Le cancer du col de l’utérus est une maladie redoutable qui se développe dans les cellules de la partie inférieure de l’utérus, connue sous le nom de col de l’utérus.
Ce petit passage, à la fois étroit et vital, relie l’utérus au vagin. Il permet aux spermatozoïdes d’entrer dans l’utérus et joue également un rôle crucial en offrant une sortie pour le flux menstruel ou pour un bébé lors de l’accouchement.
Le col est divisé en deux sections, chacune abritant des types de cellules distincts :
- Endocervix : Cette partie interne du col de l’utérus borde le tunnel menant vers le vagin. L’endocol est constitué de grandes cellules en forme de colonne, responsables de la sécrétion de mucus.
- Ectocervix : Cette partie externe s’étend dans le vagin. L’ectocervix abrite des cellules squameuses qui, sous le microscope, ressemblent à des écailles de poisson.
Lorsque ces deux types de cellules se rejoignent, c’est souvent à cet endroit que se forment la plupart des cancers et des cellules précancéreuses du col de l’utérus.
Qu’est-ce qu’un test de Pap?
Le frottis cervico-utérin, connu sous le nom de test de Papanicolaou, est un outil de dépistage qui permet de détecter les cellules anormales et le cancer. Ce test prélève des cellules du col de l’utérus pour les analyser.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus est crucial pour prévenir et diagnostiquer précocement cette maladie. Des outils comme le test de Papanicolaou et le dépistage du papillomavirus humain (HPV) sont essentiels pour identifier :
- Les modifications précancéreuses des cellules
- La présence du VPH
- La détection du cancer
Un traitement approprié peut alors être proposé selon le diagnostic.
Il est également possible de réaliser un test HPV simultanément. Pour les femmes de plus de 30 ans, il est recommandé de passer à la fois un test Pap et un test HPV.
Selon l’American Cancer Society, les décès dus au cancer du col de l’utérus ont diminué de plus de 50 % au cours des 40 dernières années, principalement grâce à l’utilisation du frottis de Pap.
Que se passe-t-il pendant un test de Pap?
La plupart des femmes effectuent un test de Papanicolaou lors d’un examen gynécologique pelvien. Un instrument appelé spéculum est inséré dans le vagin pour permettre un examen complet du col. Un échantillon de cellules cervicales est ensuite prélevé à l’aide d’une brosse ou d’une spatule, puis envoyé pour analyse.
La Clinique Mayo recommande d’éviter le test de Pap pendant certaines périodes. Les femmes doivent également s’abstenir d’utiliser des douches vaginales, des médicaments vaginaux, des spermicides et d’avoir des rapports sexuels durant les deux jours qui précèdent le test.
Quand devrais-je subir un test de Pap?
Les recommandations concernant la fréquence du frottis dépendent de plusieurs facteurs, notamment :
- L’âge
- Les antécédents médicaux
- L’exposition au diéthylstilbestrol (DES) in utero
- L’infection par le VIH
- La présence d’un système immunitaire affaibli
Il est conseillé aux femmes de commencer à passer un test Pap à l’âge de 21 ans, avec un suivi tous les 3 ans jusqu’à 65 ans. Pour les femmes de plus de 30 ans, un test tous les 5 ans peut être envisagé.
Dans certaines situations, il peut être recommandé aux femmes d’arrêter les tests de Pap, en particulier celles ayant subi une hystérectomie totale, où l’utérus et le col sont retirés.
Cependant, celles qui ont subi une hystérectomie en raison d’une condition précancéreuse ou cancéreuse doivent continuer à être surveillées.
Les femmes de plus de 65 ans n’ont généralement plus besoin de tests de Pap, bien que les facteurs de risque individuels puissent varier. Celles ayant des antécédents de résultats positifs au dépistage du cancer peuvent nécessiter des tests réguliers.
Chaque situation est unique et nécessite une discussion approfondie avec un médecin.
Résultats du frottis vaginal
Un test de Pap peut parfois donner un résultat négatif alors que des cellules anormales sont présentes, ce qu’on appelle un faux-négatif. Ce type de résultat peut être causé par :
- Une collecte insuffisante de cellules
- Un faible nombre de cellules anormales
- La présence de sang ou de cellules inflammatoires
En revanche, un frottis positif ne signifie pas systématiquement la présence d’un cancer ; un résultat anormal peut simplement indiquer des cellules atypiques.
Un résultat négatif indique que le test Pap était normal et n’a révélé aucune anomalie.
Les résultats anormaux, souvent appelés positifs, peuvent signaler la présence de cellules anormales ou d’un cancer. Ces résultats nécessitent un suivi via une colposcopie, éventuellement accompagnée d’une biopsie.
Lors d’une colposcopie, le col de l’utérus, la vulve et le vagin sont examinés à l’aide d’un colposcope. Si nécessaire, une biopsie peut être effectuée pour une évaluation plus approfondie.
Les anomalies cellulaires courantes comprennent :
- Cellules squameuses atypiques de signification indéterminée (ASCUS) : Ce diagnostic concerne des cellules légèrement anormales qui ne répondent pas aux critères des cellules précancéreuses. Si le VPH est détecté, des tests supplémentaires sont recommandés.
- Lésion épidermoïde intraépithéliale : Ce diagnostic indique des changements cellulaires précancéreux potentiels nécessitant d’autres tests. Ces lésions sont classées en deux catégories :
- Basse qualité : Une lésion de bas grade a un faible risque de progression vers le cancer dans un avenir proche.
- Haut grade : Une lésion de haut grade présente un risque élevé de progression vers le cancer à court terme.
- Cellules glandulaires atypiques : Ce diagnostic indique des cellules anormales dans l’endocol, nécessitant des tests supplémentaires.
- Cancer épidermoïde ou adénocarcinome : Ce diagnostic indique la probabilité d’un cancer, selon le type de cellules atypiques présentes, et nécessite des tests supplémentaires.
Il est essentiel de discuter avec un médecin des facteurs de risque associés aux cellules cervicales anormales et au cancer du col de l’utérus, car ceux-ci détermineront la fréquence des tests de Pap.
Des tests supplémentaires peuvent être recommandés selon les antécédents médicaux et les résultats antérieurs des tests de Papanicolaou et du VPH.
Les faits du cancer du col
On estime qu’en 2016, environ 12 990 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus seront diagnostiqués aux États-Unis.
Plusieurs facteurs de risque contribuent au développement du cancer du col de l’utérus, le principal étant une infection par le VPH, un virus cutané transmis par contact peau à peau. Cette infection peut survenir lors de relations sexuelles vaginales, anales ou orales.
Bien qu’il existe plus de 150 types de VPH, la majorité des cancers du col de l’utérus sont causés par les types 16 et 18. D’autres complications liées au VPH incluent des verrues non cancéreuses ou des papillomes.
Bien qu’il n’existe pas de remède contre le VPH, dans de nombreux cas, le corps parvient à résoudre l’infection de lui-même. Cependant, lorsque l’infection persiste, le risque de cancer augmente. Des traitements sont disponibles pour les verrues liées au VPH et les modifications cellulaires.
Avant qu’un cancer ne se développe, les cellules cervicales peuvent subir des changements anormaux, appelés changements précancéreux ou dysplasie.
Nouvelles Perspectives et Avancées en 2024
En 2024, les recherches sur le cancer du col de l’utérus continuent d’évoluer. Les études récentes montrent une nette amélioration des techniques de dépistage, notamment grâce à des tests HPV plus sensibles qui permettent une détection précoce des infections. Ces avancées ont conduit à une réduction significative des taux de cancer cervical dans de nombreuses populations.
Une étude récente a révélé qu’environ 80 % des femmes ayant participé à des dépistages réguliers ont évité le développement de lésions précancéreuses. De plus, l’éducation sur les vaccins contre le VPH prend de l’ampleur, avec une augmentation de 50 % du taux de vaccination chez les adolescentes au cours des cinq dernières années.
Les experts s’accordent à dire que l’intégration de la télémédecine dans le dépistage pourrait améliorer l’accès aux soins, surtout dans les zones rurales. Ce modèle pourrait permettre aux femmes de se faire dépister sans avoir à se rendre physiquement dans un cabinet médical, rendant le processus plus accessible et moins stressant.
En conclusion, alors que nous avançons vers un avenir où le cancer du col de l’utérus pourrait devenir une maladie rare, il est essentiel de maintenir un dialogue ouvert sur l’importance du dépistage régulier et de la vaccination. Chaque femme mérite d’avoir accès à des informations claires et à des soins de santé de qualité pour protéger sa santé reproductive.