentent le risque d’infection.
Les personnes sont souvent exposées au VHB lorsqu’elles se rendent dans des régions où l’infection est plus fréquente.
Une personne peut véhiculer la maladie sans le savoir, car elle peut être asymptomatique.
Transmission
L’hépatite B se transmet lorsque du sang, du sperme ou d’autres liquides corporels d’une personne infectée pénètrent dans le corps d’une personne non infectée, que ce soit par une piqûre de peau, un partage d’aiguilles ou l’échange de fluides corporels.
Les modes de transmission incluent :
- la transmission lors de l’accouchement par une mère infectée
- les relations sexuelles non protégées
- le partage d’aiguilles, de seringues ou d’autres équipements d’injection
- les pratiques de tatouage non sécurisées
- le partage d’objets d’hygiène personnelle comme des rasoirs ou des brosses à dents
Les professionnels de santé peuvent également être exposés à des risques s’ils pratiquent des soins médicaux sans précautions, comme la réutilisation d’équipements médicaux ou une mauvaise élimination des objets tranchants.
Il convient de noter que le VHB ne se propage pas par l’alimentation, l’eau, le partage d’ustensiles de cuisine, l’allaitement, les câlins, les baisers, le fait de se tenir par la main, de tousser, d’éternuer ou de mordre des insectes.
Cependant, le virus peut survivre en dehors du corps pendant au moins 7 jours, et il peut toujours provoquer une infection si une personne non vaccinée entre en contact avec lui.
Symptômes
La plupart des infections se produisent durant l’enfance, souvent sans diagnostic, car les symptômes ne sont pas toujours évidents.
Les symptômes d’une nouvelle infection peuvent être absents chez les enfants de moins de 5 ans et chez les adultes dont le système immunitaire est affaibli. Parmi les personnes de 5 ans et plus, entre 30 et 50 % peuvent présenter des signes et symptômes.
Parmi les symptômes, on trouve :
- fièvre
- douleurs articulaires
- fatigue
- nausées
- vomissements
- perte d’appétit
- douleurs abdominales
- urine foncée
- selles de couleur argile
- jaunisse, ou jaunissement de la peau et des yeux
Les symptômes aigus se manifestent généralement entre 60 et 120 jours après l’exposition au virus et peuvent durer de quelques semaines à 6 mois.
Une personne atteinte d’une infection chronique par le VHB peut connaître des épisodes de douleurs abdominales, de fatigue persistante et de douleurs articulaires.
Tests et diagnostic
Un test sanguin est utilisé pour diagnostiquer une infection aiguë ou chronique par le VHB.
Le dépistage est recommandé pour les personnes à risque accru d’infection ou de complications dues à une infection non diagnostiquée.
Les personnes à risque incluent :
- les nourrissons nés de mères infectées par le VHB
- les partenaires sexuels de personnes infectées
- les personnes sexuellement actives ayant des relations non protégées ou plusieurs partenaires
- les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes
- les utilisateurs de drogues injectables
- les membres du foyer d’une personne atteinte d’une infection chronique par le VHB
- les professionnels de santé à risque d’exposition
- les patients sous hémodialyse
- les personnes recevant une chimiothérapie
- les personnes venant de régions à forte incidence de VHB
- toutes les femmes enceintes
Si une femme est porteuse du VHB pendant sa grossesse, le nouveau-né doit être vacciné et recevoir l’immunoglobuline de l’hépatite B (HBIG) dans les 12 à 24 heures suivant la naissance.
Traitement
Actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique pour une infection aiguë par le VHB. Les soins sont principalement symptomatiques.
Traitement en cas d’exposition suspectée
Quiconque ayant eu une exposition non protégée au sang ou à des fluides corporels potentiellement infectés peut bénéficier d’un protocole de prophylaxie post-exposition.
Cela inclut la vaccination contre le VHB et l’administration de HBIG après l’exposition, avant que l’infection aiguë puisse se développer.
Bien que ce protocole ne guérisse pas une infection déjà acquise, il réduit le risque d’infection aiguë.
Traitement de l’infection chronique par le VHB
Pour l’infection chronique par le VHB, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un traitement antiviral.
Ce traitement ne constitue pas une guérison, mais il peut freiner la réplication du virus et prévenir l’évolution vers une maladie hépatique avancée.
Une personne atteinte d’une infection chronique par le VHB risque de développer une cirrhose ou un cancer du foie rapidement et sans avertissement. Dans les pays à faibles revenus, le cancer du foie peut être mortel quelques mois après le diagnostic.
Les personnes atteintes d’une infection chronique par le VHB doivent faire l’objet d’un suivi médical régulier et d’échographies hépatiques tous les six mois pour surveiller l’évolution de la maladie.
La prévention
Un vaccin contre le VHB est disponible depuis 1982 et consiste en une série de trois injections. La première est administrée peu après la naissance, la seconde au moins un mois plus tard, et la troisième au moins 8 semaines après la deuxième dose.
Le CDC recommande que tous les enfants reçoivent une dose de vaccin contre le VHB à la naissance et complètent la série dans les 6 à 18 mois.
Les groupes suivants devraient également être vaccinés :
- enfants et adolescents non vaccinés
- tous les professionnels de santé
- quiconque pouvant être exposé au sang au travail
- patients sous dialyse et receveurs d’organes solides
- résidents et personnel des établissements correctionnels et des maisons de transition
- consommateurs de drogues injectables
- contacts familiaux et sexuels des personnes atteintes d’une infection chronique par le VHB
- personnes ayant plusieurs partenaires sexuels
- voyageurs se rendant dans des pays à forte incidence de VHB sans avoir été vaccinés
La série complète de vaccins entraîne des taux d’anticorps protecteurs chez plus de 95 % des personnes vaccinées. La protection dure au moins 20 ans et peut généralement persister toute la vie.
Autres mesures préventives
Pour prévenir l’infection, il est recommandé de :
- porter un équipement de protection approprié lors de la manipulation de sang ou de liquides biologiques en milieu médical
- ne pas partager d’aiguilles
- pratiquer des relations sexuelles sécurisées
- nettoyer les éclaboussures de sang avec des gants en utilisant une dilution d’eau de Javel 1:10 pour désinfecter la zone
Le VHB représente un risque important pour les professionnels de santé à travers le monde, mais la vaccination offre une protection efficace.
Recherches récentes et perspectives pour 2024
En 2024, des études récentes mettent en lumière plusieurs avancées significatives dans la lutte contre l’hépatite B. Par exemple, des recherches publiées dans le Journal of Hepatology ont montré que de nouvelles thérapies antivirales peuvent réduire considérablement la charge virale chez les patients chroniques, augmentant ainsi les chances d’une rémission prolongée.
De plus, une étude menée par l’OMS a révélé que les stratégies de vaccination ciblées dans les régions à forte prévalence ont conduit à une réduction de 30 % des nouveaux cas d’infection au cours des cinq dernières années. Ces résultats soulignent l’importance de l’accès à la vaccination et de l’éducation sur la prévention.
Enfin, l’innovation dans les tests de dépistage rapide facilite la détection précoce des infections, permettant ainsi un traitement urgent et approprié, ce qui pourrait modifier de manière significative le paysage de la lutte contre l’hépatite B dans les années à venir.